mardi 10 août 2010
Shrek 4, il était une fin (de Mike Mitchell) sortie le 30 juin 2010
Titre original : Shrek forever after
Genre : Animation
Synopsis :
Shrek vit une vie paisible dans un royaume où tout le monde l'adore et le congratule. Cependant, cette vie ne lui semble pas être faite pour lui et il s'installe dans son esprit la nostalgie de son ancienne vie d'ogre sanguinaire. Il fait alors la rencontre du nain Tracassin qui lui propose de retrouver son passé pendant 24h seulement. Excité par l'offre, celui-ci accepte mais sans savoir que le cadeau n'en est pas vraiment un.
La critique :
Mike Mitchell a été choisi pour mettre un point final et un terme à la quadrilogie plus que déjà citée de Shrek. Le long métrage d'animation avait su révolutionner en son temps le dessin animé pour enfant en y ajoutant une tout autre dimension, celle de la référence et de la parodie cinématographique. En y incorporant ces éléments, Andrew Adamson avait su attirer le public plus âgé et même adulte. Son génie et son talent avait su captiver le monde entier deux opus durant jusqu'à l'arrivée aux manettes de Chris Miller (à qui on aurait apparemment confié le storyboard du prochain long métrage consacré au Chat Potté prévu directement en DVD pour novembre 2011) qui a littéralement encrassé la mécanique du géant vert avec un Shrek 3 plus que bâclé. Mike Mitchell hérita dès lors d'une histoire médiocre pour y installer une suite.
Ne laissons pas trop de doute ni de suspense, il ne s'agit pas non plus ici d'un chef-d'oeuvre du septième art mais le dernier né de la saga a cependant su réagir positivement à la critique en nous offrant un volume potable et passable. Comment nous diriez-vous? Et bien, en abandonnant ou du moins en mettant entre parenthèse la laborieuse épopée du personnage principal. En effet, telle une voiture sur une autoroute embouteillée, les scénaristes ont choisi de prendre un itinéraire Bis. Fini (ou presque) l'histoire de l'ogre devenu gentil, riche et bon père de famille, voici venu l'ogre dans un monde parallèle, un monde tel qu'il aurait été si Shrek n'avait pas existé. Astucieux mais insuffisant hélas pour nourrir le cerveau des spectateurs fatigué par la saga et surtout avide d'autres horizons.
Les références sont pourtant légions dans ce film. Que ce soit par rapport aux longs métrages de Disney, aux contes des frères Grimm ou encore à d'autres films, le scénario roule dans la justesse mais oublie une chose : l'humour. Si la parodie était très importante dans les autres opus, elle l'est beaucoup moins ici, la réalisation se contentant d'une copie enjouée.
L'histoire de fond, quant à elle, est bien imaginée et présente une nouveauté de taille en mettant en avant Fiona et plus Shrek uniquement. L'ogresse, telle Jeanne d'arc ou Xéna la guerrière, se retrouve dans une position de force par rapport à son compagnon. Un attrait intéressant repoussant le cliché de la femme amoureuse et parfois mielleuse que l'on s'était fait de ce personnage.
Enfin, il faut également parler de la technique. Shrek, sous ce point de vue là, n'a jamais déçu. La production ainsi que la réalisation se sont toujours arrangés pour fournir le meilleur de ce qui se faisait en matière d'images de synthèse et de techniques d'animation. Ce dernier long métrage ne fait pas exception en nous présentant un Shrek en 3D même si cela n'était pas vraiment nécessaire. D'autre part, si vous rêvez d'assouvir votre curiosité en allant voir votre premier film en 3D, nous vous conseillons vivement de vous diriger vers d'autres films bien mieux taillés pour cette technologie.
En résumé, ce film-ci réconcilie le spectateur avec la saga même si il ne vaut pas les deux premiers. Une fin... enfin.
Point positif : L'histoire nous offre un Shrek à contre-courant de ce qu'on a déjà trop vu.
Point négatif : Pas de réelle surprise et une tendance à la répétition des épisodes précédents.
Note : **
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