lundi 15 mars 2010

Alice au pays des merveilles (de Tim Burton) sortie le 24 mars 2010 en France



Titre en anglais : Alice in wonderland

Genre : Fantastique

Avec Johnny Depp, Mia Wasikowska, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway, Michael Sheen

Synopsis :

Lors d'une garden party de la banlieue de Londres, Alice Kingsley (Mia Wasikowska) doit être demandée en mariage par un lord quelque peu repoussant à tout point de vue. Fuyant l'assemblée lors de cette demande, elle tombe dans un trou en suivant un curieux lapin blanc aux airs pressés. Elles se retrouvent alors plongée au pays des merveilles.

La critique :

Que les fans de Tim Burton se lèvent car ce nouvel opus du gourou du fantastique se situe bien dans la lignée qu'il a lui-même dessiné depuis maintenant 25 ans.
En effet, tout l'univers "Burtonien" se croise dans cette adaptation d'une histoire plus que centenaire, celle d'Alice, cette petite insouciante narcoleptique. Une histoire qui a passé les âges grâce à Disney mais également au mythe du lapin blanc qu'on entretient et que l'on retrouve dans d'innombrables longs métrages comme "Matrix", "Donnie Darko" ou encore "Coraline".

Mais pourtant, ce film ne se veut pas dans la logique de répétition qui nous aurait vite fait penser qu'il ne s'agit pas d'un Burton. Le film vagabonde tel un lapin entre les deux romans qui constituent l'histoire, celui d'"Alice au pays des merveilles" proprement dit et la suite intitulée "De l'autre côté du miroir". Hélas, cette errance se paie assez cher dans le résultat final et la satisfaction générale. Le film s'entremêle dans l'absurdité que l'histoire nourrit déjà allègrement. En voulant apporter sa touche, le réalisateur se trompe tout d'un coup de cible, Alice est un conte pour enfants et ici on assiste à un roman noir et dramatique. Rien n'y est réjouissant et, pour citer un exemple, l'amas de têtes décapitées flottantes sur lesquelles Alice doit sauter afin de traverser les douves du château est un passage des plus sombres et évidemment difficile à mettre sous les yeux innocents d'un enfant en bas-âge.
Maintenant, la force de ce film est bien entendu la technique employée. Tout d'abord, les effets visuels lorsque Alice arrive dans le pays des merveilles sont tout simplement magistraux. Ensuite, la 3D offre un rendu et une autre dimension au film et à l'histoire mais semble parfois souffrir de sa popularité, le réalisateur ayant peut-être négligé le scénario pour l'effet visuel.

Pour incarner les personnages, on nous ressert également la sauce Burton ou presque.
Johnny Depp en chapelier fou apporte sa vision du fantastique et semble tenir le film à lui seul. Il offre une prestation intelligente mais, de par son charisme, efface quelques fois l'héroïne qui, elle, n'en possède pas plus que Bob l'éponge. Le chouchou de Tim Burton ne déçoit donc pas loin de là mais son personnage semble parfois un peu éloigné du roman initial. Face à lui, le réalisateur californien a repris sa comparse de "Sweeney Todd". L'excellente Helena Bonham Carter joue le rôle de la reine rouge qu'on aurait pu imaginé autrement. Sa prestation est excellente ce qui nous fait penser qu'elle se trouve bien à sa place dans le cercle privilégié des excellents acteurs d'Hollywood et n'y est certainement pas par filon (en étant la compagne de Tim Burton).
Enfin, le point noir du casting réside dans ce qui aurait du être la meilleure actrice du film, Mia Wasikowska. Alice est certes naïve et bien gentille, elle n'en est pour autant pas mièvre et niaise. Chaque scène où Mia apparaît semble souffrir d'un léger amateurisme navrant dans une telle production. Nul doute que ce moment fut un égarement pour elle après ses brillants débuts dans "Les insurgés". Peut-être que le rôle ne lui convenait pas mais dès lors, c'est une erreur de casting difficilement pardonnable.
Parlons aussi d'Anne Hathaway qui joue bien même si le rôle qu'elle incarne ne plaît guère et semble effacé. Un rôle inintéressant pour elle après des films comme "Le diable s'habille en Prada" ou "Les passagers" qui lui collaient nettement mieux.

En résumé, si l'envie vous prend d'aller voir un Disney, n'y allez pas. Si l'envie vous prend d'aller voir un Burton, allez-y mais avec prudence et détachement. Si maintenant vous désirez passer un bon moment de pur divertissement technologique et visuel, allez-y vous ne serez pas déçu.

Point positif : Les effets visuels sont somptueux.

Point négatif : la fin de l'histoire partant en vrille et en délire "merveilleux" du genre Narnia.

Note : **

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