jeudi 27 mai 2010

Un amour à New-York (de Peter Chelsom) sortie le 13 février 2002


Titre en anglais : Serendipity

Genre : Comédie romantique

Avec John Cusack, Kate Beckinsale, Jeremy Piven, Molly Shannon, John Corbett, Bridget Moynahan

Synopsis :

Aux portes des fêtes de fin d’année, Jonathan Trager court les magasins new-yorkais à la recherche de ses derniers cadeaux de Noël. Au détour d’un rayon il rencontre Sara, une Anglaise venue visiter New-York pour les vacances. Ils passent la soirée ensemble sans même connaître leurs prénoms respectifs et le coup de foudre est immédiat mais impossible car tout deux sont engagés dans une autre relation. Au moment de se quitter Jonathan propose d’échanger leurs numéros mais Sara croyant dur comme fer au pouvoir du destin préfère le laisser décider de leur future rencontre. Quelques années plus tard, le destin ne les a jamais réunis et ils sont sur le point de se marier mais cette rencontre furtive est restée gravée dans leurs mémoires. Ils vont dès lors donner un coup de pouce au destin pour se retrouver…

La critique :
Le registre des comédies à l’eau de rose se voit, grâce à ce film, augmenté d’un titre qui d’ailleurs, ne laisse aucun mystère quant à son genre. La bande annonce nous promet du romantisme et de l’humour et elle tiendra sa promesse tout au long du film. Malheureusement il n’y a pas de grande originalité, de rebondissement auquel le spectateur ne s’attende. Un amour qui s’avère impossible mais qui au fond ne le sera pas tant que ça... Néanmoins, la touche nouvelle et intéressante qui rehausse le côté guimauve est cette main du destin à laquelle notre couple en herbe fera appel dès le début de leur histoire. Peter Chelsom a su entremêler les évènements d’une main de maître de manière à instaurer un soupçon de suspense dans cette histoire tracée d’avance et aucun détail n’est laissé au hasard. Un film qui sera sans nul doute nettement plus apprécié de la gente féminine mais qui ne laissera pas les hommes en reste étant donné le volet masculin interprété par John Cusack et son ami de longue date Jeremy Piven.
Peter Chelsom a depuis renouvelé son expérience romanesque avec « Shall we dance ? » sans grand succès malgré des acteurs tels que Richard Gere et Jennifer Lopez habitués du genre. Récemment, on a pu apprécier ses talents dans « Hannah Montana – Le film » qui s’adresse à un public plus teenager même s’il reste majoritairement féminin.
Kate Beckinsale semble comme un poisson dans l’eau dans son rôle de fille mystérieuse, légèrement mystique et dramatiquement romantique, remettant sa vie aux mains du destin auquel elle croit plus que tout. Cependant ce registre n’est pas celui dans lequel on la retrouvera par la suite, bien au contraire. Son jeu est riche et modelable tout en restant juste, sans surjeu ce qui, dans ce genre de film, est souvent coutume.
John Cusack est aussi éclectique que Kate dans ses choix de scénarios ce qui a permis de le retrouver dans « 2012 » ou bien « La Chambre 1408 ». John Cusack est, tout au long du film, dominé par sa partenaire féminine aussi bien dans son rôle que dans son jeu qui est perpétuellement dans l’ombre de celui de Kate. Il subit plus qu’il ne vit l’aventure, il gesticule plus qu’il n’agit et finit par avoir une longueur de retard.

Point positif : Malgré le côté téléphoné de cette comédie romantique, le spectateur ne verra pas les 90 minutes passer tant les évènements s’enchainent sans tarder. Les amateurs de film un peu guimauve seront aux anges et les fans de Kate Beckinsale pourront admirer son joli minois dans un registre plus léger qu’à son habitude.

Point négatif : Si pour certains le côté à l’eau de rose est un avantage, ce ne sera pas le cas pour tous…

Note : **



mardi 25 mai 2010

R.T.T. ( de Frédéric Berthe) sortie le 09 décembre 2009


Genre : Comédie

Avec Kad Merad, Mélanie Doutey, Manu Payet, Nicholas Simmons, Daniel Duval, Francis Renaud

Synopsis :

Arthur Lapage (Kad Merad) est un homme heureux et comblé jusqu'au jour où sa compagne le quitte pour un autre. Anéanti par la nouvelle, il décide de se rendre à Miami pour la retrouver et l'empêcher de se marier avec son amant. Mais sur le chemin, il fait la rencontre d'Emilie (Mélanie Doutey), une cambrioleuse internationale.

La critique :

Si Frédéric Berthe ne vous dit pas grand chose c'est pour une bonne raison. Le réalisateur n'en est en effet qu'au début de sa carrière et ne peut pas être qualifié de génie du grand écran, loin de là. Après avoir réalisé le plaisant "Nos 18 ans" et le médiocre "Alive", l'homme s'attaque à ce projet de comédie typiquement française où l'intelligence et le suspense ne se bousculent pas.

L'histoire est simple, trop simple. Un homme jaloux de la nouvelle idylle de son ex-compagne veut tout faire pour la récupérer. Tout cela prend une autre tournure lorsqu'un événement extérieur (ici une femme) vient perturber les plans. S'en suis une série de gags moyens et plus que déjà-vus pour arriver au pitch final, tout est bien qui fini bien. Rien de bien compliqué ni de nouveau là-dedans.
Alors qu'allait apporter le réalisateur dans cette histoire pour la rendre intéressante au point de payer près de dix euros pour la voir? Et bien, Frédéric Berthe a parié sur l'action et le dépaysement. En tournant aux Etats-Unis et en apportant une idée de course-poursuite, il espérait créer la surprise et par la même occasion, amener le succès. Et non!
En alliant tout cela à sa sauce, le réalisateur a littéralement semé le spectateur et part à plusieurs reprises dans l'absurdité la plus totale.

Pour incarner les rôles, on a fait appel à du bon et du moins bon. Tout d'abord, parlons de Kad Merad. L'acteur français est un parfait comique mais semble avoir du mal à choisir ses films. En effet, après "Safari", il nous revient avec une comédie moyenne. Il serait peut-être temps pour lui de prendre un léger recul sur le métier afin de nous revenir dans le meilleur de sa forme.
Pour lui tenir le crachoir, on a pensé à Mélanie Doutey et là, c'est bien joué. L'actrice est en pleine confiance actuellement et le prouve en rendant une copie juste qui la démarque face à ses acolytes. En plus d'apporter son physique, elle apporte le carburant nécessaire pour faire avancer le film et alimenter l'envie du spectateur de connaître la suite de l'histoire.
Enfin, il fallait citer également Manu Payet et faire remarquer sa pitoyable prestation dont on commence légèrement à se lasser après "Coco". Il est déplorable de voir encore dans de telles productions un jeu d'acteur aussi amateur. En voulant rajouter de la crédibilité à son personnage, il accumule les expressions exagérées et les gags minables. Une déception certaine et un sentiment d'injustice lorsque l'on pense à tout ces jeunes acteurs bien plus talentueux qui peinent à percer.

En résumé, le cinéma français possède, à tort, une image de légèreté scénaristique à l'étranger. Ce sont des films de ce genre qui la véhicule.

Point positif : Un ou deux running gags intéressants et amusants.

Point négatif : Le scénario semble avoir été réécrit chaque matin avant le tournage. Un scénario livide.

Note : *

mercredi 19 mai 2010

Dragons (de Dean DeBlois et Chris Sanders) sortie le 31 mars 2010


Titre en anglais : How To Train Your Dragon

Genre : Animation

Synopsis :

Harold est un jeune viking du village de Berk. Ce petit patelin aux allures de vieille cité de pêcheur est cependant loin d'être de tout repos. En effet, des dragons viennent régulièrement se heurter aux humains afin de leur soutirer de la nourriture que ceux-ci défendent farouchement. Mais Harold, fils du chef du village, ne se sent ni la force ni le courage pour affronter ces monstres venus du ciel.

La critique :

On commençait tout juste à juger négativement Dreamworks en les accusant de machine à sous hollywoodienne ou encore de cibler l'animation vers le public adulte, qu'ils nous proposent ce tout nouveau film qui est à contre-courant de ce qu'il avait fait auparavant. Le film est axé sur une mécanique simple assurant le plaisir des adultes mais surtout des enfants.
Mais que signifie ce changement soudain? Tout simplement un transfert digne d'un grand club de football des deux audacieux réalisateurs de "Lilo & Stitch" provenant tout droit des studios Disney, Dean DeBlois et Chris Sanders.

L'histoire de fond vous semblera très banale. On y trouve un adolescent en relation quasi conflictuelle avec son père et marginalisé par rapport à une société qui ne l'accepte que difficilement. Ce garçon va, un peu à son insu, utiliser l'intelligence et la ruse pour contrer la fougue et la force de ses congénères. En gros, une histoire de David contre Goliath version scandinave. Mais si la simplicité est souvent synonyme d'échec au cinéma, elle ne l'est pas vraiment lorsque l'on parle d'un film d'animation pour enfants. En effet, un enfant doit y trouver immédiatement ses repères au risque de se désintéresser totalement du sujet. Il doit y trouver de la tendresse, de la joie et doit avant tout être impressionné par ce qu'il voit. Checklist complète dans cet opus qui signifie donc le succès immédiat auprès de nos petites têtes blondes.

Mais la force et l'aura du film ne s'arrête pas là. Il est souvent question dans les films du genre de niaiseries et blagues faciles mais, ici, les réalisateurs ont su jongler avec cela en ne rajoutant pas trop de couches, ne lassant pas le spectateur adulte qui n'y retrouve pas de connotation à d'autres films mais bien une morale sympathique et intelligente à défaut d'être originale.
Il faut enfin noter que la réalisation technique est à la pointe tant dans les effets 3D que dans le peaufinement impeccable de la gestuelle des humains et des dragons (habile mélange entre les félins et les reptiles).

En résumé, les studios californiens se sont redonnés des couleurs face à leur concurrent Pixar qui leur avait légèrement mis la pression avec leurs deux derniers nés, "Wall-E" et "Up". De quoi séduire les moins de quinze ans.

Point positif : La 3D se destinait ces derniers temps à un public adulte avec notamment "Avatar", "Destination Finale 4" ou encore "Alice aux pays des merveilles", les enfants se contentant de "Up" ou "Tempêtes de boulettes géantes". C'est un bonheur de voir cette technologie mis au profit des plus jeunes.

Point négatif : Le manque d'idées a rongé quelques fois les neurones de nos deux réalisateurs. Quelques scènes sont un peu légères.

Note : ***


lundi 17 mai 2010

Robin des bois (de Ridley Scott) sortie le 12 mai 2010


Titre en anglais : Robin Hood

Genre : Aventure, Action

Avec Russell Crowe, Cate Blanchett, Max von Sydow, Mark Strong, Eileen Atkins, Oscar Isaac

Synopsis :

A la fin du XIIème siècle, Robin Longstride (Russell Crowe) se bat en France comme archer dans les troupes du roi Richard Coeur de lion. Après plusieurs déceptions et injustices, il décide de déserter les rangs pour rejoindre l'Angleterre avec ses joyeux compagnons. Ayant sur le parcours entendu les dernières volontés d'un homme mortellement blessé, il se rend dans le village de celui-ci où l'attendent sa famille mais aussi la misère.

La critique :

Tout le monde ne s'en souvient pas mais l'histoire de Robin des bois ne se limite pas à ce film ni au dessin animé de Disney sorti en 1973. Robin des bois fait rêver depuis bien longtemps et particulièrement le monde du cinéma avec des films lui étant consacrés chaque décennie ou presque dans lesquels on retrouvait dans le rôle principal de grands noms comme Douglas Fairbanks, Errol Flynn ou encore Kevin Costner.
Nul doute donc que les réalisateurs contemporains allaient exploiter la mine d'or avec une technologie dernier cri. Et le premier à s'y aventurer n'a été autre que le britannique Ridley Scott. Le réalisateur aime les films d'action et les histoires faussement historiques dans lesquels il peut jouir d'une certaine liberté comme il nous l'avait montré dans l'excellent Gladiator. Un film dont celui-ci se rapproche beaucoup de par son acteur principal Russell Crowe mais aussi sous d'autres aspects.

Monsieur Scott avait tout d'abord songé à une histoire tournant autour du shérif de Nottingham et d'un Robin des bois plus sombre qu'à l'accoutumée. Idée très vite abandonnée au profit d'une préhistoire à celle que l'on nous a déjà maintes et maintes fois contée. De par cette liberté artistique, il souhaitait resituer l'homme à la capuche dans son contexte historique et par là l'intégrer à l'histoire d'Angleterre. En effet, cet aspect est réellement une nouveauté car il faut avouer que les scénaristes, mis à part quelques erreurs, ont fidèlement replanté le contexte géopolitique et social de l'Angleterre des années 1200. Mais voilà, Robin est un personnage de fiction et doit le rester à tout prix car l'incohérence prend vite le dessus sur la pertinence. Telle une voiture de sport avec un moteur de Traban, ça sonne faux et grossier.
Il vous faudra en effet oublier toutes vos connaissances antérieures sur le bandit au grand coeur car non seulement son but ultime n'est pas de restaurer le roi Richard sur le trône à la place de l'usurpateur Jean mais bien d'instaurer une sorte de charte de liberté, autrement dit d'initier la Magna Carta. Un programme bien épais pour un pauvre bougre.
Il vous faudra également ingurgiter d'autres inepties comme une "belle Marianne" que Robin ne découvre qu'à moitié dans cet adaptation et qui s'installe en Jeanne d'Arc anglaise accompagnée d'une ribambelle d'orphelins tous droits sortis du monde imaginaire de Robin "Hook".
Bref, la coupe se remplit d'une liqueur assez indigeste tout au long des 2h30 de bobines pour finir par déborder lamentablement.

Pour incarner les fantasques personnages du film, le réalisateur a fait appel à un de ses acteurs fétiches, Russell Crowe. L'acteur néo-zélandais avait déjà travaillé avec lui sur le tournage de "Gladiator". L'entretien ne fut pas difficile pour Ridley Scott car on peut aisément supposer qu'il lui a demandé de réitérer sa prestation remarquable et remarquée de gladiateur assoiffé de vengeance en tenant compte du fait qu'il s'agit de l'adapter à un décor plus moyen-âgeux repris sur le plateau de "Kingdom of Heaven". Pari peu relevé pour l'intéressé qui le releva facilement et hélas trop simplement car il est pour moi rare de voir Russell Crowe dans une si petite forme. L'acteur se repose sur ses lauriers et ne semble guère inspiré par l'histoire.
A ses côtés, on a misé sur Cate Blanchett pour incarner le rôle de Marianne. L'australienne est une excellente actrice et sauve le métier dans cet opus car elle s'installe dans la peau de son personnage avec une aisance toute particulière. La classe et le flegme qui la caractérise collent à merveille à l'histoire. Si un défaut doit lui être attribué c'est qu'elle dégage moins de sensualité que Mary Elizabeth Mastrantonio dans la version de Kevin Reynolds.
Enfin, parlons de Oscar Isaac qui interprète le rôle de Jean sans terre. L'acteur hispanique est tout simplement vide et absent comme l'était jadis le personnage qu'il incarne mais l'idée d'avoir pris cet acteur qui ne ressemble en aucun cas à un monarque anglais de cette époque frise le ridicule. Un casting de boys band.

En résumé, ce Robin Hood fait vraiment pâle figure tant le scénario est brouillon, léger et assorti de pièces détachées d'autres longs métrages.

Point positif : La vivacité des scènes de combat n'entraîne pas une surenchère de la barbarie. Vous n'y verrez que peu d'hémoglobine.

Point négatif : La distance et la liberté que le scénario prend fait entrer le spectateur dans un labyrinthe sans issue.

Note : **

mardi 11 mai 2010

Le concert (de Radu Mihaileanu) sortie le 4 novembre 2009


Genre : Comédie dramatique

Avec Aleksei Guskov, Mélanie Laurent, Dmitri Nazarov, Valeriy Barinov, François Berléand, Miou-Miou, Lionel Abelanski

Synopsis :

Sous Brejnev, Andreï Filipov (Aleksei Guskov) brillant et célébrissime chef d'orchestre du Bolchoï se fait licencier après avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs. 30 ans plus tard, devenu homme de ménage du Bolchoï, il va saisir sa chance et prendre une délicieuse revanche en subtilisant une invitation du prestigieux Théâtre du Chatelet à Paris conviant l'Orchestre du Bolchoï à un concert unique. C'est l'immanquable occasion pour Andreï de réunir ses anciens amis musiciens, et d'usurper ainsi l'identité de l'orchestre en place, et enfin d'exiger comme soliste pour ce concert la jeune violoniste française Anne-Marie Jacquet (Mélanie Laurent)...

La critique :

Ce "concert" est assurément l'un de mes coups de cœur 2009.
C'est à la fois un film étonnant sur la musique, qui ravira les amateurs de Tchaïkovski, mais également sur le choc de deux cultures, russe et française, ce qui nous donne une partition sur laquelle jouent successivement humour et émotion, on passe du rire aux larmes.

La délicate Mélanie Laurent (Anne Marie Jacquet) est bluffante en violoniste virtuose et l'acteur qui joue le rôle d'Andreï (Aleksei Guskov), a totalement investi son personnage de maestro et mène à la baguette son orchestre russe de moutons égarés jusqu'au final grandiose du concerto. Mention spéciale à Dimitri Nazarov (Sacha) acteur incroyablement touchant.
On rencontre également avec plaisir François Berléant dans un rôle évidemment caricatural de Directeur de Théâtre.

Le scénario comme la réalisation auraient sans doute gagnés à être plus soignés car on retrouve trop d'incohérences et d'invraisemblances comme la fusillade loufoque lors de la fête en Russie, l'histoire rocambolesque des portables, la dispersion des musiciens dans tout Paris qui nous les rend parfois tellement insupportables. Tout cela donne un film un peu brouillon surtout dans sa première partie qui traîne en longueur. Les clichés sont aussi légion, c'est à quelle communauté, soviétique, communiste, juive, tzigane ou française aura la palme de la caricature !
Mais on peut toutefois se demander jusqu'à quel point le contraste créé entre la lourdeur de cette farce slave et la pureté des quinze dernières minutes du concerto qui vont crescendo se terminer en apothéose n'est pas tout simplement une volonté du réalisateur de donner du rythme, un tempo à sa partition et de faire ainsi éclater et résonner toute la beauté universelle de la musique en chacun de nous.

En conclusion, "le concert" malgré quelques fausses notes est un film hors du temps, inclassable, si vivant et plein d'humanité qui ne peut laisser indifférent.

Note : ***

Auteur : Catherine S. (Nantes)

lundi 3 mai 2010

Iron man 2 (de Jon Favreau) sortie le 28 avril 2010


Genre : Science Fiction

Avec Robert Downey Jr, Don Cheadle, Scarlett Johansson, Mickey Rourke, Samuel L. Jackson, Gwyneth Paltrow

Synopsis :

Le monde entier est sous la protection d'un homme connu maintenant de tous, Tony Stark ou Iron man. Celui-ci prétend en effet que son armure préservera la paix sur la planète car personne ne possédera la technologie nécessaire pour l'affronter. C'est sans compter sur un certain Vanko, ancien collaborateur du père de Tony Stark.

La critique :

Quel plaisir de pouvoir profiter une dizaine de jours à l'avance d'un film américain avant les ricains eux-mêmes. Quel plaisir également de retrouver le super-héros dans un deuxième volet très attendu après le succès du premier. Mais ce plaisir n'a, hélas, qu'une durée limitée car le film patauge un peu dans la semoule.

Jon Favreau a effectivement redonné un coup de punch à son bébé d'acier en lui accommodant une kyrielle de nouveaux amis aux allures de super-héros à l'instar d'un Robin ou plus précisément des "quatre fantastiques". Le problème réside pourtant dans ce choix. En effet, les héros (gentils ou méchants) qui accompagnent et qui, souvent, affrontent notre Iron Man, sont mis en place de manière peu subtile et il vous viendra très vite à l'esprit de vous demander d'où peuvent-ils bien débarquer.
Pour résumer l'idée qu'on se fait de ce film, il est judicieux de parler de délire artistique pur et simple. Le réalisateur a voulu en faire plus, parfois trop et s'y est un peu brûlé les ailes.
Il faut aussi parler du patriotisme exacerbé de cette histoire qui peut très vite déplaire aux anti-hollywoodien mais qui, à coup sûr, a du enthousiasmer l'américain moyen, vieux camionneur du Kentucky, au regard bovido-ferroviaire, affalé dans son divan en compagnie de sa bière et de sa pizza sucrée.
Mais il est utile de signaler les qualités que possède ce film. Tout d'abord, si vous êtes friand d'effets spéciaux, le film répondra à vos attentes tant la technique est soignée et orchestrée à la façon d'un tableau de maître. Mais aussi, si vous recherchez l'humour à travers un long métrage de science fiction, car il est lourdement plus présent que dans le premier opus et nous fait parfois même penser à un certain "Hancock".

La réalisation en main, il ne fallait plus que trouver les acteurs qui allaient incarner tout ce beau monde. Et là, la production a fait fort.
Robert Downey Jr fait figure de vieux briscard car il est un peu près le seul, avec Gwyneth Paltrow à laquelle il faut avouer une belle prestation, à se retrouver dans les deux volets de la saga. L'acteur en vogue du moment reste sur son inspiration théâtrale qu'il nous avait fourni dans le premier film. Il est juste dans son jeu et dans son rôle.
Pour lui faire face, on a fait appel Mickey Rourke. L'acteur est taillé pour ce rôle de méchant et convainc bien dans son personnage russe.
Autre acteur connu à l'affiche, Don Cheadle apporte son grain de sel afin de compliquer la tâche de l'homme d'acier. Loin de nous fournir une prestation digne et touchante, il donne la réplique nécessaire à faire douter et à relancer un super-héros en voie descendante. Un rôle utile et bien tenu par l'acteur.
Enfin, on a Scarlett Johansson. La blonde est beaucoup plus critiquable. Son rôle dérange (tout comme celui de Samuel L. Jackson) car il semble sorti de nulle part et parait quasiment inutile. Sa prestation n'apporte qu'une vulgaire plastique tel Megan Fox dans "Transformers".

En résumé, cette suite apporte un succès hollywoodien, plein de paillettes et d'artifices mais scénaristiquement pauvre.

Point positif : Une qualité sonore et visuelle parfaite.

Point négatif : La surenchère dans l'absurde ainsi que dans le casting.

Note : **