jeudi 9 décembre 2010
The american (d'Anton Corbijn) sortie le 27 octobre 2010
Genre : Drame, Thriller
Avec George Clooney, Violante Placido, Thekla Reuten, Paolo Bonacelli, Johan Leysen, Filippo Timi
Synopsis :
Jack (George Clooney) est tueur à gages. Ayant échoué un contrat, il est la cible d'autres tueurs déterminés à lui faire la peau. Obligé dès lors de se cacher dans un petit village des Abruzzes, il fait la connaissance d'un prêtre et d'une jeune prostituée.
La critique :
Anton Corbijn ne vous dit peut-être pas grand chose et c'est normal. Le néerlandais n'est pas un habitué des plateaux de cinéma mais est plutôt connu pour ses clichés photographiques de grandes stars du grand écran ou de la scène. Ayant réalisé d'innombrables clips musicaux, l'homme a décidé de se lancer les deux pieds en avant dans la réalisation d'un long métrage. Si la qualité des prises de vue est impeccable, l'adaptation du roman "A very private gentleman" ne l'est pas tout autant.
L'histoire vous emmène dans la vie lugubre d'un tueur à gages dont vous ne connaissez rien. Bien entendu, les tueurs à gages font fureur dans les salles et ce n'est donc qu'une demi-découverte et d'une inoriginalité flagrante. L'intérêt est, en effet, autre part. Il se trouve dans le doute et le suspense qu'entretient un scénario où les pièces de puzzle manquent jusqu'à la fin.
Le doute et l'incertitude sont des éléments incontournables dans ce genre de film, tout le monde en est conscient. Cependant, le troisième élément est le retournement de situation ou "la fausse piste". On ne veut pas être trop dur envers monsieur Corbijn mais lorsqu'on va voir ce film, on se demande à chaque instant si le film va prendre la direction qu'on attend mais qu'on espère pas et hélas, le film suit le chemin que lui trace le spectateur. Un manque de rebondissements qui est réellement le point noir du film.
Côté casting, on ne connaît pas grand monde mais rassurez-vous mesdames, Monsieur Nespresso est présent et on ne voit même que lui. George Clooney nous offre une prestation très intense et inquiétante mais manque visiblement d'inspiration dans un rôle pourtant taillé à son image de "bad gentleman". Effectivement, l'aspect émotionnel semble trop vide pour un personnage certes dur à cuire mais en phase ascendante sentimentalement parlant.
On retrouve également Violante Placido. La chanteuse italienne donne tout ce qu'elle a dans ce long métrage afin, peut-être, de décrocher un futur grand rôle au cinéma. La nouvelle actrice n'hésite pas à se dénuder pour rendre agréable sa présence à l'écran. Si son jeu semble rempli d'incertitude technique, elle n'en est pas pour autant mauvaise et tient correctement le dialogue face à son illustre acolyte. Enfin, il faut souligner les quelques apparitions intéressantes de l'acteur italien Paolo Bonacelli alias Rifki dans "Midnight express". Une heureuse retrouvaille.
En résumé, ce film est une production discrète, intéressante mais ayant des carences en matière de suspense.
Point positif : Le scénario est fluide et les scènes sont admirablement filmées.
Point négatif :Le manque de rebondissements.
Note : **
mardi 30 novembre 2010
The social network (de David Fincher) sortie le 13 octobre 2010
Genre : Biographie, Drame
Avec Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, Justin Timberlake, Brenda Song, Rooney Mara, Armie Hammer
Synopsis :
Un jeune étudiant de l'université d'Harvard, Mark Zuckerberg (Jesse Eisenberg), décide avec son ami Eduardo Severin (Andrew Garfield), de créer un site internet destiné aux étudiants afin de pourvoir noter le physique de leurs camarades. Devant le succès de sa création, il entreprend la construction d'un site de réseau social révolutionnaire, "The facebook".
La critique :
Si il y a bien dans le monde un site internet connu, c'est bien Facebook. Mark Zuckerberg, le fondateur du site de socialisation, l'est sûrement tout autant en s'imposant comme le plus jeune milliardaire américain. Mais la clé du succès de ce site était, elle, beaucoup plus secrète ou du moins plus discrète. C'est justement cette histoire que David Fincher a choisi de mettre en scène dans cette biographie visuelle. Le réalisateur de "Seven" et "Fight Club" n'est pas homme à se laisser duper par un scénario ronflant mais sans intérêt, ce qui nous laissait donc entrevoir une réalisation intelligente et une histoire remplie d'objectivité.
L'histoire est effectivement objective et ne glorifie en rien les concepteurs du projet. Bien au contraire, elle égratigne littéralement tous les intervenants nous installant de plein fouet dans une histoire d'amitié, d'argent et de puissance où tout le monde et à la fois personne n'est coupable. En instaurant cette facette sombre et en "forwardant" les histoires de geeks ou de programmations inutiles et inintéressantes, David Fincher a su insuffler du suspense à la vie d'un jeune homme d'une vingtaine d'années à qui la vie a quasiment toujours sourit. Un pari relevé haut la main car on ne décolle que difficilement notre regard de l'écran.
Il est à noter cependant que si les personnes ne sont pas épargnées, ce n'est pas pour autant qu'ils y sont montrés du doigt.
L'histoire suit donc son cours et se laisse apprécier mais là où le bas blesse, c'est dans l'intervention de Sean Parker, l'ancien créateur de Napster. L'homme est un véritable messie venu prêcher la bonne parole aux oreilles de Mark et de ses compagnons. Si l'histoire est certainement romancée, la manière de le présenter nous ennuie plus. En effet, cet homme n'a pas toujours été un ange mais ici, on le présente comme un démon tels que l'ont été, jadis, des grands génies comme Robert Oppenheimer ou encore Alfred Nobel. L'homme est présenté comme un drogué, un manipulateur et un profiteur ce qui est censé alléger les responsabilités de Mark passant, à cette occasion, pour un être crédule et immature. Un excès scénaristique qui dessert l'histoire et la rend trop hollywoodienne.
Pour incarner ces génies de la toile, David Fincher a fait appel à de l'inconnu et du très connu. Des choix intéressants pour la plupart. Commençons d'abord la star du film, Jesse Eisenberg. L'acteur nous est inconnu ou presque car les amateurs de films moins médiatisés comme "Adventureland" l'auront certainement reconnu et apprécié car il nous offre une prestation remarquable. Le jeune acteur allie bien l'amateurisme et à la jeunesse de Mark avec le monde impitoyable dans lequel il se lance. En incarnant à merveille son personnage, il donne vie à un homme que les gens ne connaissait quasiment que sur photo de magazine people. A côté de lui, on a Andrew Garfield, jouant l'amical et intéressé monsieur Séverin. Le Jack Burridge de "Boy A" joue à son niveau le rôle qu'on lui a attribué en l'épiçant de temps à autres d'émotions très intenses indispensables à l'intérêt du film. Enfin, on nous a servit Justin Timberlake que tout le monde connaît pour ses déhanchés ravageurs mais bien moins pour ses rôles d'acteurs. Si beaucoup de chanteurs ou de chanteuses arrivent à percer au cinéma, ce n'est que rarement une réussite. Le bellâtre des NSYNC n'a, pour l'instant, jamais transcendé la critique cinématographique mis à part dans "Alpha dog" où il n'a pas déçu. Ici, il nous offre un show à l'américaine digne d'une finale de superbowl desservant totalement son personnage. Il surjoue à pas mal d'instant même si ses dialogues sont empreints de charisme et d'ascendance précieux à la relation que doit avoir son personnage avec celui de Mark.
En résumé, le sujet allait certainement rameuter les foules mais le scénario risquait la flagellation collective. Au final, on obtient une pellicule divertissante à prendre comme une fiction.
Point positif : L'histoire semblait légère mais David Fincher a su la rendre intéressante.
Point négatif : Pas de réelles surprises ni d'enseignements.
Note : **
vendredi 26 novembre 2010
Moi, moche et méchant (de Pierre Coffin et Chris Renaud) sortie le 06 octobre 2010
Titre original : Despicable me
Genre : Animation
Synopsis :
Gru, un méchant raté, est un être détestable parmi tant d'autres que compte une petite ville fort tranquille. Bien décidé à redorer son blason, il envisage avec l'aide de ses petites créatures de voler la lune, ce qui ferait assurément de lui le plus grand méchant de tous les temps. Mais Gru va voir son chemin parsemé d'embûches, notamment à cause de trois petites orphelines qui n'ont pas froid aux yeux.
La critique :
Universal a décidément le vent en poupe et entend bien le faire savoir en produisant toutes sortes de films et en les propulsant sur un pied d'estale bien avant leur sortie via une publicité gargantuesque. Ce long métrage d'animation n'a donc pas dérogé à la règle, ce qui n'est jamais un gage de qualité. Et de la qualité, ce nouveau film en a assurément mais c'est surtout grâce à la société française Mac Guff Line qui avait déjà travaillé sur des films comme "Le petit Nicolas" ou encore "Largo Winch". Véritable machine à effets visuels de hauts vols, la petite entreprise a su donner un rendu et une qualité d'image très appréciable, ce qui rattrape un scénario un peu bateau et bancal.
Voici donc l'histoire de Gru, un malheureux méchant d'une cité modèle américaine. Ce personnage à l'allure peu entraînante et au phraser amorphe est le rôle principal du film autour duquel gravitent bons nombres de personnages comme les trois orphelines (Margo, Agnès et Edith), Vector (le jeune méchant plein d'avenir) et les petits mignons (nous rappelant les favoris féminisés d'Henri III). Il fallait donc faire fort pour nous servir une histoire à la fois potable, drôle et simple. Mais hélas, c'est ce dernier point qu'ont principalement retenu les réalisateurs et les scénaristes.
L'histoire est potable en nous servant un anti-méchant en lieu et place du traditionnel anti-héros des contines populaires. Cette histoire suit son cours mais manque de rebondissements et de suspense, le spectateur adulte ne sent que trop venir les scènes et les idées machiavéliques de son personnage. L'aspect comique est un peu du même acabit, les sketches comiques ne s'enchaînent pas de manière constante et donne un effet d'ennui. Lorsque une phrase, un geste ou une idée est censée vous faire rire, il est indispensable de conserver ce stimulus dans l'assistance afin de pouvoir faire passer incognito des évènements moins drôles. Mais en espaçant les moments de franches rigolades, le film n'arrive pas à nous décrocher les zygomatiques.
En outre, ce film est simple dans sa conception puisqu'il se contente de relater des faits prévisibles et compréhensibles en suivant une ligne droite incluant une introduction, un développement des idées et une conclusion synthétisant l'idée principale. Rien de bien compliqué mais un gage de réussite dans l'esprit des moins de dix ans.
Côté technique, et comme dit précédemment, MacGuff Line savait très bien ce qu'elle faisait. Expérimentée en la matière, elle a offert à ce dessin toute sa dimension et une grande partie de son intérêt. Pour un budget peu élevé (environ 70 millions d'euros), elle a réussi à donner un rendu similaire à celui des productions de Sony Pictures Animation comme on peut le constater dans l'imbuvable "Tempête de boulettes géantes". La 3D est évidemment de la partie (c'est à la mode), elle n'apporte pas grand chose mais séduit tout de même.
En résumé, une histoire convenablement agencée mais drôlement enfantine.
Point positif : L'originalité dans l'absurdité. Le réalisateur a su captiver les foules avec une histoire à la fois improbable et réaliste.
Point négatif : Les blagues sont aussi vieilles que l'histoire du cinéma.
Note : **
Genre : Animation
Synopsis :
Gru, un méchant raté, est un être détestable parmi tant d'autres que compte une petite ville fort tranquille. Bien décidé à redorer son blason, il envisage avec l'aide de ses petites créatures de voler la lune, ce qui ferait assurément de lui le plus grand méchant de tous les temps. Mais Gru va voir son chemin parsemé d'embûches, notamment à cause de trois petites orphelines qui n'ont pas froid aux yeux.
La critique :
Universal a décidément le vent en poupe et entend bien le faire savoir en produisant toutes sortes de films et en les propulsant sur un pied d'estale bien avant leur sortie via une publicité gargantuesque. Ce long métrage d'animation n'a donc pas dérogé à la règle, ce qui n'est jamais un gage de qualité. Et de la qualité, ce nouveau film en a assurément mais c'est surtout grâce à la société française Mac Guff Line qui avait déjà travaillé sur des films comme "Le petit Nicolas" ou encore "Largo Winch". Véritable machine à effets visuels de hauts vols, la petite entreprise a su donner un rendu et une qualité d'image très appréciable, ce qui rattrape un scénario un peu bateau et bancal.
Voici donc l'histoire de Gru, un malheureux méchant d'une cité modèle américaine. Ce personnage à l'allure peu entraînante et au phraser amorphe est le rôle principal du film autour duquel gravitent bons nombres de personnages comme les trois orphelines (Margo, Agnès et Edith), Vector (le jeune méchant plein d'avenir) et les petits mignons (nous rappelant les favoris féminisés d'Henri III). Il fallait donc faire fort pour nous servir une histoire à la fois potable, drôle et simple. Mais hélas, c'est ce dernier point qu'ont principalement retenu les réalisateurs et les scénaristes.
L'histoire est potable en nous servant un anti-méchant en lieu et place du traditionnel anti-héros des contines populaires. Cette histoire suit son cours mais manque de rebondissements et de suspense, le spectateur adulte ne sent que trop venir les scènes et les idées machiavéliques de son personnage. L'aspect comique est un peu du même acabit, les sketches comiques ne s'enchaînent pas de manière constante et donne un effet d'ennui. Lorsque une phrase, un geste ou une idée est censée vous faire rire, il est indispensable de conserver ce stimulus dans l'assistance afin de pouvoir faire passer incognito des évènements moins drôles. Mais en espaçant les moments de franches rigolades, le film n'arrive pas à nous décrocher les zygomatiques.
En outre, ce film est simple dans sa conception puisqu'il se contente de relater des faits prévisibles et compréhensibles en suivant une ligne droite incluant une introduction, un développement des idées et une conclusion synthétisant l'idée principale. Rien de bien compliqué mais un gage de réussite dans l'esprit des moins de dix ans.
Côté technique, et comme dit précédemment, MacGuff Line savait très bien ce qu'elle faisait. Expérimentée en la matière, elle a offert à ce dessin toute sa dimension et une grande partie de son intérêt. Pour un budget peu élevé (environ 70 millions d'euros), elle a réussi à donner un rendu similaire à celui des productions de Sony Pictures Animation comme on peut le constater dans l'imbuvable "Tempête de boulettes géantes". La 3D est évidemment de la partie (c'est à la mode), elle n'apporte pas grand chose mais séduit tout de même.
En résumé, une histoire convenablement agencée mais drôlement enfantine.
Point positif : L'originalité dans l'absurdité. Le réalisateur a su captiver les foules avec une histoire à la fois improbable et réaliste.
Point négatif : Les blagues sont aussi vieilles que l'histoire du cinéma.
Note : **
mardi 16 novembre 2010
Les petits mouchoirs (de Guillaume Canet) sortie le 20 octobre 2010
Genre : Comédie dramatique
Avec Marion Cotillard, François Cluzet, Benoît Magimel, Gilles Lellouche, Jean Dujardin
Synopsis :
Ludo (Jean Dujardin) est un bon vivant parisien. Celui-ci se retrouve gravement blessé suite à un accident de la route. Lui et sa bande d'amis avaient prévu de partir, comme à l'accoutumée, en vacances ensemble. Des vacances qui vont tout de même avoir lieu, sans lui, mais qui seront loin d'être reposantes.
La critique :
Qui ne connait pas de nos jours le grand Guillaume Canet? Comme acteur bien entendu, il a déjà su rallier les foules avec des films cultes comme "Jeux d'enfants", "Joyeux noël" ou "la clef", mais se devait de passer à une autre étape malgré son jeune âge. Il s'est donc essayé à la réalisation et à l'écriture avec "Ne le dis à personne" en 2006 qui sera un véritable coup de fouet pour le cinéma français. Ici, il réitère son expérience avec un film à mi-chemin entre l'humour et le drame. Autant le dire tout de suite, c'est un pur chef d'oeuvre.
L'histoire démêle la relation amicale et principalement celle d'une bande d'amis de longue date. L'amitié comme centre de préoccupation cinématographique, ce n'est pas une nouveauté, le sujet étant étriqué et pouvant être traité de différentes manières. Mais ici, Guillaume Canet a choisi de traiter l'aspect fusionnel à travers un évènement dramatique, un accident de moto.
Le film dure longtemps, très longtemps mais ne lasse pas le spectateur tant les rebondissements et les différentes histoires de chacun s'entremêlent mais ne sèment pas l'esprit du cinéphile. Par contre, si le film suit son chemin, il est plus difficile d'y trouver une stabilité émotionnelle. En effet, le film valse avec deux amants : le rire et le chagrin.
L'humour, il y est effectivement beaucoup question. Cette bande d'amis est drôle et chaque caractère contraste totalement avec celui de l'autre ce qui donne un cocktail hilarant comme avait pu le faire jadis "Les bronzés en vacances" (même si le film ne s'instaure pas dans cette lignée). Mais à côté de cela, on a l'aspect dramatique. Et là, ça fait mal. Le scénariste (Guillaume Canet) a réellement réussi son coup en alliant à merveille à l'humour ce côté dramatique qui nous renvoit irrémédiablement, hélas, à notre vie de tous les jours. Vous ressentirez donc de la compassion et de l'émotion pour cette bande d'allumés à laquelle vous vous attacherez crescendo jusqu'au dénouement final.
Pour incarner ces personnages attendrissants, Guillaume a fait appel à du connu et du moins connu. Tout d'abord, Marion Cotillard était pour lui la solution de facilité. L'actrice étant sa compagne, il était facile pour lui de la porter à l'écran en profitant de son aura actuelle et de la qualité de ses récentes apparitions. Elle est une nouvelle fois époustouflante, allant même jusqu'à créer de l'ombre aux plus expérimentés qu'elle et de ridiculiser involontairement la prestation de Maxime Nucci qui était déjà lamentable. Il faut également souligner l'excellence émotionnelle de François Cluzet et Benoit Magimel qui gardent leurs places dans le cercle assez restreint des bons acteurs. Mais si il faut parler d'un personnage c'est celui de Ludo. Jean Dujardin incarne ce personnage que l'on voit peu, alors pourquoi avoir choisi un acteur de cet envergure pour les quelques pauvres minutes que lui consacre la pellicule? La question se pose et on y trouve une réponse. Ce personnage est la clé de voûte de l'histoire, sans lui, le film n'atteint pas un de ses deux objectifs, le drame. Mais pour s'attacher à un personnage qu'on voit peu mais dont on parle beaucoup, il fallait que le spectateur soit préalablement attaché à lui. Qui mieux dès lors que Jean Dujardin, acteur que tout le monde connaît et que beaucoup trouve sympathique... Un choix intelligent et audacieux, bien joué !
Enfin, il ne faut pas oublié de saluer la remarquable et importante prestation de Gilles Lellouche qui incarne un homme volage mais sensible auquel on pourrait tout pardonner.
En résumé, prenez vos mouchoirs car par le rire ou par le chagrin, les larmes couleront.
Point positif : Rien n'est laissé au hasard. Tout s'accorde dans les mains d'un grand chef d'orchestre.
Point négatif : Il y en a peu mais si on doit en retirer un, c'est assurément la longueur des scènes qui exagère souvent le côté dramatique et le dessert donc.
Note : ****
vendredi 29 octobre 2010
Le royaume de Ga'hoole : La légende des gardiens (de Zach Snyder) sortie le 20 octobre 2010
Titre original : Legend of the guardians : the owls of Ga'Hoole
Genre : Animation
Synopsis :
Soren est un jeune hibou qui ne sait pas encore voler. Une nuit, celui-ci est enlevé avec son frère par une tribu souhaitant créer une race dominante avec de jeunes "sang-pur".
La critique :
L'un des "Majors" d'hollywood est bien entendu derrière ce dessin animé, il s'agit ni plus ni moins de la Warner. Ces derniers ont décidé de faire confiance à deux institutions de l'animation, Village Roadshow Pictures tout d'abord qui restait sur le lucratif "Cats & dogs : la revanche de Kitty Galore" mais aussi Zach Snyder qui avait réalisé et écrit "300", le film technologiquement révolutionnaire de l'année 2007.
On avait, dès lors, une idée de ce à quoi on allait assister dans ce long métrage pour enfants : des prouesses technologiques de hauts vols et une histoire un peu désuète mais divertissante.
Dans le mile, mais l'histoire est cependant meilleure qu'elle n'y parait.
L'histoire de cet opus, nous emmène à travers un monde nouveau, celui des chouettes. Un univers animalier jusqu'ici encore inexploré ou presque comparé à celui des pingouins largement utilisé et usé avec des dessins animés tels que "Surf up", "Happy feet" et même indirectement "Madagascar".
Des chouettes aux talents humains qui vont se confronter à un monde dangereux et totalitaire nous rappelant l'Allemagne nazie (les "Sangs-purs" nous rappelant les mauvais souvenirs de la race aryenne). Mais le scénario ne comporte pas cette seule anecdote. En effet, outre le fait de s'inspirer des scénarios du genre dans son aspect épique et historique comme "les seigneur des anneaux" par exemple, le film s'inspire abondamment d'un autre dans la relation fraternelle qu'ont Soren et Kludd, le "Bon fils". Ce film sorti en 1993 présentait deux cousins dont l'un était bon et l'autre mauvais, ces rôles étaient incarnés à l'époque par Macaulay Culkin et Elijah Wood. Sans rien dévoiler, une scène bien particulière y ressemble à s'y méprendre.
En outre, il faut noter que l'histoire s'inspire d'une série de romans d'aventures signés Kathryn Lasky même si les scénaristes s'en sont progressivement détachés tout au long de l'histoire. Une liberté de plume qui peut être légèrement contestée car elle enlève une certaine originalité et nous oblige à emprunter des raccourcis historiques peu confortables pour le spectateur adulte.
Côté technique, la production a fait appel à Animal Logic qui est une experte en matière d'effets spéciaux de grandes envergures. La société australienne avait déjà travaillé pour de grandes productions comme "le seigneur des anneaux" (tiens tiens), "Happy feet" ou encore "Harry Potter et la coupe de feu". Elle a travaillé ici pour nous offrir ce qu'elle fait de mieux et le résultat est plus qu'époustouflant. Vous assisterez à une netteté d'image remarquable même lors des scènes d'action et des ralentis à la manière "Matrix" tout aussi impressionnants. La 3D vous explosera au visage même si on avait vu mieux auparavant.
En résumé, ce film d'animation est destiné aux plus jeunes mais ravira certainement le public adulte qui y retrouvera les bonnes vieilles contines fantastiques qu'on leurs narrait jadis.
Point positif : Pas d'égarement ou de phase d'accalmie inutile, les scènes s'enchaînent de manière fluide.
Point négatif : Un scénario un peu trop facile qui nous offre une version animée de sagas fantastiques assez récentes.
Note : ***
Genre : Animation
Synopsis :
Soren est un jeune hibou qui ne sait pas encore voler. Une nuit, celui-ci est enlevé avec son frère par une tribu souhaitant créer une race dominante avec de jeunes "sang-pur".
La critique :
L'un des "Majors" d'hollywood est bien entendu derrière ce dessin animé, il s'agit ni plus ni moins de la Warner. Ces derniers ont décidé de faire confiance à deux institutions de l'animation, Village Roadshow Pictures tout d'abord qui restait sur le lucratif "Cats & dogs : la revanche de Kitty Galore" mais aussi Zach Snyder qui avait réalisé et écrit "300", le film technologiquement révolutionnaire de l'année 2007.
On avait, dès lors, une idée de ce à quoi on allait assister dans ce long métrage pour enfants : des prouesses technologiques de hauts vols et une histoire un peu désuète mais divertissante.
Dans le mile, mais l'histoire est cependant meilleure qu'elle n'y parait.
L'histoire de cet opus, nous emmène à travers un monde nouveau, celui des chouettes. Un univers animalier jusqu'ici encore inexploré ou presque comparé à celui des pingouins largement utilisé et usé avec des dessins animés tels que "Surf up", "Happy feet" et même indirectement "Madagascar".
Des chouettes aux talents humains qui vont se confronter à un monde dangereux et totalitaire nous rappelant l'Allemagne nazie (les "Sangs-purs" nous rappelant les mauvais souvenirs de la race aryenne). Mais le scénario ne comporte pas cette seule anecdote. En effet, outre le fait de s'inspirer des scénarios du genre dans son aspect épique et historique comme "les seigneur des anneaux" par exemple, le film s'inspire abondamment d'un autre dans la relation fraternelle qu'ont Soren et Kludd, le "Bon fils". Ce film sorti en 1993 présentait deux cousins dont l'un était bon et l'autre mauvais, ces rôles étaient incarnés à l'époque par Macaulay Culkin et Elijah Wood. Sans rien dévoiler, une scène bien particulière y ressemble à s'y méprendre.
En outre, il faut noter que l'histoire s'inspire d'une série de romans d'aventures signés Kathryn Lasky même si les scénaristes s'en sont progressivement détachés tout au long de l'histoire. Une liberté de plume qui peut être légèrement contestée car elle enlève une certaine originalité et nous oblige à emprunter des raccourcis historiques peu confortables pour le spectateur adulte.
Côté technique, la production a fait appel à Animal Logic qui est une experte en matière d'effets spéciaux de grandes envergures. La société australienne avait déjà travaillé pour de grandes productions comme "le seigneur des anneaux" (tiens tiens), "Happy feet" ou encore "Harry Potter et la coupe de feu". Elle a travaillé ici pour nous offrir ce qu'elle fait de mieux et le résultat est plus qu'époustouflant. Vous assisterez à une netteté d'image remarquable même lors des scènes d'action et des ralentis à la manière "Matrix" tout aussi impressionnants. La 3D vous explosera au visage même si on avait vu mieux auparavant.
En résumé, ce film d'animation est destiné aux plus jeunes mais ravira certainement le public adulte qui y retrouvera les bonnes vieilles contines fantastiques qu'on leurs narrait jadis.
Point positif : Pas d'égarement ou de phase d'accalmie inutile, les scènes s'enchaînent de manière fluide.
Point négatif : Un scénario un peu trop facile qui nous offre une version animée de sagas fantastiques assez récentes.
Note : ***
mardi 26 octobre 2010
The killer inside me (de Michael Winterbottom) sortie le 11 août 2010
Genre : Thriller, Drame
Avec Casey Affleck, Jessica Alba, Kate Hudson, Bill Pullman, Simon Baker, Elias Koteas, Ned Beatty
Synopsis :
Lou Ford (Casey Affleck) est le shériff d'une petite ville du Texas où rien d'excitant ne se déroule. Chargé d'expulser une jeune femme de mauvaise vie, il va s'éprendre d'elle et faire paraître la face sombre de sa personnalité.
La critique :
Michael Winterbottom est le genre de réalisateur que seul les initiés du cinéma ont sur les lèvres. En effet, le britannique n'a jamais brillé derrière la caméra de blockbusters hollywoodiens mais bien derrière des productions controversées aux budgets limités. On lui doit, entre autres, le très libertin "9 songs" ou encore son positionnement politique dans "The road to Guantanamo".
L'histoire de ce film-ci ne transpire pas la polémique comme le firent les deux derniers cités mais a tout de même fait son effet lors de sa projection au festival de Sundance où pas mal de critiques (américaines!) de cinéma ont quitté la salle en remettant en cause la violence gratuite et exacerbée du film.
Il est vrai, cette violence est assez crue et la caméra ne loupe aucun moment des actes odieux du personnage principal rendant les minutes de massacres quasiment insupportables car tellement réalistes. Mais si l'histoire vous présente des scènes de la vie dans ce qu'elle a de plus immonde, le scénario n'en reste pas moins flasque et monotone. Le personnage principal vous ennuiera vite par sa passivité et son non-sens. De plus, ce film fût présenté par son auteur même comme un thriller haletant mais on constate assez rapidement que ce fameux suspense n'en est pas réellement un car le spectateur sent tout arriver à pleines narines.
Ajoutez à cela une dose de morosité importante et on arrive à la triste conclusion que ce film n'est pas conforme aux attentes même si il divertit bien lors d'une après-midi pluvieuse.
Les acteurs, pourtant, furent bien choisis ou presque. Dans le rôle principal, on a le cadet de la famille Affleck en la personne de Casey. Si l'acteur restait sur deux excellentes prestations dans "Gone baby gone" et "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford", il n'arrive pas à en réitérer les exploits. Toujours juste mais lamentablement flegmatique, l'acteur nous fait ingurgiter une prestation énervante à défaut d'être inquiétante.
Pour lui servir de punching ball féminins, on a été rechercher deux personnalités belles et fortes du cinéma. Comme "bad girl", on a choisi Jessica Alba. La californienne a souvent alterné le bon et le mauvais et ici, à défaut d'avoir choisi un rôle en béton, elle signe une prestation tragique très intéressante. Ces rôles sont donc taillé pour elle comme dans "The eye" ou "Machete".
La deuxième laronne n'est autre que Kate Hudson qu'on avait déjà vu au côté de Casey Affleck dans "Desert blue". La belle est méconnaissable et admirablement juste. Un rôle de caractère qui lui sied à merveille tout en étant au second plan.
En résumé, ce thriller nous montre une réalité crue mais ne sème pas le doute dans l'esprit du spectateur.
Point positif : La censure effleure rarement Michael Winterbottom ce qui nous plaît.
Point négatif : Trop lent, trop vide et, donc, pas captivant.
Note : **
Avec Casey Affleck, Jessica Alba, Kate Hudson, Bill Pullman, Simon Baker, Elias Koteas, Ned Beatty
Synopsis :
Lou Ford (Casey Affleck) est le shériff d'une petite ville du Texas où rien d'excitant ne se déroule. Chargé d'expulser une jeune femme de mauvaise vie, il va s'éprendre d'elle et faire paraître la face sombre de sa personnalité.
La critique :
Michael Winterbottom est le genre de réalisateur que seul les initiés du cinéma ont sur les lèvres. En effet, le britannique n'a jamais brillé derrière la caméra de blockbusters hollywoodiens mais bien derrière des productions controversées aux budgets limités. On lui doit, entre autres, le très libertin "9 songs" ou encore son positionnement politique dans "The road to Guantanamo".
L'histoire de ce film-ci ne transpire pas la polémique comme le firent les deux derniers cités mais a tout de même fait son effet lors de sa projection au festival de Sundance où pas mal de critiques (américaines!) de cinéma ont quitté la salle en remettant en cause la violence gratuite et exacerbée du film.
Il est vrai, cette violence est assez crue et la caméra ne loupe aucun moment des actes odieux du personnage principal rendant les minutes de massacres quasiment insupportables car tellement réalistes. Mais si l'histoire vous présente des scènes de la vie dans ce qu'elle a de plus immonde, le scénario n'en reste pas moins flasque et monotone. Le personnage principal vous ennuiera vite par sa passivité et son non-sens. De plus, ce film fût présenté par son auteur même comme un thriller haletant mais on constate assez rapidement que ce fameux suspense n'en est pas réellement un car le spectateur sent tout arriver à pleines narines.
Ajoutez à cela une dose de morosité importante et on arrive à la triste conclusion que ce film n'est pas conforme aux attentes même si il divertit bien lors d'une après-midi pluvieuse.
Les acteurs, pourtant, furent bien choisis ou presque. Dans le rôle principal, on a le cadet de la famille Affleck en la personne de Casey. Si l'acteur restait sur deux excellentes prestations dans "Gone baby gone" et "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford", il n'arrive pas à en réitérer les exploits. Toujours juste mais lamentablement flegmatique, l'acteur nous fait ingurgiter une prestation énervante à défaut d'être inquiétante.
Pour lui servir de punching ball féminins, on a été rechercher deux personnalités belles et fortes du cinéma. Comme "bad girl", on a choisi Jessica Alba. La californienne a souvent alterné le bon et le mauvais et ici, à défaut d'avoir choisi un rôle en béton, elle signe une prestation tragique très intéressante. Ces rôles sont donc taillé pour elle comme dans "The eye" ou "Machete".
La deuxième laronne n'est autre que Kate Hudson qu'on avait déjà vu au côté de Casey Affleck dans "Desert blue". La belle est méconnaissable et admirablement juste. Un rôle de caractère qui lui sied à merveille tout en étant au second plan.
En résumé, ce thriller nous montre une réalité crue mais ne sème pas le doute dans l'esprit du spectateur.
Point positif : La censure effleure rarement Michael Winterbottom ce qui nous plaît.
Point négatif : Trop lent, trop vide et, donc, pas captivant.
Note : **
mardi 19 octobre 2010
Mords-moi sans hésitation (d'Aaron Seltzer et Jason Friedberg) sortie le 06 octobre 2010
Titre original : Vampires suck
Genre : Comédie, Teen movie
Avec Jenn Proske, Matt Lanter, Diedrich Bader, Christopher Riggi, Ken Jeong, Anneliese Van der Pol
Synopsis :
Becca débarque dans une petite ville pluvieuse et peu accueillante du nord des Etats-Unis qu'elle a quitté dans son enfance. L'adolescente arrive dans son nouveau lycée où elle fait la connaissance d'Edward, un jeune homme mystérieux dont la famille l'est tout autant.
La critique :
On connaissait déjà Aaron Seltzer et Jason Friedberg pour avoir signé tous les deux le scénario de l'original "Scary movie" qui tournait à la dérision les films d'horreur de l'époque (et les teen movie) en utilisant l'ironie et l'humour décalé à la sauce Uncle Sam. Une vaste débilité imbuvable pour un public adulte averti et un admirable moment de détente pour les plus jeunes. Cet opus avait créé un tsunami à travers le monde en rapportant un pactole financier dix fois supérieur à la somme investie, ce qui n'était pas passé inaperçu dans les hautes sphères d'hollywood qui décidèrent de lui coller des suites qui arrivent, à ce jour, au nombre de quatre (un cinquième est prévu pour 2011).
Bien entendu, le cinéma ricain ne cessa pas d'exploiter le filon en parodiant d'autres blockbusters comme c'est le cas ici avec la saga "Twilight".
L'histoire de cette parodie est donc calquée, à s'y méprendre, de l'histoire de Bella, Edward et Jacob dans ce petit patelin paumé du nord-ouest des Etats-Unis reproduit fidèlement. Si l'histoire de "Twilight" ne vous avait déjà pas transcendé à l'époque, on pourrait aisément penser que ce pastiche était fait pour vous afin de vous venger des pénibles moments passés devant cette histoire plus romantique que fantastique. Et bien non ! Car si "Scary Movie" avait su accrocher un public ouvert à la comédie facile, celui-ci est vraiment dénué d'intelligence. En effet, les scènes ne possèdent que peu d'intérêts et l'enjeu même du film (parodier "Twilight") semble souffrir d'un manque évident d'originalité. Les gags s'enchaînent trop rapidement et sans cohérence donnant au spectateur un aperçu des meilleures blagues du moment tel un bêtisier de fin d'année.
En outre, la réalisation a fait le choix d'agrémenter son film avec des attaques en tout sens envers lady Gaga, Lindsay Lohan, Tiger Woods et autres. Un choix audacieux mais lui aussi mal choisi car les personnalités parodiées le sont déjà que trop souvent.
Côté acteurs, les deux réalisateurs ont fait appel à du lourd... Non pas du costaud mais du boulet de compétition, des personnalités bien ancrée dans les films du genre. Tout d'abord, Matt Lanter du " néo-Berverly Hills" nous incarne un Robert Pattinson de manière trop exagérée et peu intéressante, surjouant chacune de ses scènes et les rendant dès lors ridicules. Ensuite, on a Jenn Proske. L'actrice mérite une récompense car elle est quasiment la seule (avec Diedrich Bader) à nous offrir une prestation ressemblante et juste. Ce film pourra certainement lui offrir d'autres contrats plus intéressants. Concernant les autres acteurs, ils sont tout simplement irregardables à part sur photos.
Enfin, il faut souligner l'absence de Carmen Electra qui aurait agrémenté ce film de sa plastique comme elle a déjà su le faire dans des films aussi intelligents tels que "Date movie", "Big movie" ou encore "Spartatouille".
En résumé, un teen movie ne veut pas dire idiotie comme le montre injustement ce long (80 min seulement) métrage.
Point positif : Les décors sont fidèlement reproduits et les acteurs sont physiquement ressemblants.
Point négatif : tout le reste.
Note : *
lundi 11 octobre 2010
The town (de Ben Affleck) sortie le 15 septembre 2010
Genre : Action, Thriller, Drame
Avec Ben Affleck, Rebecca Hall, Jon Hamm, Jeremy Renner, Blake Lively, Owen Burke, Titus Welliver
Synopsis :
Doug et trois de ses amis sont tous issus du même quartier peu fréquentable de Boston, Charlestown. Pour renflouer leurs fins de mois, ceux-ci n'hésitent pas à braquer des banques et des fourgons dans le centre ville. Lors d'un de ces braquages, le quatuor se voit dans l'obligation de prendre une otage afin de couvrir leur fuite. Mais Doug s'entiche très vite de cette femme au risque de se faire prendre.
La critique :
Ben affleck est un homme aux multiples talents comme il l'a déjà prouvé à maintes reprises en offrant de belles prestations scéniques et en signant de sa plume les scénarios de grands films comme "Will hunting" ou "Gone baby gone" mais surtout en réalisant de main de maître un caviar, en l'occurrence le dernier film cité, en étant pourtant un novice en la matière. On attendait donc beaucoup de ce nouvel opus.
L'histoire vous entraîne dans les bas-fonds de Boston, cette ville aux allures lugubres au Nord-Est des Etats-Unis qui fut jadis l'un des berceaux de la colonisation du nouveau monde. Boston est plus qu'une simple cité pour notre réalisateur, c'est la ville de son enfance et sa source d'inspiration principale comme on a pu le constater dans chacun de ses films, Boston Sud pour "Will hunting", Dorchester pour "Gone baby gone" et Charlestown pour celui-ci.
Côté originalité, le scénario n'a pas vraiment tapé dans l'oeil. Une histoire de gangsters braqueurs de banque, on a déjà vu cela pas mal de fois!
Mais pourtant, le suspense et l'accroche sont omniprésents et font adhérer le spectateur à cette histoire dramatique mais largement romancée. L'idée d'avoir inséré une histoire d'amour dans un scénario à la "Heat" relevait également du défi, ce que le réalisateur a relevé haut la main ne tombant pas dans l'épouvantable cliché du happy-end ou dans la niaiserie.
Cependant, on pourrait tout de même faire la fine bouche concernant la relation de fond entre les quatre acolytes qui nous font penser à d'innombrables longs métrages sur les milieux mafieux où l'un des hommes de main se rebelle après une léthargie d'une vingtaine d'années et devient tout à coup un homme bon et respectable.
lui-même, nous propose une prestation dont on en a l'habitude, c'est à dire une présence accrue à l'écran et un charisme naturel qui servent tout deux sa facette de dramaturge. Une prestation propre et soignée sans être transcendante. A ses côtés, on retrouve l'excellent qui nous avait plus Côté casting, Ben Affleck a su ramener du beau monde. Non pas des stars mais des acteurs en formes, capables de donner un rendu magnifique à une production. Tout d'abord, Ben AffleckJeremy Rennerqu'étonné dans "Démineurs". Il joue un rôle de monsieur muscle sans craintes et quasiment sans cervelle qu'il incarne de manière magistrale et comme peu de gens ont pu le faire auparavant. Sachant aisément passer de l'ironie à l'inquiétude ou à la violence, il donne à son personnage une dimension inquiétante qui donne un poids au film.
Enfin, on doit citer la présence de la britannique Rebecca Hall. L'actrice dont on se souvenait d'être de l'aventure de "Vicky Cristina Barcelona" ne possède actuellement qu'un léger palmarès. Hélas, ce manque d'expérience se sent à certains moments provoquant irrémédiablement le décalage avec ses collègues de plateau. Même si sa prestation est dans l'ensemble correcte, elle souffre de quelques carences de rythme mais rien d'inquiétant.
En résumé, ce film s'inscrit sur les hauteurs du tableau de chasse de Ben Affleck. Son scénario est bien ficelé mais déteint Boston une nouvelle fois. Espérons que pour son prochain film, Ben quitte enfin la Nouvelle-Angleterre.
Point positif : La caméra tourne bien. Les scènes d'action sont admirablement bien filmées et sont agrémentées d'une excellente bande sonore.
Point négatif : L'idée du bon et du mauvais fils (Ben Affleck et Jeremy Renner) n'impressionne plus au cinéma.
Note : ***
Avec Ben Affleck, Rebecca Hall, Jon Hamm, Jeremy Renner, Blake Lively, Owen Burke, Titus Welliver
Synopsis :
Doug et trois de ses amis sont tous issus du même quartier peu fréquentable de Boston, Charlestown. Pour renflouer leurs fins de mois, ceux-ci n'hésitent pas à braquer des banques et des fourgons dans le centre ville. Lors d'un de ces braquages, le quatuor se voit dans l'obligation de prendre une otage afin de couvrir leur fuite. Mais Doug s'entiche très vite de cette femme au risque de se faire prendre.
La critique :
Ben affleck est un homme aux multiples talents comme il l'a déjà prouvé à maintes reprises en offrant de belles prestations scéniques et en signant de sa plume les scénarios de grands films comme "Will hunting" ou "Gone baby gone" mais surtout en réalisant de main de maître un caviar, en l'occurrence le dernier film cité, en étant pourtant un novice en la matière. On attendait donc beaucoup de ce nouvel opus.
L'histoire vous entraîne dans les bas-fonds de Boston, cette ville aux allures lugubres au Nord-Est des Etats-Unis qui fut jadis l'un des berceaux de la colonisation du nouveau monde. Boston est plus qu'une simple cité pour notre réalisateur, c'est la ville de son enfance et sa source d'inspiration principale comme on a pu le constater dans chacun de ses films, Boston Sud pour "Will hunting", Dorchester pour "Gone baby gone" et Charlestown pour celui-ci.
Côté originalité, le scénario n'a pas vraiment tapé dans l'oeil. Une histoire de gangsters braqueurs de banque, on a déjà vu cela pas mal de fois!
Mais pourtant, le suspense et l'accroche sont omniprésents et font adhérer le spectateur à cette histoire dramatique mais largement romancée. L'idée d'avoir inséré une histoire d'amour dans un scénario à la "Heat" relevait également du défi, ce que le réalisateur a relevé haut la main ne tombant pas dans l'épouvantable cliché du happy-end ou dans la niaiserie.
Cependant, on pourrait tout de même faire la fine bouche concernant la relation de fond entre les quatre acolytes qui nous font penser à d'innombrables longs métrages sur les milieux mafieux où l'un des hommes de main se rebelle après une léthargie d'une vingtaine d'années et devient tout à coup un homme bon et respectable.
lui-même, nous propose une prestation dont on en a l'habitude, c'est à dire une présence accrue à l'écran et un charisme naturel qui servent tout deux sa facette de dramaturge. Une prestation propre et soignée sans être transcendante. A ses côtés, on retrouve l'excellent qui nous avait plus Côté casting, Ben Affleck a su ramener du beau monde. Non pas des stars mais des acteurs en formes, capables de donner un rendu magnifique à une production. Tout d'abord, Ben AffleckJeremy Rennerqu'étonné dans "Démineurs". Il joue un rôle de monsieur muscle sans craintes et quasiment sans cervelle qu'il incarne de manière magistrale et comme peu de gens ont pu le faire auparavant. Sachant aisément passer de l'ironie à l'inquiétude ou à la violence, il donne à son personnage une dimension inquiétante qui donne un poids au film.
Enfin, on doit citer la présence de la britannique Rebecca Hall. L'actrice dont on se souvenait d'être de l'aventure de "Vicky Cristina Barcelona" ne possède actuellement qu'un léger palmarès. Hélas, ce manque d'expérience se sent à certains moments provoquant irrémédiablement le décalage avec ses collègues de plateau. Même si sa prestation est dans l'ensemble correcte, elle souffre de quelques carences de rythme mais rien d'inquiétant.
En résumé, ce film s'inscrit sur les hauteurs du tableau de chasse de Ben Affleck. Son scénario est bien ficelé mais déteint Boston une nouvelle fois. Espérons que pour son prochain film, Ben quitte enfin la Nouvelle-Angleterre.
Point positif : La caméra tourne bien. Les scènes d'action sont admirablement bien filmées et sont agrémentées d'une excellente bande sonore.
Point négatif : L'idée du bon et du mauvais fils (Ben Affleck et Jeremy Renner) n'impressionne plus au cinéma.
Note : ***
mardi 5 octobre 2010
Wall Street : l'argent ne dort jamais (d'Oliver Stone) sortie le 29 septembre 2010
Titre original : Wall Street : Money never sleeps
Genre : Drame, Suspense
Avec Shia LaBeouf, Charlie Sheen, Michael Douglas, Carey Mulligan, Susan Sarandon, Josh Brolin
Synopsis :
Jacob (Shia LaBeouf) travaille pour une société de Wall Street, Keller Zabel. Celle-ci se fait cependant malmener et est menée à être vendue suite à une spéculation financière plus que douteuse lors du krach boursier de 2008. Son patron se suicide et Jacob décide de se rapprocher de son beau-père, Gordon Gekko (Michael Douglas), afin de venger son patron qu'il considérait comme son père. Mais si Gordon Gekko est un as de la finance, il est également un as de la manipulation.
La critique :
Voici venu le retour d'Oliver Stone, le réalisateur anarchiste voire communiste qui a su révolutionner les esprits après avoir servi au Viet-Nam. C'est à lui qu'on doit de nombreux films cultes comme "Platoon", "JFK" ou encore "L'enfer du dimanche". L'ensemble de sa carrière fut donc tournée essentiellement vers la critique de l'état américain et du capitalisme, comme ici encore.
L'histoire est complexe et s'installe dans la mouvance du premier opus sorti vingt ans auparavant et qui allait inspirer de nombreux esprits étudiants afin de se lancer dans le monde impitoyable de la finance. Ce monde impitoyable est évidemment le sujet et le fil rouge du film comme son titre le fait remarquer.
Mais pourtant, si le premier film avait su trouver son public, celui-ci souffre beaucoup plus d'un désintéressement général. En effet, Oliver Stone a voulu reconstituer la crise connue en 2008 à travers les hautes sphères de la finance. Mais ce choix implique un prérequis de taille, celui de connaître un minimum la bourse et le monde de la finance, sinon il est inutile de vous rendre dans les salles obscures, vous ne comprendrez rien ou presque.
Et ce presque n'est autre que l'histoire d'amour (et de haine) entre Gordon Gekko et sa fille ainsi qu'entre elle et Jacob. Une relation triangulaire qui s'accapare souvent l'histoire et qui masque l'intérêt réel de ce film, car cette relation n'a que peu d'intérêt et semble parfois insensée.
Côté acteurs, Oliver Stone a, bien évidemment, été rechercher le talentueux Michael Douglas. L'homme se plaît sur les plateaux de tournage et ça se sent comme à chacun de ses passages. Il est posé, expérimenté, doué mais semble à certains moments blasé. Il donne ici l'impression de laisser tout doucement la place aux jeunes dans le monde du cinéma. Un retrait fictif qu'on aimerait ne pas voir se concrétiser. On a ensuite le jeune Shia Labeouf qui nous ressert ce qu'il fait de mieux, la comédie dramatique. L'acteur ne fait encore que débuter à l'écran mais possède déjà de beaux atouts qui rendent vie aux personnages qu'il incarne. Le Sam Witwicky de "Transformers" nous signe une belle prestation même si elle semble quelques fois timorée.
Enfin, il faut souligner la présence scénique intéressante de Carey Mulligan et l'apparition amusante bien que peu utile de Charlie Sheen (co-héros du premier film).
En résumé, un film peu convaincant scénaristiquement car trop brouillon, trop compliqué et trop calqué sur le premier opus mais un rien captivant tout de même.
Point positif : Le choix des acteurs est parfait.
Point négatif : De nombreux raccourcis théoriques perdent le spectateur dans les méandres de la bourse.
Note : **
mercredi 22 septembre 2010
Le bruit des glaçons (de Bertrand Blier) sortie le 25 août 2010
Genre : Drame
Avec Jean Dujardin, Albert Dupontel, Anne Alvaro, Myriam Boyer, Audrey Dana, Christa Theret
Synopsis :
Charles Faulque (Jean Dujardin) est écrivain. Malgré son succès, la vie ne lui plaît guère et l'alcoolisme devient vite sa seule échappatoire. Un jour, un homme (Albert Dupontel) se présentant comme son cancer frappe à sa porte.
La critique :
Bertrand Blier est connu pour ses films anticonformistes comme "Les valseuses" ou "Buffet froid". Si l'homme a toujours été en marge du cinéma contemporain, c'est surtout par la plume qu'il s'est distingué et parfois fait conspué. Non seulement il signe les scénarii mais tient également la caméra, de multiples talents qui se confondent parfois avec l'absurde et l'irréel, comme c'est le cas dans ce nouveau long métrage.
La trame de l'histoire semblait pourtant tenir ses promesses, un homme accablé par le fléau de l'alcoolisme et attristé par une vie monotone et ennuyeuse depuis le départ de sa femme se voit annoncer sa mort par un autre homme jouant son cancer. Une histoire qui auraient pu être tournée à la dérision tout en étant triste (vu le casting) mais qui en fait se pose en une série de monologues glauques et quelques fois inutiles où la lourdeur des textes et la pauvreté sonore s'entremêlent pour nous offrir un récit indigeste à défaut d'être émouvant. Car hormis une histoire loufoque, le réalisateur nous a fait ingurgiter un interdit du cinéma, le regard vers la caméra. En effet, tous les acteurs narrent leurs exploits ou leurs peines passées face à la caméra en se détachant tout à coup de leurs prestations plus que théâtrales ce qui vous perd irrémédiablement dans les méandres de l'incompréhensible. Maintenant, cette technique peu utilisée au cinéma est déjà apparue dans d'autres productions mais pour en retirer une leçon moralisatrice ce qui, ici, manque cruellement.
En outre, le scénario aurait pu se contenter d'un combat physique et psychologique entre l'écrivain et son cancer mais le scénariste a cru bon et intelligent d'insérer d'autres histoires dans l'histoire afin de nourrir son roman qui s'apparente au final à une vache anorexique.
Pour incarner les personnages de ce spectacle, monsieur Blier a fait appel à Jean Dujardin et Albert Dupontel. Si le choix de ces deux acteurs ne surprend pas et ne déçoit pas tant leurs jeux sont fournis et leurs charismes peuvent aisément occulter les manquements du film, le choix des autres acteurs est nettement moins jouissif. Anne Alvaro a souvent été qualifiée d'excellente comédienne par la critique spécialisée mais ici, en servante insipide, elle offre une prestation étriquée. Vu son rôle, on aurait du faire appel à une personne d'un autre âge et physiquement plus avantageuse car même si la femme n'est pas mauvaise, elle ne fait pas croire au spectateur le message qu'elle souhaite faire passer, ça sonne faux.
Mais l'erreur de casting ne s'arrête pas là. Christa Theret et Emile Berling sont également à épingler. La première pour son rôle de russe ne parlant soi-disant pas français qui s'avère au final être une digne descendante de Molière et le second pour sa locution agaçante.
En résumé, l'affiche nous promettait un film mortel et effectivement, on s'y ennuie mortellement.
Point positif : Le duo d'acteurs Albert Dupontel - Jean Dujardin.
Point négatif : Une histoire de fond mal exploitée où, par exemple, l'alcool aurait pu être fustigé mais il n'en est rien.
Note : *
mardi 14 septembre 2010
Piranha (d'Alexandre Aja) sortie le 1er septembre 2010
Genre : Horreur, Gore
Avec Elisabeth Shue, Ving Rhames, Jerry O'Connell, Steven R. McQueen, Adam Scott, Kelly Brook
Synopsis :
Lake Victoria est une petite ville tranquille de l'Arizona où se situe une étendue d'eau du même nom. C'est pourtant dans cette ville que va se dérouler le célèbre "Springbreak" auquel quelques milliers d'étudiants vont participer. Mais peu de temps avant le début de cette grande fête printanière, un léger séisme secoue la région, libérant par la même occasion une étrange espèce cachée dans un lac souterrain.
La critique :
Fils du réalisateur Alexandre Arcady, Alexandre Aja s'est pourtant dirigé vers un tout autre genre que son père depuis le film "Haute tension" qu'il a réalisé en 2003. C'est en effet depuis ce film que le jeune trentenaire a tracé sa voie dans le décor cinématographique américain et même mondial. Si "La colline a des yeux" n'était pas son chef-d'oeuvre, "Mirrors" avait littéralement scotché le spectateur avide de peur et d'angoisse. C'est donc avec peu d'expérience qu'Alex nous sert ce long métrage qu'il qualifie lui-même de film de série B.
Effectivement, après les quelques premiers nachos engloutis, on assiste à un délire cinématographique d'adolescent dont les "teens" américains raffolent. L'histoire n'a rien de bien particulier ni même d'original car le seul but avoué du film est de présenter le sexe et le gore sous tout leurs angles. L'histoire se divise facilement en deux, trois quarts d'heure de sexe et trois quarts d'heure de sang. La première partie du film nous présente les atouts incontournables des orgies estudiantines américaines lors du fameux "Springbreak" où se côtoient stars du porno et étudiants bodybuildés ou siliconés, un sérieux moment de révision anatomique. La seconde partie parle uniquement de l'attaque de piranhas préhistoriques bien décidés à assouvir leur voracité. Vous mettez le tout ensemble et cela donne un film d'une heure et demi où on rit de l'absurdité des images et des situations. Ce film est donc axé sur un schéma que l'on connaît depuis le dégoûtant "Hostel" d'Eli Roth qui nous avait produit également un script érotico-saguinaire (Eli Roth que l'on retrouve furtivement dans le film).
Les acteurs sont pour la plupart inconnus du grand public. On a dans le rôle principal le jeune Steven McQueen venu tout droit des séries télévisées et bien décidé à lancer sa carrière. Si ce dernier est le petit-fils de Steve McQueen, ce n'est pas pour autant qu'il est arrivé là par hasard car du talent, il en a. Le seul défaut qu'il peut faire transparaître est son manque de repères, on le sent mal à l'aise face à la caméra, mais ça devrait s'améliorer. A revoir.
A ses côtés, entre les bimbos écervelées, on a fait appel à Jerry O'Connell. Tout le monde connaît de vue cet acteur mais personne ne sait dans quel film il a joué. Normal, étant donné que l'homme n'a que peu percé et est souvent apparu au second plan. Ici, il donne ce qu'il a de mieux et se fond bien dans l'esprit déjanté du film. Il est juste et exagère son rôle, ce qui est utile pour une fois. Enfin, il faut noter l'excellente prestation d'Elisabeth Shue. La belle Jennifer Parker de "Retour vers le futur" nous offre un caviar scénique rendant le seul rôle sérieux intéressant. Il est à signaler, en outre, qu'un autre monument de la trilogie de Robert Zemeckis est présent au casting, il s'agit de Christopher Lloyd alias le docteur Emmett Brown.
En résumé, ce film est un Mad Movie comme Alexandre Aja l'a affirmé, le public n'est donc pas trompé.
Point positif : Le résultat est fidèle à ce qui était annoncé, 300 000 litres d'hémoglobines et 800 litres de silicone.
Point négatif : La 3D fut bidouillée sur la pellicule originale en studio et il faut bien dire qu'elle déçoit allègrement.
Note : *
mardi 7 septembre 2010
600 kilos d'or pur (d'Eric Besnard) sortie le 25 août 2010
Genre : Aventure
Avec Clovis Cornillac, Audrey Dana, Patrick Chesnais, Claudio Santamaria, Bruno Solo, Eriq Ebouaney
Synopsis :
Virgil (Clovis Cornillac) est un homme solitaire et peu scrupuleux, capable de tout pour se faire peur ou se faire de l'argent. Il décide de réaliser un dernier gros coup avant de se ranger, voler les réserves d'une mine d'or en plein milieu de la jungle guyanaise. Accompagné de quatre autres pourvoyeurs d'argent, l'hélicoptère de ceux-ci s'écrase à une soixantaine de kilomètres de la frontière brésilienne, leur but ultime. Sans moyen de transport et recherchés par les exploitants de la mine, l'or va très vite devenir pour eux un lourd fardeau.
La critique :
Si Eric Besnard est connu, c'est avant tout comme maître de la plume. En effet, l'homme s'est plus souvent distingué dans l'ombre comme scénariste ou dialoguiste pour des films comme "Cash" (qu'il a également réalisé), "Le nouveau protocole" ou encore "L'antidote", des bons petits films à regarder un soir d'hiver près de la cheminée.
Ici, c'est dans un registre un peu similaire qu'il nous revient avec un mix de comédie (faiblement présente) et d'aventure dramatique.
L'histoire se passe en Guyane et nous montre un aspect peu luisant du territoire français en s'axant sur le trafic d'or à la frontière brésilienne. Dure réalité pourtant bien actuelle, cette ruée vers l'or des "Garimpeiros" brésilien et surinamais (des clandestins) est au coeur même de la destruction de la forêt amazonienne et est la cause d'un empoisonnement au mercure des populations indigènes (sujet non abordé dans le film). C'est un sujet sensible et intéressant qui méritait d'être attaqué par les grandes productions.
Le décor mis en place, il ne fallait plus qu'une histoire romancée pour mettre tout cela sur nos écrans et là, le réalisateur a su tirer son épingle du jeu avec une brochette d'acteur franco-français qui laissaient pourtant présager un fiasco plus qu'annoncé.
L'histoire s'axe donc autour de vrai-faux bandits métropolitains qui volent avec une facilité un peu déconcertante une haute multinationale peu scrupuleuse. Cette idée, bien qu'elle soit déjà passée par la tête d'innombrables réalisateurs auparavant, reste ludique pour autant que la suite soit digne d'intérêt. Et encore une fois, on s'accroche vite à la sympathie des personnages et on a envie de les aider dans leur péripétie, un point en plus dû largement à un casting plus ou moins réussi.
Clovis Cornillac fait figure de proue dans ce film et mène la pirogue tout au long du film jusqu'à son épilogue. L'acteur est omniprésent ces dernières années dans le paysage cinématographique français et nous parait dans ce film en pleine possession de ses moyens. En effet, il est utile à l'histoire et est sans aucun doute l'homme le plus crédible dans son rôle avec Claudio Santamaria, lui aussi excellent. Un rôle à contre-courant avec celui qu'il nous avait offert dans "L'amour c'est mieux à deux". A ses côtés et pour lui servir d'épaule féminine, on a fait appel à Audrey Dana. L'actrice nous propose un jeu contrasté entre un aspect dramatique époustouflant et un aspect aventurier plus critiquable. Un rôle qui ne lui sied pas vraiment mais rien de trop dérangeant non plus. Enfin, il faut citer la présence de Bruno Solo qui nous présente un bien triste spectacle mais a cependant le mérite d'avoir accepté le rôle du souffre douleur et du gros boulet.
En résumé, ce film ne révolutionne pas le genre, n'évite pas les clichés de la course-poursuite mais évite la lassitude du spectateur.
Point positif : Le film ne comporte que peu de moment d'égarement et avance donc à grande allure.
Point négatif : Les populations amazoniennes n'avaient rien à faire là-dedans. Les rares passages où ils sont présents discréditent l'originalité du film.
Note : **
mercredi 1 septembre 2010
L'apprenti sorcier (de Jon Turteltaub) sortie le 11 août 2010
Titre original : The Sorcerer's Apprentice
Genre : Fantastique
Avec Nicolas Cage, Jay Baruchel, Alfred Molina, Alice Krige, Teresa Palmer, Toby Kebbell
Synopsis :
au VIIIème siècle, Merlin et ses élèves défient lors d'une bataille la fée Morgane (Alice Krige). A l'issue de ce combat, Merlin est tué et Morgane emprisonnée dans une poupée gigogne. Bien décidé à mettre une fin à tout cela, Balthazar (Nicolas Cage) traverse les époques afin de rencontrer le "premier merlinien" qui pourra tuer la méchante fée.
La critique :
Revoici Jon Turteltaub, l'incontournable réalisateur américain qui nous avait gratifié dans les années 90 de films moyens mais restés pourtant cultes. En effet, "Rasta Rocket", "Ninja Kids" ou "L'amour à tout prix" n'étaient pas des chefs d'oeuvres du septième art mais avaient su marquer leur époque et toute une génération. Passé le cap du troisième millénaire, il nous était revenu plus timidement avec la saga des "Benjamin Gates", sorte d'Indiana Jones des temps modernes.
C'est donc accompagné de son fidèle Nicolas Cage que le réalisateur s'attaque à ce nouvel opus de Disney dont le titre ne nous était pas inconnu étant donné qu'il s'agissait d'un classique du monde fantastique mais aussi d'une icône de la réalisation de Walt dans Fantasia.
L'histoire est, comme son nom l'indique bien, une histoire d'apprenti sorcier. En gros, il faut donc s'attendre à un jeune garçon en mal identitaire qui se voit conférer des pouvoirs qu'il ne peut contrôler sans l'aide d'un mentor expérimenté mais bien moins puissant que lui en fait. Et, comme dirait Christoph Waltz, bingo !!!!
Vous l'aurez donc compris, ce scénario n'a rien d'original mais là où réside tout l'intérêt du film, ce sont les effets spéciaux qui sont plus qu'admirables. En effet, le moment où Dave nous fait revivre la scène de Fantasia où Mickey crée un fiasco en voulant nettoyer une pièce est criante de vérité, les balais donnant un rendu absolument remarquable.
Cependant, si les effets spéciaux sont intéressants, il n'en demeure pas moins que le film repose sur un scénario frileux où le scénariste a voulu confronter fantastique et comédie. En effet, les deux "anciens" magiciens incarnent la magie et la sorcellerie de manière sérieuse tandis que les deux "jeunes" sorciers sont vraiment des Mister Bean du grimoire. Un contraste dérangeant.
Pour incarner le grand magicien qui doit assurer la victoire de Merlin, Jon a fait appel à son poulain et néanmoins bon acteur, Nicolas Cage. L'homme aime les scénario du genre et revient vers le plus jeune public après s'être concentré sur des films plus adultes comme "Predictions" ou encore "Bad lieutenant". Nicolas Cage déploie ici toute son expérience et sa maturité qui font assurément de lui la clé de voûte de l'histoire, celle qui évite une note déplorable. A ses côtés et plus précisément comme disciple, on a mis un apprenti acteur en la personne de Jay Baruchel. Le canadien semble bien dans son personnage et pourtant on peut aisément le critiquer. Si son physique peut sembler ingrat on remarque vite qu'il en joue à chaque film, et ici comme dans "Trop belle" il réitère le rôle du pauvre malchanceux qui finalement arrivera à séduire la belle. On accepte ça lorsque l'idée du film s'approche d'un "American Pie" mais pas lorsque celui-ci traite de magie ou de sorcellerie. Une prestation stéréotypée et inutile. Enfin, soulignons la prestation de l'australienne Teresa Palmer qui apporte un vent de légèreté dans l'action discontinue. A revoir.
En résumé, "l'apprenti sorcier" surprend par ses effets spéciaux et ses scènes d'actions réussies mais se perd dans un imbroglio scénaristique où se mêlent humour, fantastique et amour pour notre plus grand désespoir.
Point positif : Le film ne comporte que peu de pause et évite donc la lassitude.
Point négatif : La superposition de plusieurs histoires (quelques fois inutiles) donnent un rendu un peu brouillon.
Note : **
mardi 24 août 2010
Expendables : Unité Spéciale (de Sylvester Stalone) sortie le 18 août 2010
Titre original : The Expendables
Genre : Action
Avec Sylvester Stalone, Jet Li, Jason Statham, Dolph Lundgren, Randy Couture, Eric Roberts, Mickey Rourke
Synopsis :
Un petit groupe de mercenaires indépendants voyagent à travers le monde afin de libérer des peuples opprimés ou des otages. Extrêmement bien entraînés et lourdement armés, ceux-ci se voient confier une nouvelle mission : libérer une petite île des Caraïbes du joug d'un général corrompu par l'argent de la drogue.
La critique :
Sylvester Stalone n'en est pas à son tout premier film en tant que réalisateur. Il nous avait déjà gratifié ces dernières années de films d'action comme "Rocky Balboa" ou encore "John Rambo" qui étaient déjà des valeurs sûres du cinéma écervelé d'outre-atlantique depuis quelques décennies. Ici, il nous revient avec un film dans la même lignée que Rambo mais cette fois, John n'est plus seul pour sauver le monde (âge faisant peut-être).
Le réalisateur nous l'avait promis bien avant sa sortie, ce film n'est pas une version musclée de Candy mais bien un film boosté à la nitroglycérine où se retrouve tous les gros bras d'Hollywood. En résumé, "Ça va péter mon colonel !".
Mais hélas, ça pète peut-être mais pas d'originalité. L'histoire n'a en effet rien de nouveau, une bande de mercenaires se trimballe sur le globe afin de régler le compte à quiconque ne respecte pas les lois tels Robin des bois et ses joyeux compagnons.
De scènes en scènes, le spectateur se rend compte de toute l'absurdité des personnages et de l'incohérence de certaines cascades le renvoyant directement dans les années 70-80 où le cinéma d'action belliqueuse faisait les beaux jours des sociétés de production avec pourtant, une réalisation plus que douteuse.
Dans ce long métrage, les combats sont exagérés tout comme les explosions, peu de dialogues sont dignes d'intérêt, la configuration spacio-temporelle ressemble étrangement à celle d'un jeu vidéo ("Boiling Point" ou "Farcry" par exemple) et enfin, la bande sonore est des plus pitoyables pourtant réalisée par un habitué du genre, Brian Tyler ("Fast and Furious", "Aliens vs Predators").
Et côté acteurs, c'est pas beaucoup mieux. Le casting avait pourtant matière à faire rêver les amateurs d'arts martiaux mais trop d'étoiles tuent la star et on assiste à un imbroglio théâtral où chacun pense à s'accaparer le titre du meilleur Mr Muscle.
Sylvester Stalone est le premier de ceux-ci. Il ne déçoit pourtant pas car on le connaît et on savait ce qu'il avait à nous offrir. Un rôle à sa mesure puisqu'il en a lui-même taillé le costume. Pour lui servir de valet, il a fait appel à Jason Statham. Le londonien est assurément le meilleur acteur sur le plateau rendant un semblant de crédibilité à l'histoire. Il insuffle ici toute son expérience.
Enfin, il faut souligner l'appréciable retour sur le devant de la scène de Mickey Rourke. Malgré son repos, l'acteur n'a rien perdu de son jeu de scène et de son charisme.
En outre, il est utile de se rendre compte que les autres acteurs n'apportent rien ou presque à cet opus si ce n'est leurs bras. Certains même, comme David Zayas, ne semblant jamais avoir eu de cours d'expression scénique dans leur vie, leurs talents inexistants ne rattrapant pas cette carence.
En résumé, un film qui vous renvoie dans les années "Rambo" ou "Predator" où la morale ne faisait pas frémir.
Point positif : Le fait d'avoir su réunir plusieurs grands noms du cinéma des années 90.
Point négatif : Le scénario et les effets spéciaux sont largement dépassés.
Note : *
jeudi 19 août 2010
Salt (de Phillip Noyce) sortie le 23 juillet 2010
Genre : Action, Espionnage
Avec Angelina Jolie, Liev Schreiber, Chiwetel Ejifor, Daniel Olbrychski, August Diehl
Synopsis :
Evelyn Salt (Angelina Jolie) est un agent de la CIA. Lors d'un interrogatoire, un homme russe la décrit comme étant une espionne russe formée il y des années auparavant sous le régime soviétique et dont le but est de déstabiliser les Etats-Unis en agissant au sein même de ce pays.
La critique :
Ce film sonne comme le retour sur l'avant-scène d'un des réalisateurs les plus populaires des années 90. C'est à lui que l'on doit des films plus que visionnés et adulés comme "Bone Collector", "Jeux de guerre" ou encore "Le Saint". Ce dernier se rapproche d'ailleurs fort bien de ce nouveau film avec pour décor l'espionnage et pour ennemi l'éternelle Union Soviétique.
Le réalisateur est loin de sa forme olympique dans cet opus même si beaucoup d'aspects y sont intéressants. L'idée d'un double jeu plaît réellement et amène une nouveauté dans la lassitude qu'a installé l'espionnage dans le cinéma depuis la guerre froide. En effet, on ne compte plus les films ou les séries consacrés à cette forme de guerre cachée qui firent assurément les beaux jours des studios hollywoodiens.
Ce qui plaît également ici c'est l'aspect féminin de l'espion principal qui, non seulement, offre au cinéma d'action un nouvel élan d'émancipation du machisme mais lui donne aussi une dimension plus douce et romantique (fini le tombeur célibataire à la James Bond).
Ce qui plaît moins c'est le stéréotype du méchant soviet et du gentil yankee. Malgré le fait que les scénaristes américains ou anglo-saxons ont (assez récemment) braqué leurs projecteurs sur les musulmans plutôt que sur les communistes, l'ancien bloc de l'Est reste la cible préférée du cinéma américain et parfois, ça lasse. Par ironie, on pourrait considérer que la guerre froide et le McCarthysme ont été deux expériences des plus lucratives pour le pays de l'oncle Sam.
En outre, on regrettera aussi la présence de scènes de cascades plus que douteuses dont seul Spiderman a le secret.
Cependant, tout n'y est pas mauvais loin de là car le suspense y est plus que présent et l'intrigue est nouée efficacement pour semer le doute dans l'esprit du spectateur du début à la fin.
Côté casting, le réalisateur n'a pas fait appel à du très lourd mais plutôt à du déjà-vu. La première palme du déjà-vu est à décerner à Angelina Jolie. L'actrice nous ressert ici un medley de ses plus belles cascades et de ses plus beaux combats vus dans "Tomb Raider" et qui défient littéralement les lois de l'apesanteur. On peut cependant signaler qu'elle n'a pas fait de fausses notes. La seconde palme sera offerte à Liev Schreiber pour sa prestation un rien plus intellectuelle que dans "Wolverine". L'acteur d'origine russe ne déçoit pas mais ne surprend pas non plus. Enfin, le seul à véritablement remonter la barre n'est autre que Chiwetel Ejiofor. L'acteur rend une copie juste tant ses émotions ne transparaissent pas, qualité indispensable pour jouer son rôle.
En résumé, ce nouveau film a bien des atouts pour plaire (rythme, originalité, intrigue) mais pêche un peu dans les stéréotypes du genre.
Point positif : La double identité du personnage crée un solide fil rouge qu'il est agréable de démêler.
Point négatif : Le réalisateur a voulu trop en faire en rajoutant des couches à un mille-feuilles déjà bien consistant.
Note : **
mardi 17 août 2010
Inception (de Christopher Nolan) sortie le 21 juillet 2010
Genre : Science-fiction, Thriller
Avec Leonardo DiCaprio, Ellen Page, Cillian Murphy, Ken Watanabe, Joseph Gordon-Levitt
Synopsis :
Dominique Cobb (Leonardo DiCaprio) est un "extracteur", un homme qui s'introduit dans les rêves des gens afin de leur soutirer des informations importantes. Un jour, Saito (Ken Watanabe) lui fait une demande bien particulière, tenter une "inception" autrement dit, installer une idée dans l'esprit de quelqu'un. Malgré qu'il soit expert en matière d'extraction, Dom se méfie de ce chemin inverse qu'il a déjà pratiqué une fois auparavant.
La critique :
Décidément, Christopher Nolan nous étonnera toujours. Après les succès de "Memento" et "Insomnia", il nous avait servi sur un plateau d'argent la renaissance de la saga Batman avec "Batman Begins" et "The Dark Knight". Ici, c'est dans un tout autre registre qu'il nous revient avec un film plus complexe que la théorie de l'évolution elle-même.
L'histoire fut écrite par le réalisateur en personne et ça se sent. En effet, ce récit est taillé pour le cinéma tant l'aspect visuel y est très important, ne fut-ce que pour la compréhension. C'est justement là toute la force de cet opus. Si vous souhaitez passer un agréablement moment au cinéma en compagnie de personnes aussi réceptives et attentives que vous, alors nul doute que ce film est fait pour vous.
Au début, on ne comprend rien à l'instar du précédent film de Leonardo, "Shutter Island", mais au fur et à mesure qu'avance l'histoire, le noeud se dénoue et laisse entrevoir l'ombre d'un excellent thriller.
Cette histoire est très originale. Le scénariste a su manier avec intelligence deux labyrinthes psychologiques, celui du personnage principal et celui de la victime tout en ne perdant pas le spectateur dans les limbes. Mais il ne faut pas s'effrayer devant tout cet imbroglio car si le psychologique est l'élément clé pour comprendre le récit, le film propose aussi des scènes d'action et des ralentis époustouflants qui sont la spécialité première du cinéma d'outre-atlantique.
Côté acteurs, Christopher Nolan a été rechercher des talents en devenir et d'autres déjà confirmés. Leonardo DiCaprio est, bien entendu, la star du film. Son rôle vous rappellera sans doutes celui qu'il a incarné un an auparavant dans "Shutter Island", le rôle d'un homme psychologiquement troublé par un événement tragique et en particulier par la mort de sa femme. Si le bellâtre californien ne nous a pas toujours convaincu dans sa jeunesse, il est à souligner que ces dernières prestations dans "Blood diamonds", "les infiltrés" ou encore "Shutter Island" comme déjà cité, sont tout bonnement magnifiques, remplies de justesse et de maturité émotionnelle.
A ses côtés, on a fait appel à la française la plus tendance à L.A., Marion Cotillard. La belle brune signe ici une prestation timide mais correcte. On la sait capable du meilleur comme dans "La môme", film qui l'a propulsé au sommet et on ne s'inquiète donc pas trop de la voir faire ici une certaine figuration même si son rôle est plus qu'important. Enfin, on a également à l'affiche la toute jeune Ellen Page, véritable talent en devenir. Elle manque toujours de spontanéité et de véracité pour pouvoir incarner un rôle plus tortueux mais laisse entrevoir de bonnes choses comme une présence très charismatique ou encore un élan d'énergie qui donne un souffle utile à raviver quelques fois l'attention des spectateurs.
En résumé, ce film possède toutes les qualités d'un bon film d'action et tous les atouts d'une histoire intelligemment construite.
Point positif : Sans aucun doute l'originalité de l'histoire.
Point négatif : Une atmosphère parfois trop lourde et difficile à ingurgiter.
Note : ***
mardi 10 août 2010
Shrek 4, il était une fin (de Mike Mitchell) sortie le 30 juin 2010
Titre original : Shrek forever after
Genre : Animation
Synopsis :
Shrek vit une vie paisible dans un royaume où tout le monde l'adore et le congratule. Cependant, cette vie ne lui semble pas être faite pour lui et il s'installe dans son esprit la nostalgie de son ancienne vie d'ogre sanguinaire. Il fait alors la rencontre du nain Tracassin qui lui propose de retrouver son passé pendant 24h seulement. Excité par l'offre, celui-ci accepte mais sans savoir que le cadeau n'en est pas vraiment un.
La critique :
Mike Mitchell a été choisi pour mettre un point final et un terme à la quadrilogie plus que déjà citée de Shrek. Le long métrage d'animation avait su révolutionner en son temps le dessin animé pour enfant en y ajoutant une tout autre dimension, celle de la référence et de la parodie cinématographique. En y incorporant ces éléments, Andrew Adamson avait su attirer le public plus âgé et même adulte. Son génie et son talent avait su captiver le monde entier deux opus durant jusqu'à l'arrivée aux manettes de Chris Miller (à qui on aurait apparemment confié le storyboard du prochain long métrage consacré au Chat Potté prévu directement en DVD pour novembre 2011) qui a littéralement encrassé la mécanique du géant vert avec un Shrek 3 plus que bâclé. Mike Mitchell hérita dès lors d'une histoire médiocre pour y installer une suite.
Ne laissons pas trop de doute ni de suspense, il ne s'agit pas non plus ici d'un chef-d'oeuvre du septième art mais le dernier né de la saga a cependant su réagir positivement à la critique en nous offrant un volume potable et passable. Comment nous diriez-vous? Et bien, en abandonnant ou du moins en mettant entre parenthèse la laborieuse épopée du personnage principal. En effet, telle une voiture sur une autoroute embouteillée, les scénaristes ont choisi de prendre un itinéraire Bis. Fini (ou presque) l'histoire de l'ogre devenu gentil, riche et bon père de famille, voici venu l'ogre dans un monde parallèle, un monde tel qu'il aurait été si Shrek n'avait pas existé. Astucieux mais insuffisant hélas pour nourrir le cerveau des spectateurs fatigué par la saga et surtout avide d'autres horizons.
Les références sont pourtant légions dans ce film. Que ce soit par rapport aux longs métrages de Disney, aux contes des frères Grimm ou encore à d'autres films, le scénario roule dans la justesse mais oublie une chose : l'humour. Si la parodie était très importante dans les autres opus, elle l'est beaucoup moins ici, la réalisation se contentant d'une copie enjouée.
L'histoire de fond, quant à elle, est bien imaginée et présente une nouveauté de taille en mettant en avant Fiona et plus Shrek uniquement. L'ogresse, telle Jeanne d'arc ou Xéna la guerrière, se retrouve dans une position de force par rapport à son compagnon. Un attrait intéressant repoussant le cliché de la femme amoureuse et parfois mielleuse que l'on s'était fait de ce personnage.
Enfin, il faut également parler de la technique. Shrek, sous ce point de vue là, n'a jamais déçu. La production ainsi que la réalisation se sont toujours arrangés pour fournir le meilleur de ce qui se faisait en matière d'images de synthèse et de techniques d'animation. Ce dernier long métrage ne fait pas exception en nous présentant un Shrek en 3D même si cela n'était pas vraiment nécessaire. D'autre part, si vous rêvez d'assouvir votre curiosité en allant voir votre premier film en 3D, nous vous conseillons vivement de vous diriger vers d'autres films bien mieux taillés pour cette technologie.
En résumé, ce film-ci réconcilie le spectateur avec la saga même si il ne vaut pas les deux premiers. Une fin... enfin.
Point positif : L'histoire nous offre un Shrek à contre-courant de ce qu'on a déjà trop vu.
Point négatif : Pas de réelle surprise et une tendance à la répétition des épisodes précédents.
Note : **
vendredi 16 juillet 2010
Twilight chapitre III : Hésitation (de David Slade) sortie le 30 juin 2010
Titre original : Eclipse
Genre : Fantastique
Avec : Robert Pattinson, Kristen Stewart, Taylor Lautner, Ashley Green, Bryce Dallas Howard, Xavier Samuel
Synopsis :
Depuis que les Cullen sont revenus à Forks, Bella et Edward filent le parfait amour. Edward lui a fait sa demande en mariage et lui a promis en échange de la transfomer lui même en vampire. Tout sourit à Bella mais son ami Jacob lui manque.
De terribles meurtres ont eu lieu dans les environs de Seattle ce qui annoncent pour Bella et les Cullen de nouveaux ennuis. En effet, Victoria a toujours le désir de venger la mort de James et va monter une armée de vampires pour l’y aider.
Afin de vaincre, les Cullen et les Quileutes, ennemis jurés, vont devoir unir leurs forces et tenter de s’entendre. Un grain de sable va cependant venir compliquer la situation : Jacob est toujours fou amoureux de Bella et ne se fait pas à l’idée qu’elle deviendra un jour une enemie de son peuple. « Tout commence… par un choix »
Critique :
Ce troisième volet n’est pas celui de la nouveauté. En effet, Bella est toujours décidée à devenir une vampire, Edward refuse de la transformer avant de l’avoir épousée, Jacob est fou amoureux de Bella et considère les Cullen comme des monstres puants qui ne méritent pas de vivre. Le fil rouge de cet épisode est ce fameux choix que Bella va devoir faire entre son vampire et Jacob. N’est-ce pas déjà le sujet du deuxième volet ? Jacob est persuadé que Bella l’aime sans en être encore consciente et ce sera son leitmotiv durant les 2 heures de film, pas d’autre argument.
Pour les lecteurs, cette adaptation n’est pas ce qu’il y a de plus réussi même s’ils ont la chance de mieux comprendre les enchainements que ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’ouvrir le roman de Stephenie Meyer. Il n’est bien sur pas évident de mettre à l’écran un roman de 700 pages mais les choix ont été malencontreux et peu cohérents. Ce film est rempli de répétitions qui ennuient et pauvre de certaines explications nécessaires afin d’apprécier pleinement cette histoire fantastique.
Ce qui est neuf c’est David Slade. Peu de films à son actif mais il faut bien avouer qu’il amène un petit quelque chose de plus. Les effets spéciaux sont plus réalistes que dans le premier épisode où les personnages semblaient parfois sortir d’un jeu vidéo mais le côté fantastique a été relegué au second plan au profit d’une amourette digne des « Feux de l’amour ».
Les acteurs principaux n’en sont plus à leur coup d’essai et cela se sent. Une véritable alchimie s’est instalée entre eux et qu’il s’agisse d’amour ou de haine, cela passe merveilleusement à l’écran. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle il est étrange de voir que Rachelle Lefèvre, ayant incarnée Victoria dans le premier épisode, ait été remplacée pour Eclipse par Bryce Dallas Howard alors qu’elle prétendait quelques semaines avant le début du tournage avoir hâte de jouer aux côtés de Xavier Samuel. Petite anecdote : Taylor Lautner qui interprête Jacob Black dans le premier épisode n’était pas censé reconduire son rôle dans le deuxième volet. Il était, selon les producteurs, trop jeune et ne correspondait pas physiquement au loup garou qu’il était censé devenir dans New Moon. Grâce à un entrainement intensif durant les 8 mois précédents le début du tournage du deuxième épisode, Taylor a défendu sa place et est devenu ce beau gosse qui fait tourner la tête de nombreuses fans de Twilight. Robert Pattinson aurait-il du soucis à se faire ?
En tout cas, Révélation (le chapitre IV) nous réserve de nombreuses surprises et sera attendu de pied ferme par tous à condition bien évidemment qu’il soit possible de transposer ce roman à l’écran… Il faudra faire appel à des effets spéciaux hors du commun mais chuuuut ceci est réservé aux lecteurs…
Point positif : Très bon jeu d’acteurs qui se complètent et ont trouvé leur vitesse de croisière. Alors que Bella doit faire un choix entre Edward et Jacob, les spectatrices auront tout le plaisir de pouvoir choisir entre le beau Robert et l’athlétique Taylor qui ne se prive pas de déambuler torse nu pendant la moitié du film.
Point négatif : Une histoire d’amour mise en avant d’une manière trop répétitive et neuneu la releguant au rang de guimauve digne des « Feux de l’amour ». Les lecteurs risquent d’être un peu déçus de cette adaptation qui font d’un merveilleux livre une histoire sans plus.
Genre : Fantastique
Avec : Robert Pattinson, Kristen Stewart, Taylor Lautner, Ashley Green, Bryce Dallas Howard, Xavier Samuel
Synopsis :
Depuis que les Cullen sont revenus à Forks, Bella et Edward filent le parfait amour. Edward lui a fait sa demande en mariage et lui a promis en échange de la transfomer lui même en vampire. Tout sourit à Bella mais son ami Jacob lui manque.
De terribles meurtres ont eu lieu dans les environs de Seattle ce qui annoncent pour Bella et les Cullen de nouveaux ennuis. En effet, Victoria a toujours le désir de venger la mort de James et va monter une armée de vampires pour l’y aider.
Afin de vaincre, les Cullen et les Quileutes, ennemis jurés, vont devoir unir leurs forces et tenter de s’entendre. Un grain de sable va cependant venir compliquer la situation : Jacob est toujours fou amoureux de Bella et ne se fait pas à l’idée qu’elle deviendra un jour une enemie de son peuple. « Tout commence… par un choix »
Critique :
Ce troisième volet n’est pas celui de la nouveauté. En effet, Bella est toujours décidée à devenir une vampire, Edward refuse de la transformer avant de l’avoir épousée, Jacob est fou amoureux de Bella et considère les Cullen comme des monstres puants qui ne méritent pas de vivre. Le fil rouge de cet épisode est ce fameux choix que Bella va devoir faire entre son vampire et Jacob. N’est-ce pas déjà le sujet du deuxième volet ? Jacob est persuadé que Bella l’aime sans en être encore consciente et ce sera son leitmotiv durant les 2 heures de film, pas d’autre argument.
Pour les lecteurs, cette adaptation n’est pas ce qu’il y a de plus réussi même s’ils ont la chance de mieux comprendre les enchainements que ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’ouvrir le roman de Stephenie Meyer. Il n’est bien sur pas évident de mettre à l’écran un roman de 700 pages mais les choix ont été malencontreux et peu cohérents. Ce film est rempli de répétitions qui ennuient et pauvre de certaines explications nécessaires afin d’apprécier pleinement cette histoire fantastique.
Ce qui est neuf c’est David Slade. Peu de films à son actif mais il faut bien avouer qu’il amène un petit quelque chose de plus. Les effets spéciaux sont plus réalistes que dans le premier épisode où les personnages semblaient parfois sortir d’un jeu vidéo mais le côté fantastique a été relegué au second plan au profit d’une amourette digne des « Feux de l’amour ».
Les acteurs principaux n’en sont plus à leur coup d’essai et cela se sent. Une véritable alchimie s’est instalée entre eux et qu’il s’agisse d’amour ou de haine, cela passe merveilleusement à l’écran. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle il est étrange de voir que Rachelle Lefèvre, ayant incarnée Victoria dans le premier épisode, ait été remplacée pour Eclipse par Bryce Dallas Howard alors qu’elle prétendait quelques semaines avant le début du tournage avoir hâte de jouer aux côtés de Xavier Samuel. Petite anecdote : Taylor Lautner qui interprête Jacob Black dans le premier épisode n’était pas censé reconduire son rôle dans le deuxième volet. Il était, selon les producteurs, trop jeune et ne correspondait pas physiquement au loup garou qu’il était censé devenir dans New Moon. Grâce à un entrainement intensif durant les 8 mois précédents le début du tournage du deuxième épisode, Taylor a défendu sa place et est devenu ce beau gosse qui fait tourner la tête de nombreuses fans de Twilight. Robert Pattinson aurait-il du soucis à se faire ?
En tout cas, Révélation (le chapitre IV) nous réserve de nombreuses surprises et sera attendu de pied ferme par tous à condition bien évidemment qu’il soit possible de transposer ce roman à l’écran… Il faudra faire appel à des effets spéciaux hors du commun mais chuuuut ceci est réservé aux lecteurs…
Point positif : Très bon jeu d’acteurs qui se complètent et ont trouvé leur vitesse de croisière. Alors que Bella doit faire un choix entre Edward et Jacob, les spectatrices auront tout le plaisir de pouvoir choisir entre le beau Robert et l’athlétique Taylor qui ne se prive pas de déambuler torse nu pendant la moitié du film.
Point négatif : Une histoire d’amour mise en avant d’une manière trop répétitive et neuneu la releguant au rang de guimauve digne des « Feux de l’amour ». Les lecteurs risquent d’être un peu déçus de cette adaptation qui font d’un merveilleux livre une histoire sans plus.
Note : **
lundi 12 juillet 2010
Trop Belle (de Jim Field Smith) sortie le 23 juin 2010
Titre original : She's out of my league
Genre : Comédie
Avec Jay Baruchel, Alice Eve, Lindsay Sloane, Mike Vogel, TJ Miller, Nate Torrence, Kyle Bornheimer
Synopsis :
Kirk (Jay Baruchel) est un jeune homme au charisme peu développé et au physique des moins ravageurs. Moqué par sa famille et son ex-petite amie, il se console auprès de sa bande de copains. Alors qu'il exerce son boulot de vigile dans l'aéroport de Pittsburg, un coup de foudre se crée entre une femme de passage et lui. Cette somptueuse jeune femme (Alice Eve) est cependant bien plus belle et plus courtisée qu'il ne l'est.
La critique :
Voici venir à plein nez le "teen movie" à la sauce yankees comme on les aime (ou pas) depuis les frasques d' "American Pie". En effet, en vous rendant dans les salles obscures ou dans votre dvdthèque, vous aurez une kyrielle de préjugés à l'esprit. Un petit budget (une vingtaine de millions de dollars), un réalisateur anglais quasiment inconnu et Paramount Pictures pour distribuer le film, vous l'aurez vite compris, ça ne volera pas haut mais ça aura le mérite de vous faire passer le temps.
Arrivé au deuxième quart d'heure de bobine, vous constaterez que vos préjugés étaient fondés. Le film n'échappe pas aux stéréotypes du genre.
L'histoire n'est pas compliquée, un homme timide et moche sort avec une femme extravertie et belle, rien de bien original. Les gags et les gaffes s'y enchaînent de manière aléatoire et parfois même débridée sans toutefois tomber dans la vulgarité dont seuls les américains ont le secret.
Pas de vulgarité donc, mais pas de dialogue intéressant non plus. On voyait cet opus comme une sorte de pamphlet de la superficialité sous toutes ses formes mais au lieu de cela, on nous a servi une comédie moralisatrice que l'on peine à pouvoir transposer à notre vie quotidienne tant les situations sont souvent trop exagérées.
Côté casting, la production n'a pas fait dans le grandiose.
En personnage principal, on a le frêle Jay Baruchel qui nous offre une bonne prestation où le sérieux est roi face aux montagnes de grimaces de ses acolytes. L'acteur, peu connu, nous avait déjà tapé dans l'oeil par ses précédentes apparitions dans "la nuit au musée 2" ou encore "Une nuit à New-York". Si son physique peu sembler ingrat et proche du faciès de Timon dans "Le roi lion", l'acteur canadien est néanmoins doté d'une intelligence de jeu très intéressante.
Pour lui servir d'opposé, on a fait appel à la jolie Alice Eve. Inconnue au bataillon jusqu'à aujourd'hui, c'est un peu la révélation de cette année dans la comédie sentimentale américaine. L'anglaise joue bien son rôle en évitant heureusement le cliché de la blonde écervelée qu'on a déjà trop vu à l'écran. Elle sera à l'affiche de nombreux prochains films comme "Sex and the city 2" et "X-men: First class". A revoir donc.
Enfin, on peut citer la prestation intéressante de Lindsay Sloane. L'actrice est habituée des séries pour midinettes et ça se voit, mais étant donné que le film s'axe autour d'une histoire qui aurait tout aussi bien pu être transposée en soap, ça ne nous dérange pas. Elle apporte toute son expérience du genre comique et fait la véritable antithèse de la raison. Elle incarne le personnage inverse à ce que le film met en exergue.
En résumé, un film vide dans son ensemble et dont chaque scène annonce la suivante mais qui a cependant le mérite de passer le temps.
Point positif : L'idée de départ était de resituer l'histoire de "La belle et la bête" aux temps modernes, ce qui est plus ou moins réussi.
Point négatif : L'exagération rend le film totalement fictif.
Note : *
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