mercredi 13 janvier 2010

The Game (de David Fincher) sortie le 12 septembre 1997


Genre : Thriller, Action

Avec Michael Douglas, Sean Penn, Deborah Kara Unger, James Rebhorn, Peter Donat, Carroll Baker

Synopsis :

Nicolas Van Orton (Michael Douglas) est un richissime homme d'affaire aigri et antipathique. Lors de son anniversaire, son frère (Sean Penn) lui offre un cadeau pour le moins surprenant, un jeu grandeur nature, conçut par une société spécialisée, pour pimenter la vie des gens.

La critique :

Bien ancré dans son époque, ce thriller a tous les atouts pour être exaltant : une atmosphère tendue, des rebondissements à foison et une histoire bien construite.
David Fincher, en se lançant dans ce film, savait pertinemment bien où il mettait les pieds. En se remémorant un film, "Seven", qui avait fait de lui l'excellent réalisateur qu'il est, il nous apporte une touche qui était jusque là peu utilisée, le "Thriller dédale". En effet, il ne s'agit plus d'une simple enquête ou d'un recueil d'indices mais bien d'un long processus psychologique corroboré de flashbacks et de ralentis (chose qui sera amplement exploitée dans la décennie qui suivra).

L'histoire commence lentement, ce qui permet au spectateur de rentrer à son rythme dans la danse. Mais lorsque le jeu commence, l'histoire et les scènes d'actions s'accélèrent à une vitesse phénoménale, ne laissant guère d'autres choix au cinéphile que de suivre et d'absorber l'excellence de la réalisation. Une réalisation à contre-courant de la société américaine des années nonante, accusant son capitalisme assourdissant et ramenant l'homme à ce qu'il est en tant qu'humain et non en tant que machine à profits.

Un caviar donc, qui n'en serait pas un sans la présence d'acteurs très professionnels et confirmés.
Tout d'abord, Michael Douglas joue le rôle principal de manière plus que magistrale et qui, pour l'anecdote, le suivra longtemps dans la suite de sa carrière. La dureté de son personnage lui colle à la peau comme elle n'aurait collée à personne d'autre. L'évolution psychologique de son personnage dans un univers assez mouvementé et chaotique passe bien à l'écran, chose indispensable dans cette histoire.
Sean Penn lui sert de frère, et même si on ne le voit que très peu, apporte l'aide nécessaire à la réalisation parfaite du film. Le personnage de Conrad se doit de jouer la comédie afin que son frère ne se rende compte de rien. Sean Penn a donc dû jouer de la comédie dans la comédie, un rôle dans le rôle. Chose réussite avec mention très bien.
Enfin, on a Deborah Kara Unger, qui était peu connue jusque là, qui nous offre la cerise sur le gâteau : une présence féminine capable de faire tourner la tête de Nicolas Van Orton mais également du public, non pas avec sa plastique mais bien avec son jeu rempli de tromperies intéressantes et nécessaires. Une prestation qui lui apportera certains cachets mais pas de notoriété.

En résumé, un film culte au leitmotiv plus qu'intelligent même si souvent entendu, l'argent ne fait pas tout et certainement pas le bonheur.

Point positif : La construction du scénario est sans aucun doute l'une des meilleures jamais imaginée pour un thriller.

Point négatif : quelques scènes sont un peu "tirées par les cheveux".

Note : ****

Bande annonce en anglais




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