vendredi 26 novembre 2010

Moi, moche et méchant (de Pierre Coffin et Chris Renaud) sortie le 06 octobre 2010


Titre original : Despicable me

Genre : Animation

Synopsis :

Gru, un méchant raté, est un être détestable parmi tant d'autres que compte une petite ville fort tranquille. Bien décidé à redorer son blason, il envisage avec l'aide de ses petites créatures de voler la lune, ce qui ferait assurément de lui le plus grand méchant de tous les temps. Mais Gru va voir son chemin parsemé d'embûches, notamment à cause de trois petites orphelines qui n'ont pas froid aux yeux.

La critique :

Universal a décidément le vent en poupe et entend bien le faire savoir en produisant toutes sortes de films et en les propulsant sur un pied d'estale bien avant leur sortie via une publicité gargantuesque. Ce long métrage d'animation n'a donc pas dérogé à la règle, ce qui n'est jamais un gage de qualité. Et de la qualité, ce nouveau film en a assurément mais c'est surtout grâce à la société française Mac Guff Line qui avait déjà travaillé sur des films comme "Le petit Nicolas" ou encore "Largo Winch". Véritable machine à effets visuels de hauts vols, la petite entreprise a su donner un rendu et une qualité d'image très appréciable, ce qui rattrape un scénario un peu bateau et bancal.

Voici donc l'histoire de Gru, un malheureux méchant d'une cité modèle américaine. Ce personnage à l'allure peu entraînante et au phraser amorphe est le rôle principal du film autour duquel gravitent bons nombres de personnages comme les trois orphelines (Margo, Agnès et Edith), Vector (le jeune méchant plein d'avenir) et les petits mignons (nous rappelant les favoris féminisés d'Henri III). Il fallait donc faire fort pour nous servir une histoire à la fois potable, drôle et simple. Mais hélas, c'est ce dernier point qu'ont principalement retenu les réalisateurs et les scénaristes.
L'histoire est potable en nous servant un anti-méchant en lieu et place du traditionnel anti-héros des contines populaires. Cette histoire suit son cours mais manque de rebondissements et de suspense, le spectateur adulte ne sent que trop venir les scènes et les idées machiavéliques de son personnage. L'aspect comique est un peu du même acabit, les sketches comiques ne s'enchaînent pas de manière constante et donne un effet d'ennui. Lorsque une phrase, un geste ou une idée est censée vous faire rire, il est indispensable de conserver ce stimulus dans l'assistance afin de pouvoir faire passer incognito des évènements moins drôles. Mais en espaçant les moments de franches rigolades, le film n'arrive pas à nous décrocher les zygomatiques.
En outre, ce film est simple dans sa conception puisqu'il se contente de relater des faits prévisibles et compréhensibles en suivant une ligne droite incluant une introduction, un développement des idées et une conclusion synthétisant l'idée principale. Rien de bien compliqué mais un gage de réussite dans l'esprit des moins de dix ans.

Côté technique, et comme dit précédemment, MacGuff Line savait très bien ce qu'elle faisait. Expérimentée en la matière, elle a offert à ce dessin toute sa dimension et une grande partie de son intérêt. Pour un budget peu élevé (environ 70 millions d'euros), elle a réussi à donner un rendu similaire à celui des productions de Sony Pictures Animation comme on peut le constater dans l'imbuvable "Tempête de boulettes géantes". La 3D est évidemment de la partie (c'est à la mode), elle n'apporte pas grand chose mais séduit tout de même.

En résumé, une histoire convenablement agencée mais drôlement enfantine.

Point positif : L'originalité dans l'absurdité. Le réalisateur a su captiver les foules avec une histoire à la fois improbable et réaliste.

Point négatif : Les blagues sont aussi vieilles que l'histoire du cinéma.

Note : **


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