vendredi 26 février 2010
From Paris with love (de Pierre Morel) sortie le 17 février 2010
Genre : Action
Avec John Travolta, Jonathan Rhys-Meyers, Richard Durden, Kasia Smutniak, Eric Godon
Synopsis :
James Reese est un employé de l'ambassade des Etats-Unis, assistant personnel de l'ambassadeur.
Sous couvert de l'anonymat, il rend des services aux forces spéciales de son pays, qu'il rêve d'intégrer, pour de petites missions peu dangereuses. Mais une nouvelle mission va lui être confiée, bien plus périlleuse cette fois.
La critique :
Pierre Morel ne vous dit peut-être pas grand chose mais cet homme a déjà réalisé deux films qui méritent chacun une attention toute particulière mais pas toujours pour leur qualité ("Banlieue 13" et "Taken"). Le néo cinéaste est en fait un cadreur reconnu et amené par la Luc Besson sur le devant de la scène. Luc Besson est en effet derrière ce film et ça se reconnaît très vite par la griffe qu'il laisse sur le cinéma d'action français dont les américains raffolent : une série de scènes explosives qui s'enchaînent à tue-tête avec pour apothéose des poursuites de voitures souvent elles-mêmes poursuivies par la police française (piètre conductrice dans ces films). Bref, une production Europacorp qui promet donc.
Inutile de se mentir, les premières attentes du film ne tardent pas à se mettre en place et l'action surgit de partout grâce à un John Travolta très en forme dans ce film dont le nom est une référence à James Bond et "From Russia with love" (bons baisers de Russie). L'action qui vous semblera, dans les trois premiers quarts d'heure, totalement banale. Mais une fois ce laps de temps écoulé, le film s'emballe et offre une histoire et une réalisation de grande qualité et surtout, originale, sans en dire trop pour ne rien dévoiler. Un très bon moment de cinéma.
Afin de donner au film toute sa grandeur, le réalisateur a fait appel à un grand acteur en la personne de John Travolta. Il amène ici son kit de maquillage et d'habits qu'il avait déjà employé dans "Taking of Pelham 123" pour nous offrir une prestation d'agent secret musclé à la Daniel Craig, nécessaire pour rendre la bavette à Jonathan Rhys-Meyers, le baby-actor sorti des défilés de mode faisant plutôt penser, lui, à la classe qu'avait un Sean Connery dans sa jeunesse. deux prestations semblables, complémentaires et heureusement excellentes.
A noter enfin, la présence d'Eric Godon, l'acteur belge, jouant à merveille le rôle d'ambassadeur même si celui-ci est fort effacé.
En résumé, Luc Besson a donné ses consignes, son savoir-faire et son argent à Pierre Morel qui en a fait un très bon long métrage qui ne sort cependant pas des sentiers battus.
Point positif : Sans contestations possibles, le scénario. Les acteurs remontent peu à peu un fil qui les entraîne dans l'action mais aussi dans le drame.
Point négatif : Les quelques incohérences présentes pour agrémenter les scènes explosives.
Note : ***
mardi 23 février 2010
Le mac (de Pascal Bourdiaux) sortie le 17 février 2010
Genre : Comédie
Avec José Garcia, Gilbert Melki, Carmen Maura, Arsène Mosca, Jo Prestia, Catalina Denis
Synopsis :
Ace (José Garcia) est un mac travaillant à la solde de Tiago Mendès (Gilbert Melki) mais également comme indic pour la police locale. Mais un jour, alors que cette figure du grand banditisme marseillais disparaît, la police va devoir utiliser son frère jumeau, opposé parfait de son frère.
La critique :
La première chose qui vient à l'esprit lorsque l'on visionne la bande annonce est que l'on va assister à un spectacle peut-être comique mais certainement dénué d'intelligence ou tout du moins, voir un film dont les attraits particuliers sont l'humour gras dégoulinant et l'absence de neurones en ébullitions.
Et bien, ce film n'échappe pas au cliché sous la houlette néophyte de Pascal Bourdiaux, réalisateur heureux mais inconnu du grand public mis à part la réalisation d'épisodes de la série "Un gars, une fille".
Il nous donne ici un avant-goût des films qu'il réalisera par la suite et il faut avouer que, même si certaines scènes sont très comiques, ça fait peur à voir.
L'idée d'un mac sanguinaire avec un frère devant prendre sa place au beau milieu de la pègre marseillaise paraît souffrir de déjà-vu et même, il n'y a pas si longtemps que cela dans "Le siffleur", le scénario n'étant cependant pas identique. Ajoutez à cela un frère dont le seul charisme est égal à celui d'une éponge de mer et vous obtiendrez le parfait cliché de la comédie française qui en fait son beurre depuis quelques années maintenant. Le bon et la brute en quelque sorte.
Mais ensuite, la recette n'est pas finie. Avec un producteur tel que Thomas Langmann, on comprend assez vite la direction qu'à pris Pascal Bourdiaux. En effet, Thomas Langmann restait sur la réalisation d'Astérix aux jeux olympiques dont la brillante apparition sur nos écrans ne résidait que dans le coût astronomique que le film avait demandé. On comprend également le choix de la brute et du gentil quand on pense au film "Le boulet" qu'il avait également réalisé et qui nous fait aussi comprendre le choix de José garcia en brute musclée et bronzée comme il l'avait fait dans ce film en jouant le turque. Et on comprend enfin pourquoi Sylvain Wiltord apparaît ici comme avait pu le faire Nicolas Anelka dans "Le boulet" ou Zinedine Zidane dans "Astérix". Un véritable culte du onze tricolore.
Pour incarner son personnage principal, le réalisateur a fait appel à un connu du genre en la personne de José Garcia, véritable icône de la comédie française de ces dix dernières années tant il respire le jeu simple mais aussi la vérité et la sincérité. Ce film ne fait pas exception à la règle, il y est excellent. Mais ce qui fâche, c'est que le filon marche tellement bien qu'on ait décidé de tourner le film autour de sa personne et de son charisme uniquement, au détriment du reste. Lui payer un one man show aurait coûté moins cher.
A côté de lui, on a une kyrielle d'acteurs bien dans leurs rôles mais qui n'éclatent pas l'écran.
A noter aussi les sculptureuses jeunes filles, véritables plantes en collagène, qui n'apporte rien de très intéressant au film si ce n'est leur plastique (mais il faut avouer que dans un film intitulé "Le mac", elles sont indispensables).
Enfin, on a Gilbert Melki qui ne m'a jamais convaincu comme étant un excellent acteur mais qui, il faut le dire, s'installe à merveille dans le rôle du parrain marseillais.
En résumé, un film dans lequel le spectateur ne regarde pas sa montre mais qui sent le déjà-vu à chaque scène ou presque.
Point positif : Les bonnes répliques bien marrantes qui font un bien fou aux zygomatiques tel un bon sketch.
Point négatif : La facilité semble avoir gagné Thomas Langmann (et ses acolytes) à tout jamais.
Note : *
Avec José Garcia, Gilbert Melki, Carmen Maura, Arsène Mosca, Jo Prestia, Catalina Denis
Synopsis :
Ace (José Garcia) est un mac travaillant à la solde de Tiago Mendès (Gilbert Melki) mais également comme indic pour la police locale. Mais un jour, alors que cette figure du grand banditisme marseillais disparaît, la police va devoir utiliser son frère jumeau, opposé parfait de son frère.
La critique :
La première chose qui vient à l'esprit lorsque l'on visionne la bande annonce est que l'on va assister à un spectacle peut-être comique mais certainement dénué d'intelligence ou tout du moins, voir un film dont les attraits particuliers sont l'humour gras dégoulinant et l'absence de neurones en ébullitions.
Et bien, ce film n'échappe pas au cliché sous la houlette néophyte de Pascal Bourdiaux, réalisateur heureux mais inconnu du grand public mis à part la réalisation d'épisodes de la série "Un gars, une fille".
Il nous donne ici un avant-goût des films qu'il réalisera par la suite et il faut avouer que, même si certaines scènes sont très comiques, ça fait peur à voir.
L'idée d'un mac sanguinaire avec un frère devant prendre sa place au beau milieu de la pègre marseillaise paraît souffrir de déjà-vu et même, il n'y a pas si longtemps que cela dans "Le siffleur", le scénario n'étant cependant pas identique. Ajoutez à cela un frère dont le seul charisme est égal à celui d'une éponge de mer et vous obtiendrez le parfait cliché de la comédie française qui en fait son beurre depuis quelques années maintenant. Le bon et la brute en quelque sorte.
Mais ensuite, la recette n'est pas finie. Avec un producteur tel que Thomas Langmann, on comprend assez vite la direction qu'à pris Pascal Bourdiaux. En effet, Thomas Langmann restait sur la réalisation d'Astérix aux jeux olympiques dont la brillante apparition sur nos écrans ne résidait que dans le coût astronomique que le film avait demandé. On comprend également le choix de la brute et du gentil quand on pense au film "Le boulet" qu'il avait également réalisé et qui nous fait aussi comprendre le choix de José garcia en brute musclée et bronzée comme il l'avait fait dans ce film en jouant le turque. Et on comprend enfin pourquoi Sylvain Wiltord apparaît ici comme avait pu le faire Nicolas Anelka dans "Le boulet" ou Zinedine Zidane dans "Astérix". Un véritable culte du onze tricolore.
Pour incarner son personnage principal, le réalisateur a fait appel à un connu du genre en la personne de José Garcia, véritable icône de la comédie française de ces dix dernières années tant il respire le jeu simple mais aussi la vérité et la sincérité. Ce film ne fait pas exception à la règle, il y est excellent. Mais ce qui fâche, c'est que le filon marche tellement bien qu'on ait décidé de tourner le film autour de sa personne et de son charisme uniquement, au détriment du reste. Lui payer un one man show aurait coûté moins cher.
A côté de lui, on a une kyrielle d'acteurs bien dans leurs rôles mais qui n'éclatent pas l'écran.
A noter aussi les sculptureuses jeunes filles, véritables plantes en collagène, qui n'apporte rien de très intéressant au film si ce n'est leur plastique (mais il faut avouer que dans un film intitulé "Le mac", elles sont indispensables).
Enfin, on a Gilbert Melki qui ne m'a jamais convaincu comme étant un excellent acteur mais qui, il faut le dire, s'installe à merveille dans le rôle du parrain marseillais.
En résumé, un film dans lequel le spectateur ne regarde pas sa montre mais qui sent le déjà-vu à chaque scène ou presque.
Point positif : Les bonnes répliques bien marrantes qui font un bien fou aux zygomatiques tel un bon sketch.
Point négatif : La facilité semble avoir gagné Thomas Langmann (et ses acolytes) à tout jamais.
Note : *
lundi 22 février 2010
Hors de contrôle (de Martin Campbell) sortie le 17 Février 2010
Titre en anglais : Edge of darkness
Genre : Action, Thriller
Avec Mel Gibson, Ray Winstone, Bojana Novakovic, Danny Huston, Shawn Roberts, Jay O. Sanders
Synopsis :
Thomas Craven (Mel Gibson) est inspecteur de police à Los Angeles. Un soir, voulant emmener sa fille à l'hôpital, celle-ci est sauvagement abattue sur le pas de la porte par un motard. A-t-elle été tuée volontairement ou était-ce son père qui était visé.
La critique :
Martin Campbell n'est pas un novice dans le monde du cinéma et en particuliers dans le cinéma d'action. C'est à lui qu'on doit des films comme "Casino Royale", "Goldeneye" ou encore "Le masque de Zorro" qui étaient tous des bons films d'actions aux odeurs explosives.
Ici, on ne peut donc qu'être difficilement déçu du spectacle car il ne déroge pas à la règle. Cependant, l'histoire et le scénario sont plus contestables car on peut tout d'abord reprocher le manque d'originalité de celui-ci tant les films sur le thème du gêneur à éliminer font foule dans nos cinémas.
De plus, le suspense est un peu décevant car les scènes s'enchaînent vite mais le spectateur les sent arriver à l'avance tant l'intrigue est mal nouée.
Martin Campbell pouvait pourtant nous offrir mieux que cela car le film est tiré d'une série qu'il avait lui même réalisé et, donc, qu'il aurait pu peaufiner avec le temps.
Mel Gibson fut choisi pour remplacer Bob Peck dans le rôle de Thomas Craven étant donné que celui-ci est décédé depuis plus de dix ans. Mel Gibson est un très bon acteur et offre donc au film toute l'expérience qui était nécessaire d'avoir pour jouer le personnage principal souvent seul à donner la réplique. Une très bonne prestation à n'en pas douter qui nous fait un peu penser à celle qu'il nous avait offert dans "La rançon".
A côté de lui, on a Bojana Novakovic, qu'on connaît beaucoup moins même si on l'avait entr'aperçu dans "Sept vies" avec Will Smith. Elle signe une courte prestation due au décès avorté de son personnage et, dès lors, est très difficile à juger. Par contre, on peut souligner une autre prestation, celle de Ray Winstone. L'acteur n'en est pas à son coup d'essai et, même si son personnage est un peu difficile à cerner, donne un rendu inquiétant au film et est peut-être le seul suspense de celui-ci. Une très bonne apparition.
Enfin, la carte rouge est à décerner à Danny Huston, qui déçoit dans ce film car son rôle ne lui convient assurément pas et ne fait pas passer ses émotions aux spectateurs.
En résumé, même si le fond de l'histoire semble intéressant, le film ne passe pas vraiment l'étape du film d'action tout public. Un quasi "Popcorn movie".
Point positif : La réalisation technique est absolument remarquable. L'action apparaît donc au premier plan.
Point négatif : L'intrigue est mauvaise et le doute ne s'installe jamais ou très rarement dans l'esprit du cinéphile.
Note : **
jeudi 18 février 2010
Up in the air (de Jason Reitman) sortie le 27 janvier 2010
Genre : Comédie
Avec George Clooney, Anna Kendrick, Jason Bateman, Vera Farmiga, Melanie Lynskey, Chris Lowell
Synopsis :
Ryan Bingham (George Clooney) est un spécialiste du licenciement travaillant pour une société basée à Omaha dans le Nebraska. Celui-ci parcourt les Etats-Unis de société en société, de séminaire en séminaire. Malgré son amour du métier, il va se trouver vite chamboulé par deux femmes, l'une dans sa vie privée et l'autre dans sa vie professionnelle.
La critique :
Cette comédie est avant tout partagée entre deux grandes tendances du genre, la comédie sentimentale et la comédie dramatique. Sentimentale car sur le fond il s'agit bien de sentiment amoureux mais dramatique car le métier et la détresse du personnage principal sont deux drames à échelles différentes. Tout dépend sous quel angle on se place.
Jason Reitman nous sert ici quelque chose d'intéressant et qui fait du bien tant elle est novatrice. Un scénario béton vous emmène dans la vie de Ryan, ce célibataire endurci et un peu en marge de la société. Celui-ci est écrit par le réalisateur lui-même qui nous avait déjà gratifié de films plus qu'intéressant cinématographiquement parlant comme "Juno" ou l'excellent "Thank you for smoking".
Ici, il nous offre une histoire très agréable et à l'ordre du jour (les licenciements secs et autres problèmes d'entreprises s'accumulant dans le monde entier en cette année de crise financière). Cette histoire est ficelée à merveille, tout s'enchaîne à très grande vitesse et ne laisse aucun moment d'inattention aux spectateurs, les moments de repos étant accaparés par les connotations et les situations burlesques (à noter, le fil rouge de l'histoire est puisé dans "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain").
Pour jouer ce fameux Ryan en quête de Miles et d'aéroports, il nous fallait un grand homme du cinéma. Qui d'autre que George pour incarner cet homme célibataire et hautement "smart"? Hugh Grant peut-être mais il en avait moins la carrure. Bref, George fût désigné et il faut dire qu'il incarne à merveille son personnage. Un personnage stéréotypé qui lui colle bien. Il signe une prestation complète, comique, juste et dramatique à la fois. Un rôle qui lui fera du bien après le moins étincelant "Burn after reading" des frères Coen.
A côté de lui, on a tout d'abord Anna Kendrick. La néophyte tout droit sortie de la saga Twilight apporte un vent de jeunesse utile au scénario mais manque encore légèrement de justesse et de profondeur dans son jeu d'actrice, mais elle est assurément une étoile montante.
Enfin, on a Vera Farmiga dont le visage n'est inconnu de personne mais dont le nom n'évoque rien de particulier. Mais elle mériterait cependant plus de considération tant elle donne tout ce qu'elle peut sur un plateau de tournage et offre une vérité absolue donnant vie à son personnage.
A noter également la présence de Jason Bateman, bien plus à son aise que dans "Hancock".
En résumé, l'innovation qu'apporte le scénario souffle un vent d'air frais sur la comédie américaine.
Point positif : Le scénario original pour toutes les raisons déjà citées.
Point négatif : La crise d'hystérie d'Anna Kendrick lorsqu'elle se fait larguer par son petit ami nous renvoie directement vers les "teen movies". Inutile dans ce film.
Note : ***
mardi 9 février 2010
Le livre d'Eli (de Albert et Allen Hughes) sortie le 15 janvier 2010
Titre en anglais : The book of Eli
Genre : Science Fiction
Avec Denzel Washington, Gary Oldman, Mila Kunis, Ray Stevenson, Michael Gambon, Malcolm McDowell
Synopsis :
Eli (Denzel Washington) est un des derniers survivants du grand cataclysme qui s'est abattu sur la terre. Celui-ci poursuit une quête mystérieuse en direction de l'ouest. Il croise alors un homme sur sa route, Carnegie (Gary Oldman), homme dangereux et avide de pouvoir.
La critique :
Voici que dans la foulée de "La route", un autre film catastrophe arrive dans nos salles obscures pour le plus grand bonheur des amateurs du genre.
Et à première vue, ça y ressemble à s'y méprendre. Le décor est particulièrement similaire même si il était consciencieusement plus réaliste dans le premier cité, le personnage ère également à la quête d'un point cardinal et enfin le climat se trouve fort altéré. Mais cependant, l'histoire de fond n'est pas vraiment similaire. Ici, on retrouve un homme dont la quête va très vite être révélée et qui est, de surcroît, un surhomme, un "Survivor" comme on les aime dans le pays de l'oncle Sam.
Une histoire qui vous prend assez rapidement aux tripes et dont l'action ne se fait guère attendre (environ 10 minutes). Mais voilà, le défaut arrive lui aussi très vite avec une histoire assez théâtrale voire même exagérée. Un surhomme donc, qui vous emmène à travers une quête initiatique et religieuse, car la religion y est le centre d'intérêt, à tord ou à raison c'est selon.
Le scénario n'est pas des plus compliqué il est vrai mais il a le mérite de captiver le grand public, ce que "La route" avait beaucoup de mal à faire. Les réalisateurs de "From Hell" l'ont bien compris et nous ont dès lors offert cet opus intelligent mais ayant les deux pieds dans le ciment de l'Amérique, le cliché religieux.
Pour incarner Eli, les frères Hughes ont fait confiance à Denzel Washington qui est tout d'abord une valeur sûre du cinéma américain mais aussi et surtout, restait sur la très bonne prestation qu'il nous avait offert dans "L'attaque du métro 123" même si le film était loin d'être un chef d'oeuvre. Ici, c'est un Denzel Washington en grande forme qui nous gratine d'un long métrage s'axant autour de sa personne et évitant la dérive complète vers le film d'action écervelé que nous aurait certainement servi un acteur de moindre stature.
Comme acolyte, on lui a collé la jeune et jolie Mila Kunis vue dans la décevante adaptation de "Max Payne" au cinéma. L'actrice est ici un peu décevante mais semble avoir apportée quelques couleurs à sa palette d'artiste. Une prestation qui vous fera penser au rôle de "Tomb Raider" d'Angelina Jolie dont l'actrice est, sous quelques traits, sa sosie.
Enfin, Gary Oldman signe ici un bon cachet et une bonne prestation qu'il n'a pas du répéter longtemps puisqu'il nous ressert sur un plateau sa prestation de despote névrosé vue dans "Le cinquième élément".
Genre : Science Fiction
Avec Denzel Washington, Gary Oldman, Mila Kunis, Ray Stevenson, Michael Gambon, Malcolm McDowell
Synopsis :
Eli (Denzel Washington) est un des derniers survivants du grand cataclysme qui s'est abattu sur la terre. Celui-ci poursuit une quête mystérieuse en direction de l'ouest. Il croise alors un homme sur sa route, Carnegie (Gary Oldman), homme dangereux et avide de pouvoir.
La critique :
Voici que dans la foulée de "La route", un autre film catastrophe arrive dans nos salles obscures pour le plus grand bonheur des amateurs du genre.
Et à première vue, ça y ressemble à s'y méprendre. Le décor est particulièrement similaire même si il était consciencieusement plus réaliste dans le premier cité, le personnage ère également à la quête d'un point cardinal et enfin le climat se trouve fort altéré. Mais cependant, l'histoire de fond n'est pas vraiment similaire. Ici, on retrouve un homme dont la quête va très vite être révélée et qui est, de surcroît, un surhomme, un "Survivor" comme on les aime dans le pays de l'oncle Sam.
Une histoire qui vous prend assez rapidement aux tripes et dont l'action ne se fait guère attendre (environ 10 minutes). Mais voilà, le défaut arrive lui aussi très vite avec une histoire assez théâtrale voire même exagérée. Un surhomme donc, qui vous emmène à travers une quête initiatique et religieuse, car la religion y est le centre d'intérêt, à tord ou à raison c'est selon.
Le scénario n'est pas des plus compliqué il est vrai mais il a le mérite de captiver le grand public, ce que "La route" avait beaucoup de mal à faire. Les réalisateurs de "From Hell" l'ont bien compris et nous ont dès lors offert cet opus intelligent mais ayant les deux pieds dans le ciment de l'Amérique, le cliché religieux.
Pour incarner Eli, les frères Hughes ont fait confiance à Denzel Washington qui est tout d'abord une valeur sûre du cinéma américain mais aussi et surtout, restait sur la très bonne prestation qu'il nous avait offert dans "L'attaque du métro 123" même si le film était loin d'être un chef d'oeuvre. Ici, c'est un Denzel Washington en grande forme qui nous gratine d'un long métrage s'axant autour de sa personne et évitant la dérive complète vers le film d'action écervelé que nous aurait certainement servi un acteur de moindre stature.
Comme acolyte, on lui a collé la jeune et jolie Mila Kunis vue dans la décevante adaptation de "Max Payne" au cinéma. L'actrice est ici un peu décevante mais semble avoir apportée quelques couleurs à sa palette d'artiste. Une prestation qui vous fera penser au rôle de "Tomb Raider" d'Angelina Jolie dont l'actrice est, sous quelques traits, sa sosie.
Enfin, Gary Oldman signe ici un bon cachet et une bonne prestation qu'il n'a pas du répéter longtemps puisqu'il nous ressert sur un plateau sa prestation de despote névrosé vue dans "Le cinquième élément".
En résumé, un bon film d'action qui ne vous laissera cependant que peu de suspense tant les éléments s'enchaînent de manière prévisible.
Point positif : Denzel Washington est époustouflant dans ce rôle tout comme l'était Viggo Mortensen dans "La route".
Point positif : Denzel Washington est époustouflant dans ce rôle tout comme l'était Viggo Mortensen dans "La route".
Point négatif : Le thème "catastrophe" est réellement le phénomène de ces deux dernières années et il faut avouer qu'on commence à se lasser.
Note : **
vendredi 5 février 2010
La route (de John Hillcoat) sortie le 02 décembre 2009 en France
Titre en anglais : The road
Genre : Drame, Science Fiction
Avec Viggo Mortensen, Kodi Smit-McPhee, Charlize Theron, Robert Duvall
Synopsis :
Dans un monde dévasté par une catastrophe non-identifiée, un père et son fils tentent de rejoindre le sud à pied. Une route parsemée d'embûches et de dangers.
La critique :
Adapté du roman du même nom de Cormac McCarthy, prix pulitzer 2007, ce film n'en est hélas que la pâle copie. Le réalisateur avait pourtant entre les mains un scénario "béton" écrit de très belle manière par l'auteur de "No country for old men", adapté lui aussi à l'écran avec la réussite qu'on lui a connu.
L'histoire est, au premier abord, très banale. Suite à une catastrophe, des survivants tentent de... survivre. Rien de bien original donc.
Mais le fait de suivre un homme et son fils à travers leur combat contre la mort est une chose assez tentante à regarder, tant le psychologique prend le dessus sur toute autre effet visuel.
Mais John Hillcoat est passé dans le cliché et nous offre des scènes de films d'horreur et non de détresse. Le médiocre réalisateur australien nous offre une seconde bobine après le très décevant "La proposition".
L'histoire vous accrochera très vite par le suspense qu'elle laisse planer tout au long du film et qui est agrémenté de flashbacks révélateurs. Mais révélateurs de quoi? Et bien tout simplement de l'histoire de la relation de l'homme et de sa femme avant que celle-ci ne l'oblige à partir.
Mais la route est réellement un faux suspense et on se devait de dévoiler l'histoire car elle n'existe pas vraiment.
En effet, le fond de l'histoire est vide comme les estomac de nos deux survivants. A la fin du film, vous n'aurez aucune réponse que vous aurez cherché deux heures durant. Qu'est-il arrivé réellement pour que le monde soit dévasté à ce point? Qu'est il arrivé à la femme de cet homme qui s'en est allé se perdre dans la nuit noire? Qu'est ce qui a poussé tant de personnes à redevenir sauvage au point de devenir cannibales? Pourquoi nos deux héros se dirigent-ils vers le Sud? Que vont-ils y chercher? Que va devenir l'enfant lorsque le film se termine? Et bien à toutes ces questions vous ne trouverez aucune réponse. Bref, on se moque du monde.
Les acteurs, eux, ne sont pas nombreux. Viggo Mortensen est quasiment seul et offre, à contre courant du film, une prestation magistrale qui prend littéralement aux tripes. Une formidable prouesses après ses quelques errements dans "Appaloosa" ou encore " Capitaine Alatriste".
A côté de lui, on a Kodi Smit-McPhee qui, lui, est mielleux et un semble un peu perdu dans son rôle. Évidemment, il faut voir comment on l'a dirigé, mais la direction des séries télévisées sera certainement judicieuse. A retourner d'où il vient.
Enfin, Charlize Theron n'est ni bonne ni mauvaise. Elle tient un rôle clé qui pourtant souffre d'une absence substantielle.
En résumé, un bon scénario qui passe très difficilement du roman au long métrage.
Point positif : Le suspense est haletant et très agréable, on a hâte de savoir ce qui va se passer.
Point négatif : Le défaut de sa qualité : on ne sait à aucun moment ce qui va se passer et on ne le saura jamais. Inutile de payer 9€ pour voir cela, que dire, pour ne rien voir.
Note : *
mercredi 3 février 2010
Gainsbourg, vie héroïque (de Joann Sfar) sortie le 20 janvier 2010 en France
Genre : Conte
Avec Eric Elmosnino, Lucy Gordon, Laetitia Casta, Doug Jones, Anna Mouglalis, Mylène Jampanoï
Synopsis :
De Lucien Ginsburg à Serge Gainsbourg, le film narre l'évolution d'un être dépassant toutes les limites.
La critique :
Narrer la vie d'un grand nom de la culture française n'a jamais été aisé de tout temps, beaucoup de réalisateurs s'y étant littéralement cassé les dents.
Ici, Joann Sfar nous propose tout autre chose. A l'heure des biopics fidèles à la vie de l'interressé, il nous offre un conte musical retraçant la vie de Serge Gainsbourg tel qu'il la voit dans son imagination et non comme elle a réellement été. Évidemment, il ne s'agit pas d'un réalisateur comme les autres mais bien d'un auteur et dessinateur de bandes dessinées, ce qui se retrouve abondamment dans le film.
Un mélange donc de dessins et de contes dans lequel s'entremêlent des personnages réels et des personnages de fictions souvent associés à l'esprit figuratif du personnage qu'était Serge Gainsbourg.
Un pari osé mais il faut l'avouer, c'est un pari réussi haut la main. En effet, il est très difficile de digérer le premier quart d'heure de film tant le loufoque et parfois même l'absurde y sont légions mais passé cela, et je dirais "passé sa vie d'enfant", le film vous scotche par l'épopée historique que le scénario vous offre et surtout par la ressemblance flagrante de l'acteur principal avec l'interprète de "la javanaise".
Le réalisateur a misé également sur un personnage fictif, "la gueule" de Serge Gainsbourg. Un homme-poupée qui l'accompagne quasiment durant tout le film et nous fait entrevoir le côté noir du chanteur et la difficulté qu'il eut d'accepter ce qu'il était réellement. Une "marionnette" incarnée par Doug Jones, un habitué du genre car il nous avait déjà offert de nombreuses prestations d'homme maquillé ou d'homme de l'ombre. C'est ainsi qu'à la vision du film, le personnage vous rappellera certainement le faune du "Labyrinthe de Pan" qu'il incarna auparavant.
Les autres acteurs ne sont pas moins en restes. Il faut avant tout parler de celui qui incarne Serge Gainsbourg à l'écran, Eric Elmosnino. Celui-ci fût découvert par Joann Sfar lui trouvant des similitudes avec l'ancien compositeur alors qu'il ne faisait que des petits rôles pour le cinéma et quelques représentations théâtrales. Effectivement, il ressemble physiquement à Serge mais en plus, l'incarne de manière magistrale et même impeccable. L'acteur sait toucher son public et quand il chante, ne dérange à aucun moment. Une prestation formidable et certainement digne d'un César.
A côté de l'incarnation du Casanova français, on a Lucy Gordon qui incarne Jane Birkin de manière tout aussi magistrale. Et là, le premier mot qui vous viendra à la bouche sera : "Elle ressemble à Carla Bruni". Petit clin d'oeil qui n'en est pas un car elle ne possède aucun lien de parenté avec la dernière citée. L'actrice britannique, que l'on avait pu voir récemment dans "Cinéman", donne le ton juste et offre l'opportunité au personnage de Gainsbourg d'évoluer dans son histoire mais également dans son jeu d'acteur, chose indispensable au film. A noter au passage que le film lui est dédié étant donné que l'actrice s'est donnée la mort en mai 2009.
Enfin, on a Laetitia Casta en Brigitte Bardot qui joue bien son rôle même si elle tombe parfois dans l'exagération.
En résumé, une très bonne surprise qu'est ce conte faussement historique, truffé de détails et d'anecdotes croustillantes et de sculptureuses femmes tout aussi croustillantes.
Point positif : Le fait d'avoir osé faire de sa vie un conte apporte beaucoup de mérite au réalisateur tant ce film est réussi.
Point négatif : Les scènes semblent quelques fois trop répétitives : une muse, un artiste, un piano, une chanson.
Note : ***
lundi 1 février 2010
King Guillaume (de Pierre-François Martin-Laval) sortie le 28 janvier 2009
Genre : Comédie
Avec Pierre-françois Martin-Laval, Florence Foresti, Pierre Richard, Isabelle Nanty, Omar Sy
Synopsis :
L'ile de Guerrelande est située aux larges de la Bretagne. Cette île est un bastion français sur laquelle vit encore quelques personnes menées par un roi. Mais ce roi est gravement malade et recherche sa succession pour éviter que l'île ne redevienne anglaise.
La critique :
On connaissait l'état de délabrement avancé du cerveau de notre cher Pierre-François Martin-Laval, mais il faut avouer que ses films surprennent toujours. Après avoir réalisé le difficilement regardable "Essaye-moi", l'acteur et réalisateur s'embourbe littéralement dans la bêtise avec ce nouveau film, emmenant avec lui la très amusante Florence Foresti qui ne l'est ici que rarement.
L'histoire est tirée d'une bande dessinée, "Panique à Londres", et on comprend aisément pourquoi car la bande dessinée a toujours su faire passer des choses qui seraient improbables dans la vie quotidienne et difficilement envisageables dans l'esprit humain.
Cette histoire d'île aux allures de camp retranché tel le village d'Astérix possède à première vue de très bons outils scénaristiques pour attirer le spectateur avide de comédie légère. Mais le burlesque donne très vite place au loufoque qui laisse lui-même la place au néant artistique. Ce film est donc une sorte de toile peinte avec les pieds par quelqu'un qui saurait très bien le faire avec ses mains.
Avec Pierre-françois Martin-Laval, Florence Foresti, Pierre Richard, Isabelle Nanty, Omar Sy
Synopsis :
L'ile de Guerrelande est située aux larges de la Bretagne. Cette île est un bastion français sur laquelle vit encore quelques personnes menées par un roi. Mais ce roi est gravement malade et recherche sa succession pour éviter que l'île ne redevienne anglaise.
La critique :
On connaissait l'état de délabrement avancé du cerveau de notre cher Pierre-François Martin-Laval, mais il faut avouer que ses films surprennent toujours. Après avoir réalisé le difficilement regardable "Essaye-moi", l'acteur et réalisateur s'embourbe littéralement dans la bêtise avec ce nouveau film, emmenant avec lui la très amusante Florence Foresti qui ne l'est ici que rarement.
L'histoire est tirée d'une bande dessinée, "Panique à Londres", et on comprend aisément pourquoi car la bande dessinée a toujours su faire passer des choses qui seraient improbables dans la vie quotidienne et difficilement envisageables dans l'esprit humain.
Cette histoire d'île aux allures de camp retranché tel le village d'Astérix possède à première vue de très bons outils scénaristiques pour attirer le spectateur avide de comédie légère. Mais le burlesque donne très vite place au loufoque qui laisse lui-même la place au néant artistique. Ce film est donc une sorte de toile peinte avec les pieds par quelqu'un qui saurait très bien le faire avec ses mains.
Un désert artistique à qui il faut cependant concéder un atout, le fait d'avoir pu attirer tant de vedettes du cinéma français. En effet, le premier cité n'est autre que Pierre Richard, homme au jeu d'acteur impeccable, qui nous offre une nouvelle fois et comme il l'avait fait dans sa jeunesse, une très bonne prestation dans un film pourtant médiocre. On regrette donc que l'acteur ne se soit pas abstenu de figurer dans ce navet. Avec lui, Florence Foresti a fait confiance au réalisateur en amenant sa bonne humeur et son jeu de scène intéressant mais déjà-vu dans ses nombreux sketches. Enfin, doit-on vraiment citer Pierre-François Martin-Laval, qui nous offre une prestation de sombre idiot comme on en a l'habitude après ses rôles dans "Rrrh" ou encore "un ticket pour l'espace", pour n'en citer que deux. L'acteur est réellement une catastrophe et son jeu est aussi décomposé que l'est son nom.
En résumé, une histoire sympathique vous est présentée de manière chaotique par un Pierre-François Martin-Laval en mode mineur.
Point positif : Pierre Richard semble tenir seul, à de nombreux moments, l'église au milieu du village.
Point négatif : L'humour y est poussé à son paroxysme et devient très vite lourd.
Note : *
Inscription à :
Articles (Atom)