vendredi 8 janvier 2010

Oscar et la dame rose (d'Eric-Emmanuel Schmitt) sortie le 9 décembre 2009 en France


Genre : Comédie dramatique

Avec Michèle Laroque, Amir Ben Abdelmoumen, Amira Casar, Mylène Demongeot, Max Von Sydow

Synopsis :

Oscar (Amir Ben Abdelmoumen) est une petit garçon de dix ans atteint d'un cancer incurable. Ses journées sont ternes et monotones dans l'hôpital où il vit avec d'autres camarades de galère. Mais un jour, il rencontre une dame en rose (Michèle Laroque) qui va lui apporter une idée. L'enfant devra vivre chaque jour comme si il comptait pour dix ans.
La critique :

Voilà une très bonne chose d'avoir choisi l'écrivain comme réalisateur du film. En effet, Eric-Emmanuel Schmitt a déjà pu se faire la main sur son premier film "Odette Toulemonde" qui, il faut l'avouer, était loin d'être une icône cinématographique. Ici, on voit que l'écrivain a mûri sa réalisation et nous offre des séquences plus qu'intéressantes au niveau technique mais aussi au niveau scénaristique.
Le décor de Monsieur Schmitt ne change guère. Son précédent film était en grande partie tourné à Bruxelles, celui-ci est en grande partie tourné en Wallonie. Rajoutez à cela les mois rudes de l'hiver, et vous obtenez un décor parfaitement dramatique.

L'histoire est très bien respectée, même si quelques éléments diffèrent par rapport au livre (exemple : la dame rose est livreuse de pizza alors qu'elle est infirmière dans le livre) mais rien de bien important.
Une histoire qui nous plonge dans la dureté de la vie. Un enfant, dont l'innocence n'est en aucun cas remise en cause, emmène le spectateur dans une épopée à la fois magique et tragique. Beaucoup de scènes vous feront certainement rigoler mais les quelques scènes finales vous mettront la larme à l'oeil. Il est d'ailleurs fort plaisant d'assister à un film dramatique qui offre tant de moment de détente.

Le réalisateur nous propose un casting des plus raffiné. Tout d'abord, Michèle Laroque en femme aigrie et désabusée signe ici une splendide prestation. Le personnage qu'elle incarne évolue à une vitesse phénoménale, passant de l'austérité à la compassion absolue, ce qui est une chose très difficile à gérer pour un acteur. Mais le résultat est bien là et une note quasi excellente peut lui être attribuée.
Le petit Oscar est, lui, interprété par Amir Ben Abdelmoumen, un jeune belge qui n'est auparavant jamais passé par les planches. Son rôle d'enfant malade, il le tient dans ses petites mains et se l'approprie de manière spectaculaire. Le jeune acteur bluffe littéralement le public par la qualité de son jeu de scène. Un grand espoir du cinéma qu'on attend impatiemment de revoir.
A noter également, la présence de Constance Dollé, qu'on avait déjà pu apercevoir dans certains films comme "3 amis" ou encore "Les témoins". Malgré un rôle effacé, elle tient très bien son personnage qui a toute son importance dans l'histoire.

En résumé, des rires et des larmes créent une parfaite alchimie dans ce long métrage.

Point positif : Le film évite la niaiserie et la dureté de l'histoire passe très bien de l'humour à la réalité de la vie.

Point négatif : Certaines scènes de rêveries enfantines sont assez lourdes à visionner à cause de leur absurdité parfois exagérée.

Note : ***


2 commentaires:

  1. C'est une ode à la vie, un conte de Noêl, une fable pour petits et grands dont on ressort avec les yeux rougis, mais un sourire aux lèvres...

    Je suis tout à fait d'accord avec tes points positifs et négatifs. Et, c'est vrai, le petit Omar est formidable !

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  2. J'avais également le coeur noué.

    J'aime beaucoup l'analyse du "conte de noel". Ca colle très bien.

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