lundi 12 octobre 2009
District 9 (de Neill Blomkamp) sortie le 16 septembre 2009
Genre : Science-Fiction
Avec Sharlto Copley, Robert Hobbs, Jason Cope, William Allen Young, Kenneth Nkosi
Synopsis :
Un beau jour, une étrange communauté extra-terrestre débarque à Johannesbourg. Visiblement non hostiles, ceux-ci sont parqués dans un ghetto qui va très vite poser des problèmes avec les habitants sud-africains. La MNU, un lobby très puissant et constructeur d'armes en tout genre, va alors proposer de les faire migrer à l'extérieur de la ville et va nommé pour cela Wikus van der Merwe (Sharlto Copley) qui, sans le savoir, ne va pas être au bout de ses surprises.
La critique :
En prenant connaissance de la fiche technique de ce film, on constate quelques points qui peuvent nous faire penser que le raté n'est pas très loin.
Tout d'abord, on a un budget d'environ trente millions de dollars, ce n'est pas peu mais c'est loin des septante millions nécessaires pour le film "Independance Day" sortit treize ans plus tôt et auquel ce film semble se rapprocher au regard unique de la bande annonce.
Ensuite, on a le nom d'un réalisateur, Neill Blomkamp, qui ne dit rien ou quasiment rien car si son nom fût évoqué jadis, ce n'est que pour l'adaptation du jeu "Halo" qui n'a finalement jamais aboutie.
On a aussi une série d'acteurs, sud-africains pour la plupart, qui ne disent rien non plus au spectateur européen et donc qui les laissent littéralement dans l'inconnu quant à la qualité de leurs jeux d'acteurs.
Et enfin, on a Peter Jackson comme producteur. Enfin un nom connu du grand public pour ses réalisations à succès tel King Kong ou encore la saga du "Seigneur des Anneaux". Même s'il n'est que producteur, on se doute aisément que c'est grâce à lui que le public est attiré vers les salles obscures.
Bref, tout ce petit monde est donc rassemblé pour un film dont l'attente est aussi intense que jamais. Hélas, l'attente est même beaucoup plus intense que le film en lui-même.
Le réalisateur nous offre une histoire complètement dénuée de sens si ce n'est peut-être une critique du racisme ou du ghetto injustifié. Des extra-terrestres se substituent ici aux réfugiés modernes des pays africains, bon admettons, mais l'histoire ne narre pas que ça mais bien une lutte de la vie sur l'argent ou encore de l'attachement aux origines, et tout ces éléments critiques sont mis ensemble de manière brouillonne.
Cependant, brouillon n'est pas le mot adéquat pour définir les techniques employées. Il est vrai que le film ressemble fort à un reportage du style "Cloverfield" mais la caméra y bouge moins et les images de synthèse passent de manière moins sombre et offre une qualité de visionnage bien meilleure que son prédécesseur.
Parlons maintenant des acteurs, car si la critique doit s'acharner c'est sur ce choix là. Toujours semblable à "Cloverfield", ce film a voulu refléter la vie dans tout ce qu'elle a de plus réel et tel est donc le choix, certainement délibéré du réalisateur, d'y insérer des acteurs de la vie quotidienne (ici le choix s'est porté sur des Sud-Africains) qui sont peu connu. Mais nous ramener une série d'acteurs plus enclin à faire des petits shows de rue qu'un réel film de science-fiction, il y a un grand pas qui est allègrement franchi.
Mauvais du début à la fin, l'acteur principal, Sharlto Copley, nous emmène contre notre gré dans son énumération exagérée de son calvaire martien. Un homme qui, on l'espère, n'accaparera pas trop les écrans lors de la mise en scène grandeur nature de son pays lors de la coupe du monde de football en 2010.
Les autres acteurs suivants sont exemple, on espérera à l'avenir sincèrement mieux du pays censé représenter l'élan de l'Afrique.
En résumé, un film événement qui est loin d'en être un et qui, hormis la technique employée, s'octroie un titre qu'il a largement usurpé.
Point positif : Encore une fois la technique qui a certainement été inspirée de Peter Jackson et qui bluffe souvent le spectateur.
Point négatif : Les acteurs. Des prestations à oublier assez vite.
Note : **
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