mardi 7 septembre 2010

600 kilos d'or pur (d'Eric Besnard) sortie le 25 août 2010


Genre : Aventure

Avec Clovis Cornillac, Audrey Dana, Patrick Chesnais, Claudio Santamaria, Bruno Solo, Eriq Ebouaney

Synopsis :

Virgil (Clovis Cornillac) est un homme solitaire et peu scrupuleux, capable de tout pour se faire peur ou se faire de l'argent. Il décide de réaliser un dernier gros coup avant de se ranger, voler les réserves d'une mine d'or en plein milieu de la jungle guyanaise. Accompagné de quatre autres pourvoyeurs d'argent, l'hélicoptère de ceux-ci s'écrase à une soixantaine de kilomètres de la frontière brésilienne, leur but ultime. Sans moyen de transport et recherchés par les exploitants de la mine, l'or va très vite devenir pour eux un lourd fardeau.

La critique :

Si Eric Besnard est connu, c'est avant tout comme maître de la plume. En effet, l'homme s'est plus souvent distingué dans l'ombre comme scénariste ou dialoguiste pour des films comme "Cash" (qu'il a également réalisé), "Le nouveau protocole" ou encore "L'antidote", des bons petits films à regarder un soir d'hiver près de la cheminée.
Ici, c'est dans un registre un peu similaire qu'il nous revient avec un mix de comédie (faiblement présente) et d'aventure dramatique.

L'histoire se passe en Guyane et nous montre un aspect peu luisant du territoire français en s'axant sur le trafic d'or à la frontière brésilienne. Dure réalité pourtant bien actuelle, cette ruée vers l'or des "Garimpeiros" brésilien et surinamais (des clandestins) est au coeur même de la destruction de la forêt amazonienne et est la cause d'un empoisonnement au mercure des populations indigènes (sujet non abordé dans le film). C'est un sujet sensible et intéressant qui méritait d'être attaqué par les grandes productions.
Le décor mis en place, il ne fallait plus qu'une histoire romancée pour mettre tout cela sur nos écrans et là, le réalisateur a su tirer son épingle du jeu avec une brochette d'acteur franco-français qui laissaient pourtant présager un fiasco plus qu'annoncé.
L'histoire s'axe donc autour de vrai-faux bandits métropolitains qui volent avec une facilité un peu déconcertante une haute multinationale peu scrupuleuse. Cette idée, bien qu'elle soit déjà passée par la tête d'innombrables réalisateurs auparavant, reste ludique pour autant que la suite soit digne d'intérêt. Et encore une fois, on s'accroche vite à la sympathie des personnages et on a envie de les aider dans leur péripétie, un point en plus dû largement à un casting plus ou moins réussi.

Clovis Cornillac fait figure de proue dans ce film et mène la pirogue tout au long du film jusqu'à son épilogue. L'acteur est omniprésent ces dernières années dans le paysage cinématographique français et nous parait dans ce film en pleine possession de ses moyens. En effet, il est utile à l'histoire et est sans aucun doute l'homme le plus crédible dans son rôle avec Claudio Santamaria, lui aussi excellent. Un rôle à contre-courant avec celui qu'il nous avait offert dans "L'amour c'est mieux à deux". A ses côtés et pour lui servir d'épaule féminine, on a fait appel à Audrey Dana. L'actrice nous propose un jeu contrasté entre un aspect dramatique époustouflant et un aspect aventurier plus critiquable. Un rôle qui ne lui sied pas vraiment mais rien de trop dérangeant non plus. Enfin, il faut citer la présence de Bruno Solo qui nous présente un bien triste spectacle mais a cependant le mérite d'avoir accepté le rôle du souffre douleur et du gros boulet.

En résumé, ce film ne révolutionne pas le genre, n'évite pas les clichés de la course-poursuite mais évite la lassitude du spectateur.

Point positif : Le film ne comporte que peu de moment d'égarement et avance donc à grande allure.

Point négatif : Les populations amazoniennes n'avaient rien à faire là-dedans. Les rares passages où ils sont présents discréditent l'originalité du film.

Note : **

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