mardi 23 février 2010

Le mac (de Pascal Bourdiaux) sortie le 17 février 2010


Genre : Comédie

Avec José Garcia, Gilbert Melki, Carmen Maura, Arsène Mosca, Jo Prestia, Catalina Denis

Synopsis :

Ace (José Garcia) est un mac travaillant à la solde de Tiago Mendès (Gilbert Melki) mais également comme indic pour la police locale. Mais un jour, alors que cette figure du grand banditisme marseillais disparaît, la police va devoir utiliser son frère jumeau, opposé parfait de son frère.

La critique :

La première chose qui vient à l'esprit lorsque l'on visionne la bande annonce est que l'on va assister à un spectacle peut-être comique mais certainement dénué d'intelligence ou tout du moins, voir un film dont les attraits particuliers sont l'humour gras dégoulinant et l'absence de neurones en ébullitions.
Et bien, ce film n'échappe pas au cliché sous la houlette néophyte de Pascal Bourdiaux, réalisateur heureux mais inconnu du grand public mis à part la réalisation d'épisodes de la série "Un gars, une fille".
Il nous donne ici un avant-goût des films qu'il réalisera par la suite et il faut avouer que, même si certaines scènes sont très comiques, ça fait peur à voir.

L'idée d'un mac sanguinaire avec un frère devant prendre sa place au beau milieu de la pègre marseillaise paraît souffrir de déjà-vu et même, il n'y a pas si longtemps que cela dans "Le siffleur", le scénario n'étant cependant pas identique. Ajoutez à cela un frère dont le seul charisme est égal à celui d'une éponge de mer et vous obtiendrez le parfait cliché de la comédie française qui en fait son beurre depuis quelques années maintenant. Le bon et la brute en quelque sorte.
Mais ensuite, la recette n'est pas finie. Avec un producteur tel que Thomas Langmann, on comprend assez vite la direction qu'à pris Pascal Bourdiaux. En effet, Thomas Langmann restait sur la réalisation d'Astérix aux jeux olympiques dont la brillante apparition sur nos écrans ne résidait que dans le coût astronomique que le film avait demandé. On comprend également le choix de la brute et du gentil quand on pense au film "Le boulet" qu'il avait également réalisé et qui nous fait aussi comprendre le choix de José garcia en brute musclée et bronzée comme il l'avait fait dans ce film en jouant le turque. Et on comprend enfin pourquoi Sylvain Wiltord apparaît ici comme avait pu le faire Nicolas Anelka dans "Le boulet" ou Zinedine Zidane dans "Astérix". Un véritable culte du onze tricolore.

Pour incarner son personnage principal, le réalisateur a fait appel à un connu du genre en la personne de José Garcia, véritable icône de la comédie française de ces dix dernières années tant il respire le jeu simple mais aussi la vérité et la sincérité. Ce film ne fait pas exception à la règle, il y est excellent. Mais ce qui fâche, c'est que le filon marche tellement bien qu'on ait décidé de tourner le film autour de sa personne et de son charisme uniquement, au détriment du reste. Lui payer un one man show aurait coûté moins cher.
A côté de lui, on a une kyrielle d'acteurs bien dans leurs rôles mais qui n'éclatent pas l'écran.
A noter aussi les sculptureuses jeunes filles, véritables plantes en collagène, qui n'apporte rien de très intéressant au film si ce n'est leur plastique (mais il faut avouer que dans un film intitulé "Le mac", elles sont indispensables).
Enfin, on a Gilbert Melki qui ne m'a jamais convaincu comme étant un excellent acteur mais qui, il faut le dire, s'installe à merveille dans le rôle du parrain marseillais.

En résumé, un film dans lequel le spectateur ne regarde pas sa montre mais qui sent le déjà-vu à chaque scène ou presque.

Point positif : Les bonnes répliques bien marrantes qui font un bien fou aux zygomatiques tel un bon sketch.

Point négatif : La facilité semble avoir gagné Thomas Langmann (et ses acolytes) à tout jamais.

Note : *


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