lundi 18 janvier 2010
Tempête de boulettes géantes (de Chris Miller et Phil Lord) sortie le 21 octobre 2009 en France
Titre en anglais : Cloudy With A Chance Of Meatballs
Genre : Animation
Synopsis :
Flint Lockwood est un inventeur précoce conspué par la population de sa petite ville pour les catastrophes que ses inventions entraînent. Obligé par son père de travailler dans le magasin familial, il profite d'un moment de répit pour tester sa dernière invention qui transformera l'eau en nourriture.
La critique :
Le titre faisait littéralement peur et la version québecquoise n'arrangeait rien ("Il pleut des hamburgers"), c'est donc pourquoi nous proposions, après vision du film, un nouveau titre évocateur : "Ouragan de navets".
En effet, la déception était très grande après les nonante minutes de tortures infligées.
Chris Miller n'en était pourtant pas à son coup d'essai dans le cinéma d'animation après nous avoir gratiné du succulent "Shrek, le troisième", mais le réalisateur était avant tout présent pour porter main forte à son collègue Phil Lord, qui n'avait jamais travaillé sur un long métrage et n'avait pour expérience qu'une pauvre carrière d'acteur de série B et un léger panel de scénarios de séries dénuées d'intelligence.
Un amateurisme qui nous entraîne donc dans une histoire loufoque et totalement improbable. Un scientifique très précoce est le personnage principal d'un scénario qui ressemble assez aux séries télévisées "Jimmy Neutron" mais sans en posséder la qualité. Incompris par ses pairs tout comme incompris par les spectateurs, le personnage possède un atout incroyablement efficace, il vous saoule en moins d'un quart d'heure tant la naïveté et la bêtise prennent le dessus sur la médiocrité de l'histoire déjà dure à avaler.
Il est vrai, cependant, que les films d'animation de ces dernières années nous ont montré que le but parfois recherché est de faire rire le spectateur par des "Private Jokes" ou des allusions bien sympathiques plutôt que d'axer l'histoire sur une réalité exacerbée. Mais il est dommage de constater que le but n'y est pas, même si on constate que le réalisateur a tenté le coup. Aucun sourire ne se pose donc sur les faciès médusés des spectateurs.
Enfin, il est important de parler de la technique et du dessin employés.
Tout d'abord, il est clair que le dessin n'a rien d'extraordinaire et ne rattrape en rien le scénario du film. Mais, il faut bien avouer que ce qui a sauvé le film et la carrière de Phil Lord, c'est la 3D. Le cinéma en relief a le vent en poupe depuis 2009 et pousse les gens à aller voir ce genre de film, qu'ils soient bons ou pas. Mais que Phil Lord fasse ses prières car tout cela n'aura qu'un temps.
En résumé, une histoire, qui sent le déjà vu et dont chaque scène annonce sans suspense la suivante, vous entraîne contre votre gré à travers les délires d'un réalisateur aussi déjanté que son personnage.
Point positif : Le film s'est axé sur la 3D et s'accommode mieux que "Up" à cette technologie.
Point négatif : Le scénario est des plus décevants. Visiblement écrit sur des "Fortune Cookies".
Note : *
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