mardi 27 avril 2010

Camping 2 (de Fabien Onteniente) sortie le 21 avril 2010


Genre : Comédie


Avec Franck Dubosc, Mathilde Seigner, Antoine Duléry, Claude Brasseur, Richard Anconina


Synopsis :


Jean-Pierre Savelli (Richard Anconina) est un homme angoissé et très organisé. Délaissé par sa fiancée peu de temps avant leur départ en vacances, l'homme doit se résilier à se changer les idées dans des vacances un peu hors du commun pour lui. Il débarque alors aux "Flots bleus", camping convivial et familial même parfois trop à ses yeux.


La critique :

S'il ne fait aucun doute sur le fait que ce film sent bon la pinède, la plage et l'océan estival, il ne fait également aucun doute qu'il sente aussi le déjà-vu, la suite facile et le scénario léger.

Après quatre années d'attente, Fabien Onteniente nous revient avec ce deuxième opus de la saga Camping. Le réalisateur français n'a jamais vraiment convaincu le public avec des films certes pas mauvais mais loin d'être bons comme "3 zéros" ou encore le piètre "Disco". En nous resservant un plat à peine réchauffé, il nous montre ici qu'il n'a pas retenu la leçon de "Jet Set" auquel il avait également accolé une suite plus que pitoyable, "People". Ici, le film n'en est pas à ce point là et est même agréable à certains moments mais ce qu'on peut lui reprocher c'est le fait d'être la quasi copie conforme du film précédent.
En effet, on y retrouve toute la bande de joyeux fêtards : un célibataire, un couple perpétuellement en crise, un habitué du camping et de son emplacement et la présence d'un nouveau venu, un homme solitaire allergique au camping accompagné de sa fille. Tout ce petit monde se retrouvant sur la plage, dans des soirées karaoké ou encore au Shogun. Rien de neuf donc.

Maintenant, on peut voir ce film sous un autre angle, celui d'une continuité de l'humour décalé et du comique de situation bien présent dans le premier film, comme si il n'y en avait eu qu'un seul. Et pourtant, vous constaterez qu'à ce niveau là aussi, la barre n'est pas à la hauteur. En effet, si le premier camping vous avait fait sourire ou vous avait transporté dans quelques agréables souvenirs de vacances passées, celui-ci ne comporte aucune (ou presque) anecdote sympathique à signaler ou à mettre en adéquation avec le vécu de chacun. Les situations rocambolesques de "Camping" ressortaient de quelques rares mais réelles expériences alors qu'ici, on assiste à des situations beaucoup moins plausibles (un soulèvement de campeurs contre une décision communale, la fabrication d'huile corporelle avec de l'huile d'olive et de la réglisse ou encore un déménagement de bungalows sur des remorques en plein milieu des tentes). La franche rigolade n'est même plus présente si ce n'est par les mimiques et les blagues (déjà usées?) de notre ami Franck Dubosc à l'instar d'un certain Gad Elmaleh dans "Coco".

Venons-en justement au casting proprement dit, qui ne surprend pas non plus puisqu'on nous ressert les mêmes ou presque. Franck Dubosc, comme on vient de le dire, est la star incontestée de ce "Camping 2" car sans lui, et même si on ne l'aime pas, le domaine girondin aurait eu bien pâle allure. Le comique et scénariste nous offre le même rôle déjanté d'un célibataire ressemblant à un clown triste qu'il nous avait déjà fourni dans le premier volet. Il nous offre une prestation juste et sereine mais quelques fois lassantes car stéréotypée.
Il faut noter aussi l'excellente prestation de Mathilde Seigner, remodelée sportivement pour l'occasion, qui joue parfaitement et tient bien le caractère de son personnage en main à la fois triste, gai et colérique.
Enfin, il ne faut pas oublier la prestation du nouveau venu, Richard Anconina. L'acteur était assez effacé des plateaux de tournages depuis "La vérité si je mens 2" , il y a de cela presque une décennie. Il nous revient en grande pompe mais pas vraiment en grande forme. Même si le rôle qu'il a, est taillé pour sa personne, il n'en demeure pas moins qu'il souligne une certaine carence dans son jeu et n'apporte pas ce qu'avait pu apporter un Gérard Lanvin. Une prestation plus que moyenne.

En résumé, la tentation d'une suite était très grande pour Fabien Onteniente mais le fait qu'elle ait été faite dans la hâte (le tournage a été bouclé en quelques semaines) et dans l'exagération nous donne une impression de lassitude et parfois même d'ennui.

Point positif : Le fait d'avoir gardé le même esprit que dans le premier opus est une très bonne idée.

Point négatif : Le défaut de sa qualité. En voulant garder la même façon de cuisiner, ils nous ont , par la même occasion, resservi le même plat.

Note : *


mercredi 21 avril 2010

Les zintrus (de John Schultz) sortie le 07 octobre 2009


Titre en anglais : Aliens in the attic

Genre : Fantastique

Avec Ashley Tisdale, Robert Hoffman, Carter Jenkins, Gillian Vigman, Henri Young, Regan Young

Synopsis :

La famille Pearson a décidé de louer une maison dans le Maine pour passer leurs vacances d'été. Mais la grande famille est loin de se douter que d'autres locataires ont également déposé leurs valises dans la somptueuse demeure. En effet, les enfants vont découvrir une vie extra-terrestre dans le grenier.

La critique :

Tout droit dirigé vers la jeune génération, ce long métrage n'était certainement pas fait pour intéresser un plus large public et plus particulièrement le public adulte. On ne s'attendait d'ailleurs pas à autre chose au vu du tableau de chasse de notre ami John Schultz. Le réalisateur ne s'est en effet jamais foulé pour nous offrir des chefs d'oeuvres d'inventions, il est seulement le responsable de quelques "Teen movies" de seconde zone comme "Drive me crazy" ou encore "Magic Baskets".

L'histoire vous plonge dans une famille américaine tout droit sortie du cliché que l'on s'en fait : un couple aimant, des enfants chamailleurs et attendrissant à la fois. Comme par hasard, il va leur arriver des problèmes dont seul les enfants, à l'instar d'un certain "the Goonies" ou encore "Maman, j'ai raté l'avion", pourront lutter. Une histoire qui sent le déjà vu et donc l'ennui certain.

Maintenant, il n'est pas bon de voir ce film sous les yeux d'un adulte car un enfant y trouvera certainement ce qu'il y cherche, une histoire loufoque mais amusante tant l'absurdité de certaines situations rappelle les bonnes vieilles bobines des années 90. Le scénario leur plaira tout autant qu'aux parents car la violence mais également la vulgarité y sont absents, un atout non négligeable en cette époque.

Les acteurs ne font pas l'unanimité mais semblent cependant sortir leurs épingles du jeu.
On a tout d'abord Ashley Tisdale. L'actrice tout droit sortie de la trilogie "High school musical" joue ici un second rôle qu'elle interprète de belle manière accentuant le côté excentrique de son personnage sans tomber dans la parodie. Ensuite, on a Robert Hoffman qui plaît moins dans son rôle de "Boyfriend" à l'américaine car le playboy d'Hollywood surjoue à chaque instant malgré une prestation scénique loin d'être médiocre. Enfin, on a Carter Jenkins, le jeune acteur en devenir, qui joue ici à la manière d'un grand rendant vie à un personnage qui n'en possède que trop peu. Une belle prestation à n'en pas douter.

En résumé, un film dominical à voir en famille qui, à défaut de posséder les qualités d'un bon film, sent bon la bonne humeur.

Point positif : La gentillesse du scénario cible parfaitement les enfants.

Point négatif : Le manque d'intelligence de l'histoire nous fait penser que l'écriture n'a pas été laborieuse.

Note : *


mercredi 14 avril 2010

Le choc des titans (de Louis Leterrier) sortie le 07 avril 2010


Titre en anglais : Clash of the titans

Genre : Fantastique

Avec Sam Worthington, Liam Neeson, , Ralph Fiennes, Gemma Arterton, Jason Flemyng

Synopsis :

Un jour, un bébé est retrouvé par un pêcheur dans un cercueil flottant sur la mer. Adopté par celui-ci et surnommé Persée, il va devoir se battre contre les dieux dont il est lui-même un descendant.

La critique :

Quel dommage que Louis Leterrier soit passé par Hollywood le matin où on bradait le poussiéreux scénario du "Choc des titans". En effet, le réalisateur français avait su graver les échelons en passant de l'ombre à la lumière avec des films plus ou moins réussis comme "Le transporteur" ou encore "L'incroyable Hulk". Mais comme beaucoup de réalisateurs français partis tenter leur chance outre-atlantique, il est vite tombé dans le purement commercial et l'argent facile. Le doute est effectivement assez absent lorsque la Warner Bros dépose sa signature sur le chèque budgétaire d'un film, elle sait pertinemment bien faire venir les spectateurs à coups de publicités gigantesques et d'effets visuels derniers cris afin de rentabiliser son douloureux investissement.

Pas de doute non plus, lorsqu'il s'agit d'analyser ce film à la forme maigrichonne et au fond laborieux. En reprenant la vieille histoire des titans, le réalisateur a voulu redonner un coup de jeune au précédent opus déjà bien médiocre à l'époque. En utilisant les effets spéciaux il pensait que le spectateur averti n'y verrait que du feu et surtout... que de la 3D. Et bien non, car l'histoire reste irrémédiablement la même et on s'ennuie très vite tant les situations aussi imaginaires que prévisibles vous paraissent d'une pâleur sans pareil. En gros, notre ami s'est contenté d'épicer un plat bien fade.
L'histoire ne comporte que des éléments confus et incompréhensibles. Vous vous retrouverez à vous posez certaines questions légitimes auxquelles le film ne répond pas (par exemple : Pourquoi Zeus aide Persée et Hadès en même temps). L'intérêt de ce film ne réside donc que dans les combats.

Pour incarner les personnages mythologiques de cette histoire, on a fait appel à d'excellents acteurs. En premier lieu, Liam Neeson qui, avec son aisance et sa facilité, donne vie à un dieu connu de tous. L'acteur apporte son énergie qu'il avait économisé dans "Chloé".
Pour lui servir de fils, on a Sam Worthington. L'australien nous prouve (si ce n'est déjà fait) qu'il est taillé pour la bataille après ses derniers films ("Avatar", "Terminator Renaissance") dans lesquels ils réitérait le même genre de prouesses. Pas de surprises ici, il se bat toujours aussi bien et évite aussi le dialogue. A revoir, un jour, dans un autre rôle plus volubile.
Enfin, on l'excellent Ralph Fiennes dans la peau de Hadès. Lui aussi ne change pas beaucoup de registre après être sorti de la saga "Harry Potter". Il est ici fort ressemblant à Liam Neeson tant dans son jeu que dans son physique et nous prouve à nouveau tout son talent.

En résumé, un remake hollywoodien qui n'apporte rien de neuf si ce n'est de l'argent de par son casting et ses effets visuels. Un film de parc d'attraction.

Point positif : Les acteurs jouent admirablement bien. Une telle brochette aurait sans doute fait mouche dans un film plus intelligent.

Point négatif : En 1981, Desmond Davis et Ray Harryhausen avaient déjà romancé plus que de raison l'histoire mythologique de Persée. Mais ici, Louis Leterrier nous envoie la flèche finale en édulcorant davantage le scénario établi.

Note : *

lundi 12 avril 2010

Le chasseur de primes (de Andy Tennant) sortie le 19 mars 2010


Titre en anglais : The bounty hunter

Genre : Comédie sentimentale

Avec Jennifer Aniston, Gerard Butler, Gio Perez, Joel Garland, Jason Kolotouros, Matt Maloy

Synopsis :

Milo Boyd (Gerard Butler) est chasseur de primes pour le compte d'une petite société en difficulté financière. Un jour, la mission qui lui est proposée n'est autre que de retrouver son ex-femme (Jennifer Aniston) et de la livrer à la police.

La critique :

Après avoir travaillé en 2008 sur un couple de chasseurs de trésors (L'amour de l'or), Andy Tennant nous offre cette année un couple dont l'un est chasseur de primes. La chasse n'étant pas la même, le fond se devait de trouver des points communs : une pseudo histoire sentimentale et une dérision omniprésente.
Le réalisateur américain n'a pas tourné de grand film si ce n'est "Anna et le roi" ou encore "Hitch, expert en séduction". Rien de très lourd donc.

Pourtant, l'idée de s'attaquer à des retrouvailles entre deux personnes que la vie a séparé via une course-poursuite a de quoi séduire même si cela ne révolutionne pas le genre.
La cible idéale de cette comédie est essentiellement féminine tant les répliques et les situations loufoques rappellent les soaps américains de fin d'après-midi. Cette immaturité scénaristique séduit quasiment à chaque coup et donne au grand public l'occasion rêvée de se distraire à moindres efforts.
Que les plus pessimistes soient rassurés, les éléments de l'histoire s'enchaînant à grande vitesse vous empêcherons sans aucun doute de piquer du nez au beau milieu de la salle.

Pour incarner les deux tourtereaux, on a deux ogres du moment. Tout d'abord, le très médiatique Gerard Butler. L'écossais rajoute ce film à sa carrière et à son palmarès dernièrement bien fourni après des films comme "P.S. I love you" ou "L'abominable vérité" pour ne citer que ceux dans la même lignée. On constate que l'acteur s'amuse bien dans ce film et dans les comédies romantiques en général. Il est juste et donne le côté bourru qui est indispensable à son personnage.
Pour incarner sa femme à l'écran, Jennifer Aniston faisait figure idéale. En effet, la belle se retrouve bien dans ce personnage qu'elle a déjà incarné tant de fois à l'écran, ce n'est donc pas une découverte après le tout dernier "Ce que pensent les hommes" entre autres.

En résumé, un film aux allures de séries aseptisées, qui ne surprend pas mais qui est cependant fidèle aux attentes.

Point positif : Les deux acteurs sont exceptionnels. Leur duo fonctionne à merveille.

Point négatif : Le manque d'originalité et de suspense.

Note : **

jeudi 1 avril 2010

L'immortel (de Richard Berry) sortie le 24 Mars 2010


Genre : Policier

Avec Jean Reno, Kad Merad, Richard Berry, Marina Foïs, Jean-Pierre Darroussin, Joey Starr

Synopsis :

Charly Matteï (Jean Reno) est un ancien parrain de la mafia marseillaise. Après avoir raccroché, il est victime d'une tentative de meurtre dans un parking du vieux-port. Le corps criblé de 22 balles, celui-ci va cependant survivre à ses blessures.

La critique :

Le cinéma français s'intéresse de près ces derniers temps au milieu du grand banditisme marseillais. Richard Berry y a donc plongé à son tour après Thomas Langmann et son très contestable "Le mac". Le genre n'est bien entendu pas du tout le même mais l'idée de fond y est très semblable. Pourtant, ce filon n'est peut-être pas synonyme d'or car, en effet, l'idée semble lasser un public français pas toujours au rendez-vous dans les salles obscures et bien différent du spectateur américain avide de méchants et de nitroglycérine. En parlant de réalisation "à l'américaine", on peut citer au passage que la société de production n'est autre qu'Europacorp, la société de l'américanisé Luc Besson.

L'histoire s'axe autour d'un parrain du milieu phocéen ayant réellement existé, Jacky le Mat où de son vrai nom Jacky Imbert. Cependant, vous ne trouverez aucune allusion à la vraie vie de l'intéressé. En effet, l'histoire est des plus romancées mais semble s'approcher d'une certaine période de la vie du mafieux dans sa rivalité avec le clan Zampa représenté ici sous les traits de Tony Zacchia. C'est d'ailleurs une anecdote intéressante de savoir que l'endroit où est passé Jacky le Mat est la boîte de nuit "Bus Palladium" dont un film homonyme est sorti à la même période.
Mis à part ça, vous y trouverez beaucoup de sang et de sang froid digne d'un polar de seconde zone, l'intrigue et le suspense n'étouffant pas le spectateur averti. Pas de réelle angoisse non plus comme certains avaient pu le ressentir dans le film "Truands".

Pour incarner les personnages, Richard Berry a fait appel à des tôliers mais peut-être pas aux bonnes personnes. Le premier nommé s'appelle Jean Reno, le néo-sexagénaire nous offre une prestation dont lui seul a le secret tant l'aisance et le charisme qu'il a, traverse l'écran. A côté de lui, on a Kad Merad en parrain de la mafia qui plaît hélas beaucoup moins. Non pas qu'il soit mauvais mais le rôle ne lui convient pas, l'homme n'inspire pas la crainte certainement dû à ses films précédents qui ont fait de lui un comique troupier mais pas un tueur.
On a aussi Marina Foïs qui prend la mesure de Jean Reno et lui donne une réplique telle une grande actrice qu'elle est certainement devenue.
Enfin il faut surtout noter la très mauvaise prestation de Fani Kolarova. L'actrice bulgare est abominablement mauvaise pour les quelques répliques qu'elle doit fournir.

En résumé, la cité phocéenne nous narre ses meilleures histoires policières avec un accent californien fort prononcé.

Point positif : L'action est omniprésente dans ce nouveau film et elle ne déplaît pas.

Point négatif : Le scénario n'a strictement rien d'original, même la pseudo immortalité que laisse entrevoir l'histoire passe inaperçue.

Note : **