mercredi 6 janvier 2010
Les barons (de Nabil Ben Yadir) sortie le 20 janvier 2010 en France
Genre : Comédie
Avec Nader Boussandel, Mourade Zeguendi, Monir Ait Hamou, Julien Courbey, Edouard Baer, Jan Decleir
Synopsis:
Quatre amis n'ont qu'un but dans la vie, en faire le moins possible. Ce style de vie s'apparente pour eux à celui d'un baron. Le chômage, les petites escroqueries et entourloupes en tous genres sont donc leurs lots quotidiens.
La critique :
Nabil Ben Yadir était inconnu du grand public et on attendait donc très peu de lui en tant que réalisateur. Mais la mémoire commune nous amène à se remémorer quelques films belges qui, eux aussi, étaient réalisés par des personnes totalement inconnues ou presque. On peut ainsi citer le retentissant "C'est arrivé près de chez vous" ou encore le plus récent "Dikkenek", véritable OVNI cinématographique de la dernière décennie.
Et bien, aux premières scènes que le spectateur peut apercevoir, il s'agit bien d'un film dans cette même lignée. L'humour est omniprésent et donne un moment de détente vraiment agréable.
Maintenant, des comédies, ce n'est pas cela qui manque de nos jours, mais ce qui manque, c'est de l'originalité. Et là, le film assure.
En effet, le casting est principalement constitué d'acteurs issus de l'immigration (logique vu que le film traite un peu de cela). Il ne s'agit pourtant pas de faire une éloge migratoire écervelée mais bien de faire passer par la pellicule la difficulté d'affronter des cultures que, souvent, beaucoup de choses opposent.
De fil en aiguille, le film tisse la toile d'une erreur de jugement. D'une part, celle d'un extrémisme injustifié et d'autre part, celle d'un laxisme et d'un "jemenfoutisme" exagéré.
Les acteurs ne sont pas tous inconnus. On peut souligner la présence d'Edouard Baer, même si son rôle est très figuratif, mais surtout la présence de Mourade Zeguendi. Le jeune homme en est à son cinquième long métrage et, même si il ne plait pas à tout le monde, il donne à ce genre de film un attrait humoristique tout particulier comme a pu le faire son illustre prédécesseur Jamel Debbouze. Il joue de manière juste et posée mais peut être accusé de se reposer sur ses lauriers en nous offrant un spectacle similaire à Dikkenek et JCVD.
A côté de lui, on a Jan Decleir. L'homme est quasiment inconnu du cinéma francophone mais a déjà tout prouvé dans le cinéma néerlandophone. Cet anversois de naissance est un acteur fiable et ici, il donne au film le côté dramatique et l'intelligence de jeu qu'il était utile d'avoir. Une très bonne prestation.
Enfin, on a Nader Boussandel dont on ne connaissait jusqu'ici rien du tout et qui, lui, est tout simplement formidable et bien dans son personnage. A revoir dans d'autres longs métrages.
En résumé, le décor bruxellois offre un goût exotique à ce film qui l'est tout autant.
Point positif : Les acteurs ont été admirablement choisis et les plans incroyablement réussis.
Point négatif : Le film est parfois un peu lent et répétitif.
Note : **
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