mardi 14 septembre 2010

Piranha (d'Alexandre Aja) sortie le 1er septembre 2010


Genre : Horreur, Gore

Avec Elisabeth Shue, Ving Rhames, Jerry O'Connell, Steven R. McQueen, Adam Scott, Kelly Brook

Synopsis :

Lake Victoria est une petite ville tranquille de l'Arizona où se situe une étendue d'eau du même nom. C'est pourtant dans cette ville que va se dérouler le célèbre "Springbreak" auquel quelques milliers d'étudiants vont participer. Mais peu de temps avant le début de cette grande fête printanière, un léger séisme secoue la région, libérant par la même occasion une étrange espèce cachée dans un lac souterrain.

La critique :

Fils du réalisateur Alexandre Arcady, Alexandre Aja s'est pourtant dirigé vers un tout autre genre que son père depuis le film "Haute tension" qu'il a réalisé en 2003. C'est en effet depuis ce film que le jeune trentenaire a tracé sa voie dans le décor cinématographique américain et même mondial. Si "La colline a des yeux" n'était pas son chef-d'oeuvre, "Mirrors" avait littéralement scotché le spectateur avide de peur et d'angoisse. C'est donc avec peu d'expérience qu'Alex nous sert ce long métrage qu'il qualifie lui-même de film de série B.

Effectivement, après les quelques premiers nachos engloutis, on assiste à un délire cinématographique d'adolescent dont les "teens" américains raffolent. L'histoire n'a rien de bien particulier ni même d'original car le seul but avoué du film est de présenter le sexe et le gore sous tout leurs angles. L'histoire se divise facilement en deux, trois quarts d'heure de sexe et trois quarts d'heure de sang. La première partie du film nous présente les atouts incontournables des orgies estudiantines américaines lors du fameux "Springbreak" où se côtoient stars du porno et étudiants bodybuildés ou siliconés, un sérieux moment de révision anatomique. La seconde partie parle uniquement de l'attaque de piranhas préhistoriques bien décidés à assouvir leur voracité. Vous mettez le tout ensemble et cela donne un film d'une heure et demi où on rit de l'absurdité des images et des situations. Ce film est donc axé sur un schéma que l'on connaît depuis le dégoûtant "Hostel" d'Eli Roth qui nous avait produit également un script érotico-saguinaire (Eli Roth que l'on retrouve furtivement dans le film).

Les acteurs sont pour la plupart inconnus du grand public. On a dans le rôle principal le jeune Steven McQueen venu tout droit des séries télévisées et bien décidé à lancer sa carrière. Si ce dernier est le petit-fils de Steve McQueen, ce n'est pas pour autant qu'il est arrivé là par hasard car du talent, il en a. Le seul défaut qu'il peut faire transparaître est son manque de repères, on le sent mal à l'aise face à la caméra, mais ça devrait s'améliorer. A revoir.
A ses côtés, entre les bimbos écervelées, on a fait appel à Jerry O'Connell. Tout le monde connaît de vue cet acteur mais personne ne sait dans quel film il a joué. Normal, étant donné que l'homme n'a que peu percé et est souvent apparu au second plan. Ici, il donne ce qu'il a de mieux et se fond bien dans l'esprit déjanté du film. Il est juste et exagère son rôle, ce qui est utile pour une fois. Enfin, il faut noter l'excellente prestation d'Elisabeth Shue. La belle Jennifer Parker de "Retour vers le futur" nous offre un caviar scénique rendant le seul rôle sérieux intéressant. Il est à signaler, en outre, qu'un autre monument de la trilogie de Robert Zemeckis est présent au casting, il s'agit de Christopher Lloyd alias le docteur Emmett Brown.

En résumé, ce film est un Mad Movie comme Alexandre Aja l'a affirmé, le public n'est donc pas trompé.

Point positif : Le résultat est fidèle à ce qui était annoncé, 300 000 litres d'hémoglobines et 800 litres de silicone.

Point négatif : La 3D fut bidouillée sur la pellicule originale en studio et il faut bien dire qu'elle déçoit allègrement.

Note : *


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