lundi 21 décembre 2009
Arthur et la vengeance de Maltazard (de Luc Besson) sortie le 02 décembre 2009
Titre en anglais : Arthur and the vengeance of Matazard
Genre : Animation, Fantastique
Avec Freddie Highmore, Mia Farrow
Synopsis :
Arthur est toujours fou amoureux de la belle princesse Sélénia et compte bien la revoir lors de la dixième lune. Mais un message d'appel au secours reçu un jour plus tôt oblige Arthur à employer les moyens les plus périlleux pour rejoindre sa dulcinée.
La critique :
Luc Besson avait signé un premier volet plutôt réussi techniquement et scénaristiquement même si le film manquait quelques fois d'entrain.
Ici, pour le deuxième opus, on constate une légère descente dans les abîmes de la suite répétitive à souhait. En effet, celui-ci n'est qu'une pâle copie du premier et n'entraîne pas le spectateur (souvent jeune) vers de nouvelles aventures ou de nouvelles idées d'évasion.
Bien mal parti donc pour un long métrage tant attendu.
Mais ce n'est pas tout, car si le temps vous aura paru long et que vous aurez déjà parcouru le cadran de votre montre à quatre reprises, il vous faudra subir une énorme déception, le film n'a pas de fin. Et oui, la fin de ce film c'est dans le troisième qu'elle se trouvera.
Espérons donc que vous soyez enclin à revenir dans les salles obscures.
Concernant la technique utilisée, Luc Besson nous offre un beau spectacle qui est certainement la clé de son succès chez nos amis les "Yankees". Le français utilise les dernières technologies de la 3D pour un film dont le budget n'a rien de pharaonique par rapport aux blockbusters américains (environ 60 millions d'euros).
La technique d'animation ne laissait donc aucune surprise mais par contre les acteurs oui.
Freddie Highmore est un peu le coupable de la suite illogique, du fait de sa croissance (les deux films ont été tourné dans la foulée pour éviter qu'il grandisse), mais il est également coupable de ne rien faire passer à l'écran. Le premier film lui avait valu les éloges transcendantes de la critique mais ici, il semble avoir perdu son jeu d'acteur pour une sorte de prestation grotesque telle celle que l'on fait (ou que l'on subit, c'est selon) en fin d'année scolaire. Bref, c'est de l'amateurisme pur et simple.
Mia Farrow, quant à elle, enchaîne les films médiocres après le désastreux "Be Kind Rewind" sorti l'année passée. Une prestation très discrète, tout comme elle en a l'habitude depuis près de vingt ans.
En résumé, un film qui comporte peu de nouveautés et qui surtout se regarde en DVD dès que le coffret comprenant la trilogie complète sort.
Point positif : Les enfants se complaisent dans l'histoire d'Arthur. Et après tout, ce sont eux les véritables cibles de ce film d'animation.
Point négatif : Sortir un film en deux parties est déjà une entreprise osée mais le minimum est de donner aux spectateurs un début, une fin et même une histoire dans chacune de celles-ci.
Note : **
mercredi 16 décembre 2009
Le Drôle de Noël de Scrooge (de Robert Zemeckis) sortie le 25 Novembre 2009
Titre en anglais : A Christmas Carol
Synopsis :
Ebenezer Scrooge est un vieillard avare et soupe au lait, à la limite de la méchanceté. Ayant peu de compassion pour son employé ainsi que pour tout ceux qui l'entourent, il reçoit la visite du fantôme de son ex-associé Marley. Celui-ci va lui faire vivre une nuit où trois esprits lui montreront respectivement son passé, son présent et son futur.
La critique :
Adapté du célèbre roman de Charles Dickens, cette adaptation se devait de séduire.
En effet, le réalisateur n'avait pas le droit à l'erreur car il pouvait se baser sur des adaptations déjà faites auparavant comme le célèbre dessin animé de Disney "Le noël de Mickey" sortit en 1983.
L'histoire toute tracée, il ne restait donc plus que de surprendre par la qualité visuelle que les technologies d'aujourd'hui rendent époustouflante. Et c'est là que Robert Zemeckis nous montre toute l'étendue de son talent. Le rendu 3D nous donne des frissons tant la définition et le travail de précision fourni donnent un réalisme au film nous permettant au passage de souligner l'importance que le cinéma en trois dimensions prendra dans les prochaines années voir même dans les prochains mois.
Des personnages plus vrais que nature donc, qui ont des traits particuliers et surtout Mr Scrooge, incarné par un Jim Carrey en images de synthèse qui donnent à l'acteur la possibilité d'intégrer sa façon d'être et de se comporter dans le dessin animé.
Maintenant, sur le fond de l'histoire, rien n'est réellement original, Zemeckis se contentant allègrement de suivre à la lettre le roman de Dickens. Un film et une histoire avant tout moralisatrice qui offre en ces débuts de festivités un aperçu de la vie dans ce qu'elle a de plus généreux mais aussi de plus cruel. Il faut noter, en outre, que ce long métrage est loin d'être pour les enfants car certaines visions d'horreurs sont dignes d'un roman noir ou d'un film d'épouvante.
En résumé, une adaptation juste et sans réels défauts qui ravira surtout les grands et en particuliers, les amateurs de la 3D.
Point positif : Sans aucun doute la technique employée. La 3D ne cesse d'étonner en cette année 2009 mais ici, on passe un cap : du dessin animé à la réalité animée.
Point négatif : Peu d'idées nouvelles dans une histoire qui est très connue par le grand public et par les générations pré-trentenaire.
Note : ***
mercredi 2 décembre 2009
2012 (de Roland Emmerich) sortie le 10 Novembre 2009
Genre : Catastrophe, Science Fiction
Avec John Cusack, Danny Glover, Amanda Peet, Thandie Newton, Liam James, Morgan Lilly
Synopsis :
En 2009, deux scientifiques de renom font une découverte très importante, le monde disparaîtra en 2012 sous un immense cataclysme planétaire suite à l'inversion des pôles due à une explosion solaire trop intense et à l'alignement des planètes.
Les gouvernements mondiaux décident alors, dans le plus grand secret, de réaliser des arches de Noé pour quelques riches privilégiés.
La critique :
Roland Emmerich est le monsieur Grand Spectacle de ces dernières années et également le Mr Catastrophe, pas seulement pour les films du genre qu'il réalise mais aussi pour les navets aux budgets pharaoniques qu'il est capable de faire. On lui doit notamment des films devenus cultes comme "Independence Day", "Stargate" ou encore "Godzilla". Mais plus récemment, le réalisateur allemand nous a offert une panoplie de films plus médiocres, même si visuellement plus réussit, comme "le jour d'après" ou le très mauvais "10 000 BC".
On s'attendait donc à un film dans la lignée des deux précédents. Et bien, Roland nous surprend de belle manière car le film est mieux réussit que ses prédécesseurs même si il manque toujours de qualité scénaristique.
En effet, l'histoire est une continuation de la lutte contre le réchauffement climatique que le réalisateur avait entamé dans "le jour d'après" dont il a réchauffé l'idée principale, la grande inondation. Mais bon, après tout c'est le même réalisateur. Pourtant, le bas blesse car si la grosse vague du "jour d'après" est énorme, celle de "2012" est gigantesque et nous fait penser au scénario du film "Deep Impact" sortit une décennie plus tôt. Et la ressemblance ne s'arrête, hélas, pas là car les vaisseaux sauveurs de l'humanité, il en est également question dans ce film (On soupçonne même un clin d'oeil à Mimi Leder, réalisatrice de Deep Impact, quand un personnage souligne que les personnes choisies pour survivre devraient l'être par un tirage au sort).
Bref, ça sent le réchauffé à pleines narines.
Concernant l'aspect scientifique du scénario, le film se base sur une prédiction maya datant la fin du monde en 2012, thèse scrupuleusement réfutée par les scientifiques actuels qui dénoncent une mauvaise lecture de la prédiction. Donc de sciences, il n'en est pas vraiment question. Même la vague sur l'Himalaya parait insensée.
Coté acteurs, on a deux stars, Danny Glover en infatigable président des Etats-Unis, qui signe une prestation discrète mais juste. Et à coté de lui, on a John Cusack qui est irrémédiablement un acteur de seconde zone ayant le crédit de réalisateurs aussi doués que lui. En effet, son jeu d'acteur n'est pas des plus meilleurs pour le statut qu'il représente et de plus, chaque personnage qu'il incarne se ressemble.
En résumé, un bon film catastrophe à voir avec un cerveau en mode pause, à part pour apprécier les effets spéciaux.
Point positif : Un film plaisant à regarder au niveau visuel et pour le grand spectacle qu'il nous offre même si peut-être un peu long.
Point négatif : Comme dit précédemment, c'est du réchauffé.
Note : **
mercredi 25 novembre 2009
The Box (de Richard Kelly) sortie le 04 novembre 2009
Genre : Fantastique
Avec Cameron Diaz, James Marsden, Sam Oz Stone, Frank Langella, James Rebhorn
Synopsis :
Dans les années 70, une petite famille de Virginie a beaucoup de difficultés à finir les fins de mois.
Un jour, un inconnu vient frapper à leur porte et leur offre une boite surmontée d'un bouton rouge sur lequel ils devront appuyer dans les 24 heures pour empocher un million de dollars. Si ils refusent, l'homme reprendra sa boite mais l'argent ne sera pas versé. Seul problème, la boite tuera une personne anonyme dès qu'elle sera enclenchée.
La critique :
Richard Kelly, le réalisateur du, jadis, très médiatisé "Donnie Darko", nous revient avec cette histoire qui semble, à première vue, un bon roman d'horreur et de science-fiction comme on les aime. Et bien pas du tout! Non seulement il ne s'agit pas d'un film d'horreur mais plutôt d'un film fantastique, mais surtout, le film n'est pas bon, il est même nul.
Un navet donc rempli de scènes complètement ahurissantes voire même abrutissantes.
En effet, l'histoire commence avec une mise en plan bien orchestrée où tout se met en place mais une fois les catastrophes et les mésaventures arrivées, le scénario se perd dans les méandres de l'absurde. On peut ainsi y voir des personnages amorphes dont le rôle n'a été que de suivre une chorégraphie digne d'un ballet Béjart, des effets spéciaux faisant souvent penser à ceux qu'on nous gratifiaient dans les années 80 (comme "Cocoon" par exemple) et enfin, un jeu d'acteur ressemblant au spectacle de fin d'année de votre jeune petit bambin.
Une histoire des moins attrayantes pourtant rattrapée par une personne, Cameron Diaz. Même si celle-ci n'a pas fait que de bons films (la preuve!), elle est d'une étonnante justesse et passe pour un ovni dans ce film loufoque. On se demandera dès lors ce qui a prit à "Cami" de jouer là-dedans.
Ne parlons pas des autres acteurs, qui sont plus mauvais les uns que les autres même si Frank Langella garde toute l'estime que son talent n'a d'égal mais est accusé avec les autres car c'est bien lui qui porte le film sur ses épaules. On préférera à l'avenir qu'il reste dans les séries TV ou les films politiques ("Good night and good luck", "Frost,Nixon") où il excelle.
En résumé, peu d'idée et peu de matière à une histoire qui aurait pu être bien mieux adaptée.
Point positif : L'adaptation du livre au cinéma a sûrement été scrupuleusement respectée, ce qui est très bien même si c'est mal fait.
Point négatif : L'égarement du spectateur. Le film capte le spectateur dès les trois premières minutes mais les perd pour les 110 restantes.
Note : *
jeudi 5 novembre 2009
Jennifer's Body (de Karyn Kusama) sortie le 21 octobre 2009
Genre : Horreur
Avec Megan Fox, Amanda Seyfried, Johnny Simmons, Adam Brody, Amy Sedaris
Synopsis :
Lors d'un concert donné dans un bar routier au fin fond des Etats-Unis, un incendie se déclenche et une mésaventure s'abat sur une jeune pompom-girl, Jennifer Check (Megan Fox). Celle-ci est soudainement possédée et doit, pour assurer sa survie, dévorer de la chair humaine.
La critique :
Bienvenue au retour des films d'horreur pour adolescents, ce film s'inscrivant dans la lignée des "scream" ou autres films du genre.
Mais pour ceux qui aimaient ces films-là, inutile de rechercher dans Jennifer's Body la même qualité scénaristique ou le même suspense car ce sont des choses cruellement manquantes dans la réalisation.
Une réalisation branlante de Karyn Kusama qui peine à montrer une lueur d'intérêt. En effet, en lisant le synopsis, vous aurez tout vu et même plus car, comme dit précédemment, il n'y a aucun suspense, aucune frayeur ni aucune logique.
L'histoire en elle-même n'était déjà pas novatrice, loin de là, mais en plus, des scènes clés du film , comme l'incendie du bar, ne sont pas bien expliquées et on assiste à un meli-melo historique et donc à une berezina.
Coté acteurs, Megan Fox apporte sa plastique et son jeu d'acteur souvent contesté comme c'est (moins) le cas dans Transformers. Un rôle de poupée possédée qui lui va cependant à merveille mais on sent que la jeune femme a besoin d'être correctement dirigée, ce qui manquait a priori ici. A côté d'elle, on a Amanda Seyfried que la réalisatrice a bien fait de recruter tant sa peau claire fait paraître, sans maquillage, un manque flagrant de protéines. On aurait donc préféré que les rôles de Megan et Amanda soient inversés. Mis à part cela, elle passe totalement à côté de son sujet, effacée au mauvais moment, idiote à chaque instant, elle nous offre tout sur un plateau pour que la critique n'ait pas à se creuser les méninges.
Enfin, on a Adam Brody, qui est rare à l'écran, bon mais souffre d'un scénario trop pauvre.
En résumé, on aurait espéré beaucoup plus d'un film pouvant captiver la jeune génération d'aujourd'hui, comme "Scream" l'avait fait fin des années 90, mais la réalisatrice avait visiblement un manque d'originalité.
Point positif : La technique a fait un excellent travail graphique et artistique pour rendre au film son seul aspect horrifique.
Point négatif :Non seulement le scénario est des plus mauvais mais on a vu, en plus de l'humour moyen, arriver dans le film des scènes érotiques qui n'ont aucun intérêt si ce n'est attirer la perversion.
Note : *
mercredi 4 novembre 2009
Clones (de Jonathan Mostow) sortie le 28 octobre 2009
Titre en anglais : Surrogates
Genre : Science-fiction
Avec Bruce Willis, Radha Mitchell, Ving Rhames, James Cromwell, Rosamund Pike, Boris Kodjoe.
Synopsis :
Dans un futur proche, le commerce des clones, machines se substituant aux humains afin de réaliser leurs tâches ingrates ou leurs déplacements risqués, est en plein essor. En effet, seule une minorité de personnes ne possède pas de clones et se dresse devant cette pratique qu'elle qualifie d'inhumaine.
La critique :
I-Robot avait rapporté en 2004 près de 340 millions de dollars, nul doute dès lors qu'un autre réalisateur hollywoodien allait nous remettre la sauce à sa manière afin de faire un nouveau carton au box-office. Jonathan Mostow a relevé ce pari après le pari plutôt convaincant qu'il a entreprit avec le troisième opus de la saga Terminator.
En nous ajoutant une face humaine aux robots, il a innové mais juste sur ce point là, car même si l'histoire n'est pas similaire à I-Robot, le film n'en reste pas moins qu'une pâle copie voir une mauvaise suite.
ou encore Peu d'idée originale dans ce film qui s'inspire pourtant des Comics américains comme SpidermanBatman. Le réalisateur allant même jusqu'à nous resservir le même acteur incarnant l'inventeur des clones, James Cromwell.
Maintenant, il est vrai que si vous n'avez pas vu I-Robot, ce film-ci est largement mieux réalisé et beaucoup plus prenant.
Côté acteurs, James Cromwell se retrouve donc au générique et nous signe la même prestation que cinq années auparavant, pas de surprise.
En chef d'orchestre, Bruce Willis remplace au pied levé Will Smith, peut-être grippé pour l'occasion, et signe une très bonne prestation qui peut être qualifiée de meilleure que celle de la star de Men in Black. Encore heureux qu'il est là.
A côté de lui, on a l'australienne Radha Mitchell, qu'on avait pu apercevoir dans l'exécrable SilentHill, qui nous offre une prestation lobotomisée et dénuée de tout sentiment, tel un robot... oui hélas.
Enfin, on a Rosamund Pike qui joue ici la compagne de Bruce Willis et qui est réellement excellente dans son rôle de femme déconnectée et désabusée par la vie.
En résumé, une adaptation cinématographique de Comics assez récents qui a plus des allures de cut and paste que de réelle nouveauté.
Point positif : L'aspect graphique est éblouissant tant la caricature des acteurs a été bien faite.
Point négatif : Le manque d'originalité sans aucun doute.
Note : **
mardi 27 octobre 2009
Lucky Luke (de James Huth) sortie le 21 octobre 2009
Genre : Comédie
Avec Jean Dujardin, Michaël Youn, Sylvie Testud, Melvil Poupaud, Daniel Prévost, Alexandra Lamy
Synopsis :
Daisy Town est une petite ville de l'Utah dans laquelle Lucky Luke (Jean Dujardin), le cowboy solitaire, est né et a vu sa famille sauvagement assassinée.
Un beau jour, le président des Etats-Unis convoque celui-ci afin qu'il débarrasse définitivement la ville de la pègre qui y sévit.
La critique :
James Huth est un réalisateur connu pour son succès 100% bleu blanc rouge, Brice de Nice. Il renoue ici avec son acteur à succès Jean Dujardin mis dans le costume d'un lucky Luke qui, il faut le souligner, est fidèle à la bande dessinée du même nom.
En reprenant en main l'oeuvre de Morris, il savait fort bien que le public serait au rendez-vous et attendrait certainement mieux que le film "Les Dalton" de Philippe Haïm, grand navet de l'année 2004.
Et bien, si on fait confiance à notre avis critique, on remarquera que Lucky Luke est définitivement mieux sur des planches de dessin que sur un story board cinématographique.
En effet, James Huth s'est cassé les dents sur cette adaptation. Le film se base sur la vie de Lucky Luke que le spectateur moyen ne connaît pas, ses souffrances intérieures et son douloureux passé. Voilà donc le décors planté dans la pampa argentine (lieu du tournage) qui promet un scénario des plus scabreux.
L'histoire est hélas bien pauvre, Lucky Luke en héros à la retraite, Pat Poker en bandit absent, Billy The Kid en débile profond, Belle en aguicheuse maladroite et Jesse James en mode raté et exagéré. Rien de bien réjouissant.
On pourrait se dire, dès lors, que même si les personnages sont très moyens, on aura droit une aventure palpitante et/ou un humour décapant. Et bien là non plus l'histoire ne décolle pas. Enfantin et prépubert sont des mots qui résument très bien le scénario de ce film.
Côté acteurs, James Huth a fait facile et en a déçu certains.
Tout d'abord Jean Dujardin, qui est, il faut l'avouer, le meilleur acteur présent au générique. Il nous offre une prestation digne et sans bavures mais sans excès non plus. Il est comique et à l'aise dans son personnage mais, on le voit très vite, est muselé par un scénario le repoussant parfois à l'arrière plan.
Ensuite, Daniel Prévost est l'indomptable Pat Poker mais qui, malgré l'excellence de son jeu d'acteur, ne se sent pas à l'aise dans son personnage aux allures névrosées.
Enfin, les mauvais points fusent et se pointent en particuliers sur Michaël Youn, mauvais du début à la fin et aussi drôle qu'un clown sans maquillage. Nul doute qu'on ne le reverra pas de si tôt. Les mauvais points additionnels peuvent être attribués à Alexandra Lamy, non pas pour son jeu d'acteur mais pour avoir reproduit les sketches qui l'ont fait connaître, et à Melvil Poupaud, pour son rôle faux et surjoué.
A noter cependant l'excellente prestation de Sylvie Testud en Calamity Janes plus vrai que nature qui agrémente, en collaboration avec Jean Dujardin, l'aspect burlesque du film.
En résumé, le soleil argentin a rudement tapé sur la tête du scénariste pour nous concocter un film des plus décevants. Ouep ! Sans plus.
Point positif : Malgré un scénario dont le titre aurait pu être Meli-Melo, les gags ne manquent pas et sont parfois très réjouissifs.
Point négatif : Le scénario comme on l'a largement souligné dans l'article.
Note : *
mercredi 21 octobre 2009
Là-haut (de Bob Peterson et Pete Docter) sortie en France le 29 juillet 2009
Titre en anglais : Up
Genre : Animation
Synopsis :
Carl Fredericksen est un jeune garçon avide d'aventure comme son idole, l'explorateur Charles Muntz. Un jour, il rencontre une jeune fille aux ambitions identiques avec qui il va construire sa vie et faire la promesse qu'un jour ils s'en iraient vivre sur les bords des chutes du Paradis en Amérique du Sud.
Hélas, les années passent et l'homme se retrouve vite seul, la maladie ayant emporté son épouse sans qu'ils puissent réaliser leur rêve.
Sous la menace d'une expropriation, l'homme décide de faire le voyage avec sa maison en utilisant les ballons qu'il avait amassé jusque là. Mais une chose n'était pas prévue dans son programme, le jeune scout Russel.
La critique :
Pixar nous offre ici le phénomène de l'année dans la catégorie animation.
Bob Peterson et Pete Docter avaient déjà travaillé ensemble sur le story board de "Monstres & Cie" quelques années auparavant avec une réussite jusqu'ici peu contestée. Ici, ils remettent le couvert avec une comédie qui a pourtant un côté dramatique rarement vu jusqu'ici dans les films Pixar, la mort.
En effet, la mort de la femme du personnage principal donne à celui-ci toute la légitimité de son rôle car sans celle-ci pas d'homme grincheux, pas de voyage insensé et pas de quête impossible, et dès lors, pas de film.
Le film s'inspire comme un "road movie" où les deux personnages vont vivre une expérience qui leur était indispensable pour voir la vie d'un autre oeil. Une sorte de pèlerinage spirituel entre deux personnes que deux générations séparent.
En parlant des personnages, Pixar fait fort car on a pas de sentiment de copie ou de parodie de film ayant fait la gloire des studios hollywoodiens, du novateur donc et rien que ça.
Un Carl Fredericksen que l'on ne présente donc plus si ce n'est sous son côté taiseux qui peut en gêner plus d'un au début mais qui apporte en réalité la réflexion et l'intrigue nécessaire à un film qui ne comporte quasiment que trois personnages.
D'un autre acabit, on a le petit scout Russel, un petit être rempli de bonnes intentions et de tendresse mais incroyablement gauche et hilarant malgré lui.
En opposant ses deux personnages, le choc ne pouvait être que comique et le pari est réussi car les moments de franches rigolades ne manquent pas.
En outre, et concernant les personnages, la théorie Disney a toujours préféré l'animal parlant plutôt que l'humain mais ici, on associe les deux par un moyen simple : donner la parole aux animaux en utilisant le génie des personnages en présence. N'en disons pas plus sur cela, ce serait dévoilé trop de moments de l'intrigue mais l'idée est bonne même si parfois un peu loufoque voir idiote.
En résumé, une histoire des plus originales qui emmènera petits et grands à travers l'espace et le temps avec pour leitmotiv, le rire et l'émoi.
Point positif : Le fil rouge de l'histoire peut paraître lassant à première vue mais il faut bien constater que le résultat arrive à scotcher le spectateur pendant près d'une heure et demi sans que celui-ci ne laisse planer un regard sur sa montre.
Point négatif : L'utilité d'un méchant dans les dessins animés est une chose acquise et vieille comme le cinéma d'animation mais le méchant peut être parfois plus original que celui-ci. pas toujours utile.
Note : ***
lundi 12 octobre 2009
District 9 (de Neill Blomkamp) sortie le 16 septembre 2009
Genre : Science-Fiction
Avec Sharlto Copley, Robert Hobbs, Jason Cope, William Allen Young, Kenneth Nkosi
Synopsis :
Un beau jour, une étrange communauté extra-terrestre débarque à Johannesbourg. Visiblement non hostiles, ceux-ci sont parqués dans un ghetto qui va très vite poser des problèmes avec les habitants sud-africains. La MNU, un lobby très puissant et constructeur d'armes en tout genre, va alors proposer de les faire migrer à l'extérieur de la ville et va nommé pour cela Wikus van der Merwe (Sharlto Copley) qui, sans le savoir, ne va pas être au bout de ses surprises.
La critique :
En prenant connaissance de la fiche technique de ce film, on constate quelques points qui peuvent nous faire penser que le raté n'est pas très loin.
Tout d'abord, on a un budget d'environ trente millions de dollars, ce n'est pas peu mais c'est loin des septante millions nécessaires pour le film "Independance Day" sortit treize ans plus tôt et auquel ce film semble se rapprocher au regard unique de la bande annonce.
Ensuite, on a le nom d'un réalisateur, Neill Blomkamp, qui ne dit rien ou quasiment rien car si son nom fût évoqué jadis, ce n'est que pour l'adaptation du jeu "Halo" qui n'a finalement jamais aboutie.
On a aussi une série d'acteurs, sud-africains pour la plupart, qui ne disent rien non plus au spectateur européen et donc qui les laissent littéralement dans l'inconnu quant à la qualité de leurs jeux d'acteurs.
Et enfin, on a Peter Jackson comme producteur. Enfin un nom connu du grand public pour ses réalisations à succès tel King Kong ou encore la saga du "Seigneur des Anneaux". Même s'il n'est que producteur, on se doute aisément que c'est grâce à lui que le public est attiré vers les salles obscures.
Bref, tout ce petit monde est donc rassemblé pour un film dont l'attente est aussi intense que jamais. Hélas, l'attente est même beaucoup plus intense que le film en lui-même.
Le réalisateur nous offre une histoire complètement dénuée de sens si ce n'est peut-être une critique du racisme ou du ghetto injustifié. Des extra-terrestres se substituent ici aux réfugiés modernes des pays africains, bon admettons, mais l'histoire ne narre pas que ça mais bien une lutte de la vie sur l'argent ou encore de l'attachement aux origines, et tout ces éléments critiques sont mis ensemble de manière brouillonne.
Cependant, brouillon n'est pas le mot adéquat pour définir les techniques employées. Il est vrai que le film ressemble fort à un reportage du style "Cloverfield" mais la caméra y bouge moins et les images de synthèse passent de manière moins sombre et offre une qualité de visionnage bien meilleure que son prédécesseur.
Parlons maintenant des acteurs, car si la critique doit s'acharner c'est sur ce choix là. Toujours semblable à "Cloverfield", ce film a voulu refléter la vie dans tout ce qu'elle a de plus réel et tel est donc le choix, certainement délibéré du réalisateur, d'y insérer des acteurs de la vie quotidienne (ici le choix s'est porté sur des Sud-Africains) qui sont peu connu. Mais nous ramener une série d'acteurs plus enclin à faire des petits shows de rue qu'un réel film de science-fiction, il y a un grand pas qui est allègrement franchi.
Mauvais du début à la fin, l'acteur principal, Sharlto Copley, nous emmène contre notre gré dans son énumération exagérée de son calvaire martien. Un homme qui, on l'espère, n'accaparera pas trop les écrans lors de la mise en scène grandeur nature de son pays lors de la coupe du monde de football en 2010.
Les autres acteurs suivants sont exemple, on espérera à l'avenir sincèrement mieux du pays censé représenter l'élan de l'Afrique.
En résumé, un film événement qui est loin d'en être un et qui, hormis la technique employée, s'octroie un titre qu'il a largement usurpé.
Point positif : Encore une fois la technique qui a certainement été inspirée de Peter Jackson et qui bluffe souvent le spectateur.
Point négatif : Les acteurs. Des prestations à oublier assez vite.
Note : **
mercredi 7 octobre 2009
L'abominable vérité (de Robert Luketic) sortie le 26 août 2009
Titre en anglais : The Ugly Truth
Genre : Comédie
Avec Gerard Butler, Katherine Heigl, Cheryl Hines, Eric Winter, Bonnie Somerville
Synopsis :
Abby Richter (Katherine Heigl) est une productrice d'un journal télévisé local et son professionalisme n'est plus à prouver. Mais une chose ne tourne pas rond dans sa vie : la recherche de l'homme idéal. L'arrivée dans les studios d'un nouvel animateur, Mike Chadway (Gerard Butler), va cependant mettre un coup d'accélération à sa quête.
La critique :
Il faut l'avouer, en regardant l'affiche ainsi que le titre du film, on a pas vraiment l'impression que l'on va pouvoir épanouir nos neurones dans un film d'intellectuel convaincu. Mais Robert Luketic n'en est pas à ses premiers amours avec la comédie sentimentale après le film "Sa mère ou moi" sortit en 2005. En effet, le réalisateur connaît bien son public et a visiblement trouvé la solution pour transformer les septiques du genre en véritables accrocs.
De rebondissements en réflexions simplistes, le film nous oblige à nous poser diverses questions sur la relation homme/femme en nous offrant des indices et des voies à entrouvrir de la meilleure manière qui soit c'est à dire ludique.
L'histoire peut paraître effectivement très sentimentale au premier abord et donc certainement ciblée sur un public féminin. Ne le cachons pas, il s'agit bel et bien du public-cible mais là où la réalisation fait fort c'est que le public masculin trouve aussi là dedans tout ce qui peut le faire rire ou réfléchir.
On a deux stéréotypes mêmes de la vie quotidienne devant nous et deux ardents défenseurs de la légitimité de leur sexe respectif. On a le personnage de Mike Chadway qui est crû, sans tabous, qui aiment les femmes et le sexe. Bref, le stéréotype du macho sûr de lui.
En face de lui on a une productrice impitoyable en affaires qui, telle une princesse de contes de fées, attend impatiemment le prince charmant. La rencontre entre ces deux caractères que tout oppose va créer un équilibre des plus intéressant.
L'incarnation de ces personnages est assumée par deux acteurs en vogue pour le moment.
Tout d'abord Mike Chadway, la brute de "300" et d'"Ultimate Game", nous offre enfin une prestation digne de ce nom après les légères déceptions antécédentes. Ayant enfin trouvé son rôle (malgré une prestation en demi teinte dans "PS I Love You", on espère qu'il continuera dans cette voie qui lui va à merveille). Il nous rend ici une copie sans fautes grossières et invite le spectateur masculin à s'allier sous son drapeau.
A ses côtés on a Katherine Heigl, plus habituée à ce genre de film (elle a tourné notamment "27 Robes" ou encore "En Cloque Mode d'Emploi"), nous gratifie d'une très bonne prestation comme elle en a l'habitude et même mieux.
En résumé, un film qui se laisse agréablement regarder seul ou même en couple. La dernière option étant même la meilleure.
Point positif : Le scénario offre une grande surprise à la gente masculine en défendant le sexe fort dans un film destiné au sexe faible. Un équilibre des choses et des sexes.
Point négatif : Les acteurs qui gravitent autour de nos deux compères manquent cruellement de professionnalisme pour donner un rendu réaliste à la situation.
Note : ***
lundi 5 octobre 2009
Démineurs (de Kathryn Bigelow) sortie le 23 septembre 2009
Titre en anglais : The hurt Locker
Genre : Guerre, Psychologique
Avec Jeremy Renner, Anthony Mackie, Guy Pearce, Ralph Fiennes, Brian Geraghty, David Morse, Evangeline Lilly.
Synopsis :
Au sein même d'une équipe de démineurs basé en Irak, le sergent James est pour le moins un brillant démineur mais aussi un homme au caractère un peu spécial.
La critique :
Encore un film sur la guerre en Irak qui nous fait aisément penser que c'est le seul revenu que les américains tirent de cette guerre lancinante.
Un film qui, comme tant d'autres, relate la vie quotidienne des GI's américains sur le terrain irakien en mettant en avant toute la difficulté psychologique d'une guerre souvent invisible.
Mais un film qui pourtant, à l'inverse du film de Bryan de Palma, nous captivent tant l'aspect fiction prend une part non négligeable.
Un pari donc réussi de Kathryn Bigelow, la réalisatrice du fameux "Point Break" en 1991 avec feu Patrick Swayze.
L'histoire est basée sur des faits réels qui sont, avant toutes choses, le quotidien de l'armée américaine en Irak. Mais l'histoire ne s'arrête pas à cette simple narration mais va bien au-delà, l'aspect psychologique est bien présent mais également une intrigue de tout les instants scotche littéralement le spectateur.
L'attente est très présente également ce qui nous donne parfois des scènes tirées en longueur, des scènes barbantes mais utiles au cheminement de la réflexion.
Les acteurs sont, cependant, à pointer du doigt, positivement ou négativement. On a dans le rôle principal Jeremy Renner qui, après quelques tentatives discrètes d'introduction au grand écran, offre une prestation enfin digne d'hollywood. Juste dans son jeu, on appréciera la crédibilité qu'il fait passer rendant son personnage bien réel et mystérieux.
On a aussi Anthony Mackie et Brian Geraghty qui, il faut le dire, tiennent bien leurs rôles d'assistants mais pêchent un peu en nous offrant un spectacle plus théâtral que réaliste.
Evangeline Lilly, quant à elle, figure bien au générique mais on ne peut pas vraiment la juger sur les trois centimètres de pellicules qu'elle offre à la réalisatrice.
En résumé, le "soldier" américain est encore une fois mis en exergue mais bien à la première personne via un Jeremy Renner en grande forme mais parfois bien seul au milieu du désert.
Point positif : L'action est bien ancrée dans le scénario, ce qui nous change des éternels moralo-psycho-réalisateurs habituels.
Point négatif : Parfois trop lent et souvent même assoupissant.
Note : **
mercredi 30 septembre 2009
Le petit Nicolas (de Laurent Tirard) sortie le 30 septembre 2009
Genre : Comédie
Avec Kad Merad, Valérie Lemercier, Maxime Godart, Sandrine Kiberlain, François-Xavier Demaison, Daniel Prévost
Synopsis :
Nicolas (Maxime Godart) est un petit garçon comme les autres et même largement plus calme que ses camarades. Mais un jour, Nicolas croit comprendre que sa mère est enceinte, ce qui ne l'enchante guère.
La critique :
Laurent Tirard fût bien inspiré en adaptant l'album de Sempé et Goscinny à l'écran car il était très étonnant que personne ne s'attaque à cet ouvrage. Bien inspiré également d'avoir employé Alain Chabat pour le scénario de ce film, celui-ci étant resté sur une très bonne impression après le scénario d'Astérix : Mission Cléopatre.
Il nous offre ici une adaptation libre de l'ouvrage homonyme d'une qualité époustouflante. Tout y est : intrigue, gags, action (limitée bien entendu), décors,...
Bref, un très bon film pourtant en désaccord de genre avec "Molière", le film qu'il avait réalisé juste avant.
L'histoire est tirée de la vie quotidienne et plus particulièrement, de celle d'un enfant de dix ans. Une histoire se déroulant dans les années 50 qui est, bien évidemment, exagérée mais qui reste dans les limites du réaliste et évite donc tout surpassement de la raison comme c'est souvent le cas ces derniers temps.
Le scénario n'évite cependant pas les clichés et les stéréotypes. Dans les huit enfants qui se côtoient, chacun représente bien une partie ou une vision de la société : un arriviste, un simple d'esprit, un cancre, un gourmand, un riche,... Seul Nicolas semble échapper aux clichés en étant dans le même temps un mélange de tout cela.
Les acteurs ont été à coup sûr bien choisis.
On doit parler avant tout de Nicolas alias Maxime Godart. Le jeune acteur présente, du haut de ses dix ans, certaines lacunes notamment de timing ou encore de sincérité mais laisse entrevoir de beaux jours devant lui étant donné que le courant passe et passe même plus que bien.
Pour l'entourer, on se doit de parler de ses camarades de classe qui nous offrent de très belles prestations même meilleures que celle de Maxime Godart. On peut décerner d'ailleurs deux bonnes notes à Victor Carles et Damien Ferdel qui sont assurément de bons acteurs en devenir.
Parlons aussi des adultes qui chapeautent tout cela. Tout d'abord, Kad Merad qui est à son aise dans ce rôle et fait passer sa bonne humeur comme il en a l'habitude. Un rôle à sa hauteur mais sans zèle.
Et on a enfin Valérie Lemercier, qui joue, à l'instar de son acolyte, de manière sobre et offre un bon rendu, bien meilleur que ce qu'elle avait fait entrevoir dans "Agathe Clery", le film catastrophe de sa carrière.
En résumé, un film qui nous fait penser que la comédie enfantine a encore de belles années devant elle.
Point positif : Reprendre l'histoire du petit Nicolas était un pari osé et on peut dire que c'est largement réussi. Merveilleuse adaptation.
Point négatif : Dommage que Maxime Godart ne présente pas l'aplomb nécessaire pour jouer parfois de manière plus incisive comme c'est le cas à la fin du film. Ne convainc parfois pas.
Note : ***
jeudi 24 septembre 2009
Le Coach (d'Olivier Doran) sortie le 09 septembre 2009
Genre : Comédie
Avec Richard Berry, Jean-Paul Rouve, Anne Marivin, Mélanie Bernier, Didier Bezace, Jean-Noël Brouté
Synopsis :
Maximilien Chêne (Richard Berry) est coach de métier et est très réputé dans son domaine pour être excessivement efficace. Cependant, celui-ci a une fâcheuse addiction aux jeux et se voit endetté jusqu'au cou. La seule solution qui s'offre à lui est de coacher un jeune directeur (Jean-Paul Rouve) visiblement trop gentil pour être respecté dans son métier.
La critique :
Que de bonheur que nous offre ici sur un plateau d'argent Olivier Doran, le réalisateur du film "le déménagement" sortit il y a de cela une grosse décennie. En mettant en avant une comédie gentillette qui sent bon la France que l'on connait. Il nous gratine d'une série de gags qui nous rappelle irrémédiablement les films de Francis Weber, Jean-Paul Rouve nous présentant un personnage fort similaire à François Pignon.
L'histoire est somme toute banale à souhait, un homme gentil et un peu niais se voit mettre tout en oeuvre, malgré lui, pour parsemer d'embûches le chemin d'un homme avide d'argent ou imbus de sa personne. Ce qu'on appellerait la théorie du boulet se retrouve assez souvent dans le cinéma français avec des films comme "le boulet" ou encore "le dîner de con".
Mais la sauce prend et la ficelle ne rompt pas encore au grand bonheur des spectateurs francophones.
Réalisation donc sans anicroche car même le casting est réussi, mettant en scène des acteurs confirmés, des novices et des stars du moment.
En effet, les acteurs intéressants se bousculent aux portillons et pour commencer, Jean-Paul Rouve, qui signe certainement ici l'une de ses meilleures prestations. Accaparant la caméra tel un vieux briscard qu'il commence à être, il joue un personnage touchant et transpirant la gentillesse comme on peut rarement en voir de nos jours.
A côté de lui, on a Richard Berry, le papy du casting, qui joue comme à son habitude et parfois peut-être, soyons un peu difficile, avec la facilité. Bonne prestation donc remplie de tout ce qu'on lui connaît : sympathique, dragueur et hautain par moment. Bref, un excellent acteur qu'on est content de revoir dans ce film qui est son 62ème déjà.
A rajouter ensuite, la néophyte Anne Marivin que l'on a pu connaître surtout grâce aux "chti's" qui signe aussi une bonne copie que nous qualifierons d'habituelle.
En outre, une surprise arrive dans ce film en la personne de Mélanie Bernier, qui n'est pas connue du grand public mais qui mériterait de l'être par la beauté qu'elle dégage tout d'abord mais par un talent encore timide qui vient probablement des ligues d'improvisation qu'elle a fréquenté dans son adolescence. A revoir.
Petit bémol tout de même et je dirais "mauvaise note" à attribuer dans le chef de Jean-Noël Brouté qui en jouant le rôle du méchant, nous laisse un sentiment d'amateurisme voire de comique dépassé.
En résumé, la gentillesse de l'histoire est le reflet de la gentillesse du personnage principal et tout cela mis ensemble donne un rendu cinématographique tout à fait réussi.
Point positif : Rares sont les films de nos jours qui arrivent encore à faire rire le spectateur sans en faire "trop". La comédie dans toute sa simplicité et dans son excellence.
Point négatif : L'impression que vous aurez en regardant ce film est que le réalisateur s'est largement inspiré de Francis Weber, bon point car intéressant mais mauvais point car ce n'est pas innovant.
Note : ***
Avec Richard Berry, Jean-Paul Rouve, Anne Marivin, Mélanie Bernier, Didier Bezace, Jean-Noël Brouté
Synopsis :
Maximilien Chêne (Richard Berry) est coach de métier et est très réputé dans son domaine pour être excessivement efficace. Cependant, celui-ci a une fâcheuse addiction aux jeux et se voit endetté jusqu'au cou. La seule solution qui s'offre à lui est de coacher un jeune directeur (Jean-Paul Rouve) visiblement trop gentil pour être respecté dans son métier.
La critique :
Que de bonheur que nous offre ici sur un plateau d'argent Olivier Doran, le réalisateur du film "le déménagement" sortit il y a de cela une grosse décennie. En mettant en avant une comédie gentillette qui sent bon la France que l'on connait. Il nous gratine d'une série de gags qui nous rappelle irrémédiablement les films de Francis Weber, Jean-Paul Rouve nous présentant un personnage fort similaire à François Pignon.
L'histoire est somme toute banale à souhait, un homme gentil et un peu niais se voit mettre tout en oeuvre, malgré lui, pour parsemer d'embûches le chemin d'un homme avide d'argent ou imbus de sa personne. Ce qu'on appellerait la théorie du boulet se retrouve assez souvent dans le cinéma français avec des films comme "le boulet" ou encore "le dîner de con".
Mais la sauce prend et la ficelle ne rompt pas encore au grand bonheur des spectateurs francophones.
Réalisation donc sans anicroche car même le casting est réussi, mettant en scène des acteurs confirmés, des novices et des stars du moment.
En effet, les acteurs intéressants se bousculent aux portillons et pour commencer, Jean-Paul Rouve, qui signe certainement ici l'une de ses meilleures prestations. Accaparant la caméra tel un vieux briscard qu'il commence à être, il joue un personnage touchant et transpirant la gentillesse comme on peut rarement en voir de nos jours.
A côté de lui, on a Richard Berry, le papy du casting, qui joue comme à son habitude et parfois peut-être, soyons un peu difficile, avec la facilité. Bonne prestation donc remplie de tout ce qu'on lui connaît : sympathique, dragueur et hautain par moment. Bref, un excellent acteur qu'on est content de revoir dans ce film qui est son 62ème déjà.
A rajouter ensuite, la néophyte Anne Marivin que l'on a pu connaître surtout grâce aux "chti's" qui signe aussi une bonne copie que nous qualifierons d'habituelle.
En outre, une surprise arrive dans ce film en la personne de Mélanie Bernier, qui n'est pas connue du grand public mais qui mériterait de l'être par la beauté qu'elle dégage tout d'abord mais par un talent encore timide qui vient probablement des ligues d'improvisation qu'elle a fréquenté dans son adolescence. A revoir.
Petit bémol tout de même et je dirais "mauvaise note" à attribuer dans le chef de Jean-Noël Brouté qui en jouant le rôle du méchant, nous laisse un sentiment d'amateurisme voire de comique dépassé.
En résumé, la gentillesse de l'histoire est le reflet de la gentillesse du personnage principal et tout cela mis ensemble donne un rendu cinématographique tout à fait réussi.
Point positif : Rares sont les films de nos jours qui arrivent encore à faire rire le spectateur sans en faire "trop". La comédie dans toute sa simplicité et dans son excellence.
Point négatif : L'impression que vous aurez en regardant ce film est que le réalisateur s'est largement inspiré de Francis Weber, bon point car intéressant mais mauvais point car ce n'est pas innovant.
Note : ***
mercredi 23 septembre 2009
Numéro 9 (de Shane Acker) sortie le 19 août 2009 en France
Genre : Animation
Synopsis :
Une guerre effroyable vient de toucher la terre sur laquelle ne subsistent que quelques petits personnages inventés par un imminent savant et dotés d'intelligence, dont la mission n'est autre que de faire perdurer la vie sur terre. Numéro 9 fait partie de ceux-là.
La critique :
Largement inspiré de l'"univers Burton", ce film a tout d'un long métrage avec de vrais acteurs mais hélas ne dispose pas d'une histoire assez captivante pour le tout un chacun.
Pourtant, Shane Acker avait toutes les cartes en mains pour assurer un très bon spectacle. Il nous avait déjà gratifié de cette histoire dans son court-métrage intitulé d'ailleurs "9" et était donc très en affaire à l'idée de le faire passer dans la cour des grands. Pari qui pouvait d'ailleurs d'autant plus réussir avec une collaboration de choix en la personne de Tim Burton.
Et bien, hélas, Numéro 9 n'est pas le film d'animation tant espéré avant sa sortie.
En effet, en arrivant dans votre fauteuil, il vous sera sans doute venu à l'idée d'emmener votre progéniture voire votre neveu hyperactif avec vous afin de lui faire partager une heure et demi de détente en compagnie de "9", la poupée à la bouille tant sympathique et attendrissante.
Grave erreur car ce film est loin, très loin, d'être à la portée de tous et en particulier des enfants. La vision "bisounours" de nos petites têtes blondes sera très vite altérée par le chaos, le drame et la violence qui constituent le fil rouge de l'histoire.
Mais en plus de cela, la sauce peut prendre un goût plus amer.
Acceptons volontiers que ce film ne soit pas pour les enfants, certes, mais lorsque vient
le moment où vous vous demandez ce que vous faites devant ce film à l'histoire simpliste, là vous atteignez le sommet.
En effet, l'histoire n'a pas vraiment de sens si ce n'est un arrière fond de moralité. Celle-ci ne captive pas un public adulte qui sent irrémédiablement arriver toute intrigue quelle qu'elle soit et qui retrouve dans ce film qu'une pâle copie des films catastrophes de la série Terminator, version animée bien entendu.
Mis à part tout cela, la technique employée est bonne et la bande sonore signée Danny Elfman est évidemment excellente.
En résumé, John Connor se mute ici en numéro "9" dans un combat contre les machines qui sent le réchauffer à plein nez.
Point positif : La technique employée pour l'animation nous offre un spectacle de qualité à ce niveau là.
Point négatif : Une histoire des moins originales et peut-être trop dramatique pour de l'animation.
Note : **
lundi 21 septembre 2009
Destination Finale 4 (de David Richard Ellis) sortie le 28 août 2009
Titre en anglais : The Final Destination
Genre : Horreur, Gore
Avec Bobby Campo, Shantel Van Santen, Nick Zano, Haley Webb, Mykelti Williamson, Krista Allen
Synopsis :
Quatre amis se retrouvent dans les gradins d'une course de voitures sur un circuit assez ancien. L'un d'eux est soudain atteint de visions cauchemardesques sur un accident dramatique qui surviendrait à l'endroit où ils se trouvent. Emmenant ses amis à l'extérieur du circuit ainsi que quelques spectateurs, il s'avère que la prédiction se réalise. Les personnages ayant quittés le circuit se retrouvent donc épargnés par la mort mais celle-ci est bien décidée à accomplir sa mission.
La critique :
Loin d'être intellectuel, ce film sert avant tout de détente aux spectateurs en manque d'hémoglobine. En effet, le réalisateur n'avait pas pour but de nous offrir un moment de réflexion intense ou de moralité sociétaire mais avait bien l'intention de nous offrir de la rate et du boyau en guise de suite aux trois épisodes qui précédaient celui-ci. Chose qu'il réussit assez bien car comme son nom l'indique très bien, il s'agit du quatrième volet d'une quadrilogie dont les films se ressemblent et ne changent quasi pas si ce n'est dans les acteurs et le réalisateur (une fois sur deux).
Ce réalisateur n'est pas vraiment un néophyte mais on ne peut pas dire non plus que son parcours soit des plus excitant avec notamment des films comme "L'incroyable Voyage à San Francisco" ou encore "Des serpents dans l'avion" qui ne furent pas des films sensationnels mais qui on eut le mérite de captiver quelques spectateurs et de grappiller la place de films pourtant plus intéressants.
L'histoire de ce film gore est totalement similaire aux autres opus : un personnage central est doté d'un pouvoir visionnaire et essaie d'éviter la mort de nombreuses personnes. Pas d'originalité donc et c'est ce qui cloche car le feu commence à s'étouffer avec le temps.
Inutile donc de palabrer, il ne faut pas s'attendre à autre chose que ce qu'on a pu voir auparavant.
Côté acteurs, le texte sera également court étant donné qu'aucun acteur n'est réellement connu. On pourra juste dire d'eux qu'ils tiennent à merveille le rôle de chair à canon.
En résumé, une critique qui est bien courte pour un film qui l'est tout autant (1h20 environ) malgré que les effets spéciaux sont toujours agréable à regarder et ici même en 3D.
Point positif : Certes la recette est la même mais il faut bien l'avouer elle est assez savoureuse pour quelqu'un qui ne veut pas trop se casser la tête.
Point négatif : Même si on s'attend à quelque chose d'identique aux précédents opus, on déplorera tout de même le copier-coller beaucoup trop facile. Manque un peu de nouveautés.
Note : **
mercredi 16 septembre 2009
Un mariage de rêve (de Stephan Elliott) sortie le 6 mai 2009 en France
Titre en anglais : Easy Virtue
Genre : Comédie dramatique
Avec Jessica Biel, Ben Barnes, Kristin Scott Thomas, Colin Firth, Kris Marshall, Jim McManus
Synopsis :
John Whittaker (Ben Barnes), jeune anglais, se marie avec une jeune américaine Larita Huntington (Jessica Biel), américaine et pilote automobile de son état. Lorsque vient le moment de présenter Larita à sa belle-famille, l'affaire se corse quelques peu. En effet, la famille très "english" ne voit pas d'un très bon oeil leur belle-fille.
La critique :
Le réalisateur australien Stephan Elliott est un peu un inconnu de la francophonie, celui-ci n'a que peu de films à son actif et encore moins notables si ce n'est "le Voyeur" sorti en 1999.
Un réalisateur dont on attendait donc peu et qui pourtant étonne assez bien de professionnalisme dans ce film réalisé avec un budget assez modeste.
L'histoire vous plonge dans l'Angleterre profonde des années 20, là où les familles étaient en général torturées par la grande guerre qui venait à peine de finir. Ce film nous raconte à travers cette jeune américaine toute la haine qu'a une famille propriétaire terrienne envers les américains et l'esprit "vieux jeu" d'une matriarche cynique et méchante incarnée de belle manière par Kristin Scott Thomas.
Une histoire somme toute des plus banales, largement inspirée d'un film d'Alfred Hitchcock, qui offre au spectateur un moment de détente agréable tant le drame familial qu'il raconte est mis en scène de manière drôle et objective par le réalisateur.
Côté acteurs, on a la crème de la crème qui ne déçoit que très rarement.
Tout d'abord, et comme déjà cité, on a une Kristin Scott Thomas dans un rôle de méchante mégère qui n'a qu'une seule chose en tête : protéger sa progéniture. Un rôle qui lui sied à merveille tant son personnage est criant de justesse, d'ailleurs l'empathie du spectateur ne tarde pas à arriver.
On a ensuite Jessica Biel, une actrice très productive ces derniers temps, qui nous octroye une prestation sereine et juste qui relève largement le niveau qu'elle avait jadis abaissé dans "Next" au côté de Nicolas Cage même si le film était loin d'être un navet. On peut d'ailleurs aisément croire que le rôle qu'elle tient ici est celui qu'elle affectionne tout particulièrement.
On a également Colin Firth qui est discret mais tellement utile à l'histoire. Un rôle sombre et lugubre qui lui colle à la peau dans ce film et qui pourrait bien le suivre dans d'autres films du genre tant sa prestation scénique est remarquable.
Et enfin, on a Ben Barnes qui est la déception de ce film. Le personnage qu'il incarne semble le fuir à l'écran car il en fait trop à la manière d'une comédie un peu loufoque, or il est fort improbable qu'on lui ait demandé de jouer le rôle d'un homme un peu niais. Un acteur qui doit encore confirmer dans d'autres films que Narnia.
En résumé, un film aux accents romantiques mais qui garde le cap du drame social et familial que l'histoire tend à nous montrer de manière comique et donc plus facile à avaler.
Point positif : Le casting est des plus réussi et les décors qui s'enchaînent sont éblouissants.
Point négatif : Le film est très lent et endort à certains moments le spectateur épuisé par une journée de dur labeur.
Note : **
lundi 14 septembre 2009
Ultimate Game (de Mark Neveldine et Bryan Taylor) sortie le 9 septembre 2009
Titre original : Gamer
Genre : Action, Science-fiction
Avec Gerard Butler, Michael C. Hall, Zoe Bell, Milo Ventimiglia, Alison Lohman
Synopsis :
Dans une société largement dominée par le jeu vidéo et la télé-réalité, un homme a su allier ces deux dépendances dans des jeux auxquels participent des personnes bien réelles. Son dernier jeu en date consiste à une guerre sans merci que se livrent des condamnés à mort.
La critique :
Que de sang et de boyaux dans ce film au combien mal réalisé.
Mark Neveldine et Bryan Taylor, les deux réalisateurs élus pour diriger le plateau de tournage, ont peu de films à leurs actifs et ça se voit, ça se sent et ça déçoit amplement. Ils avaient pourtant bien entamé leurs carrières par un film, "Hyper Tension", qui ne peut être qualifié d'exceptionnel mais qui offrait un bon moment de détente aux amateurs d'action et de longs métrages neuro-anesthésiants.
Des effets spéciaux rattrapent légèrement la sauce mais tout cela reste assez "light" car la vitesse de mouvement de la caméra ajoutée aux gouttelettes de sang et aux morceaux d'intestins volants donne vite la nausée aux spectateurs.
L'histoire est, quant à elle, des plus simples et des plus exploitées ces derniers temps. En effet, deux équipes de meurtriers qui s'affrontent dans une bataille sanguinaire et sans merci, on en a déjà vu dans "Battle Royale" ou autres films gores du genre.
Maintenant, il est vrai qu'allier jeux vidéos et télé-réalité c'est du neuf mais on pouvait espérer une utilisation plus intelligente de cette idée.
Dans ce monde de débauche et de terreur, on a placé une kyrielle d'acteurs plus médiocres les uns que les autres.
Tout d'abord, Gerard Butler qui joue un condamné à mort au passé mystérieux et dans le même temps le rôle principal du film. L'acteur écossais est pourtant taillé pour l'action mais visiblement pas pour le dialogue. Dans "300", il signe une excellente prestation aidée il est vrai par une technique innovatrice et omniprésente mais ici, il nous offre un gars tout droit sorti de l'univers de Rambo et est visiblement perdu dans son personnage. Il a certainement été mal dirigé.
A côté de lui, on a Michael C. Hall qui est actuellement adulé par la critique dans la série télévisée "Dexter". Ne pouvant être jugé que sur cette prestation cinématographique, nous lui laisserons un répit pour pouvoir se racheter de la prestation ridicule qu'il nous offre ici. Pas besoin donc d'autres commentaires sur lui.
En résumé, de l'action il y en a, des effets spéciaux il y en a, mais une histoire cohérente, il y en a pas.
Point positif : Les effets spéciaux sont sans aucun doute bien réalisés car la véracité des scènes offre au spectateur venu pour cela tout ce qu'il attendait.
Point négatif : Le filon employé pouvait l'être de meilleure manière mais entre d'autres mains que celles de Mark Neveldine et Bryan Taylor.
Note : *
mercredi 9 septembre 2009
Very Bad Trip (de Todd Phillips) sortie le 24 juin 2009
Titre en anglais : The Hangover
Genre : Comédie
Avec Zach Galifianakis, Bradley Cooper, Ed Helms, Justin Bartha, Heather Graham
Synopsis :
Quatre amis décident de partir à Las Vegas durant deux jours pour enterrer la vie de garçon de l'un d'entre eux. Après une nuit intense en excès, le futur marié est introuvable. Seul problème, personne ne se rappelle ce qu'il s'est passé pendant cette fameuse virée.
La critique :
Enfin un film qui sort de l'ordinaire et des cadres préfaits par la société. Véritable parodie de la débauche, ce film s'inscrit dans sa propre lignée car il mixe la comédie adolescente avec la comédie intelligente.
Mis entre les mains de Todd Phillips, le film avait de grandes chances de figurer tel un "road movie" après son film "Road Trip" sortit en 2000. Tout juste car ce film s'inscrit bien dans cette optique même si tout se passe dans un circuit assez restreint.
L'histoire est en réalité des plus banale tant elle reflète le quotidien de bon nombre de personnes à travers le monde. Mais elle n'est banale que pour cela car, pour le cinéma, on a bien affaire à un film qui sort des sentiers battus. En effet, pas de scènes de beuveries intenses de compagnons de zinc post-adolescents qu'on a pu voir jadis dans une kyrielle de "teen movie" ou de film axé sur la boisson (par exemple "Beerfest"), ni de scènes ouvertement élogieuses au sujet de l'alcool. Bien que comique, la trame de l'histoire n'est quasiment qu'un long chemin de croix et de pénitence après la dérive alcoolique et nocturne de nos quatre acolytes.
Mis à part cela, l'humour est plus qu'au rendez-vous même si les gags ne vous feront pas hurler de rire.
L'humour est bien présent et en grande partie grâce à Zach Galifianakis, le prêtre nonchalant de la comédie satirique actuelle. Découvert du grand public par le film au combien médiocre Out Cold, l'acteur n'a cessé de prouver au monde du cinéma que la confiance mise en lui est loin d'être usurpée. Nous gratifiant ici d'un rôle de comique troupier un peu à l'ouest de la réalité, il signe tout simplement une prestation magistrale.
A côté de lui, on a un beau gosse quasiment indispensable dans une équipe de choc en la personne de Bradley Cooper. Il nous offre un agréable moment, remplit de sentiments mitigés sur la situation que vivent nos personnages. Il tient également l'église au milieu du village en étant un peu la clé de voûte des quatre compères. Un acteur sur une bonne lancée, on peut le dire, étant donné que les rôles qu'on lui offrent vont crescendo et sont de plus en plus importants.
Autre acteur connu, Ed Helms n'était cependant qu'aperçut à l'écran dans des films tels que "la nuit au musée 2" ou encore "Evan Tout-Puissant". Après la prestation non éblouissante mais sans anicroches qu'il nous offre, nul doute qu'on le verra grimper les échelons de la célébrité.
En résumé, des acteurs qui confirment leurs excellentes formes renforcent une histoire loufoque mais agréable à visionner.
Point positif : La recherche d'un ami et la quête qui s'en suit offrent au film l'intrigue nécessaire à en faire un film intéressant.
Point négatif : Le scénario est avant tout destiné à la comédie mais l'absurdité des situations est parfois poussée à son apogée, ce qui exaspère quelques fois.
Note : ***
lundi 7 septembre 2009
La Guerre des miss (de Patrice Leconte) sortie le 14 janvier 2009
Genre : Comédie
Avec Benoît Poelvoorde, Olivia Bonamy, Jacques Mathou, Christian Charmetant, Cynthia Groggia
Synopsis :
Deux villages, Charmoussey et Super-Charmoussey, situés dans les alpes françaises se livrent chaque année une lutte acharnée à travers l'élection d'une reine de beauté. Super-Charmoussey, fréquemment vainqueur du concours, est une commune riche de par sa station hivernale tandis que Charmoussey fleurte plutôt avec la récession.
Cette année, Charmoussey est menacée d'annexion par sa luxuriante rivale mais est bien décidée à engager un artiste de renom afin de gagner et de prouver sa valeur au fameux concours de miss.
Mais voilà que l'artiste en question (Benoît Poelvoorde), un ancien garçon du village, se voit plutôt être un figurant raté et maladroit qu'un véritable coach.
La critique :
Patrice Leconte est très connu du PAF français pour ses succès d'antan tels que "Les Bronzés" ou encore "Les Spécialistes", mais celui-ci restait sur quelques déceptions de tailles avec, par exemple, le troisième opus des Bronzés ou encore "Mon Meilleur Ami" qui, même s'il fut meilleur que le précité, n'atteignit pas la hauteur de ses ambitions ni de son casting.
Bref, on l'attendait donc au tournant car ce film-ci ne possédait pas la kyrielle d'acteurs connus que possédaient les autres longs métrages et on pouvait donc craindre une véritable débâcle.
Et bien non ! Bien au contraire, le film se laisse regarder et apporte une touche à la française qui plaît même si elle est parfois décriée. Malgré que la touche à la française pourrait être mise entre guillemets étant donné que l'acteur principal du film et le seul acteur vraiment connu est belge.
Une histoire des plus simples et des plus quotidiennes vous emmène dans l'univers d'une guerre villageoise un tantinet fratricide. L'originalité du scénario est incontestable mais est pourtant criante de simplicité et ça fonctionne bien. L'huile utilisée est plus celle du coude que du portefeuille car le film s'appuie quasiment exclusivement sur les acteurs et leurs prestations individuelles.
Benoit Poelvoorde est fidèle à lui-même dans ce film et donne parfois, depuis quelques temps d'ailleurs, une impression d'essoufflement qui est un peu triste à voir pour quelqu'un de ce talent. Il nous offre cependant une bonne prestation plus dramatique que comique comme il nous avait déjà montré les prémices dans le film "Entre ses mains" d'Anne Fontaine.
Il est aidé dans sa mise en scène par Olivia Bonamy, l'actrice aux charmes certains nous offre la meilleure prestation du film de par la justesse de son jeu d'acteur et le ton dramatique ou tendre qu'elle peut faire passer à travers la caméra. Bref, excellente ici.
En résumé, l'histoire est des plus simples mais a la faculté de pouvoir détendre le spectateur un dimanche de pluie.
Point positif : L'histoire ne comporte pas de moments de répits, ce qui est important pour un film du genre.
Point négatif : Tout est assez, même trop, prévisible. Les faux suspenses font hélas légions dans ce film.
Note : **
vendredi 4 septembre 2009
Secret Défense (de Philippe Haïm) sortie le 10 décembre 2008
Genre : Espionnage
Avec Vahina Giocante, Gérard Lanvin, Nicolas Duvauchelle, Rachida Brakni, Simon Abkarian
Synopsis :
Pierre (Nicolas Duvauchelle) est un voyou. Passé par la prison, il y rencontre des personnes peu scrupuleuses qui l'emmènent vers l'islamisme radical et le terrorisme. De l'autre côté, on a Diane (Vahina Giocante), jeune femme un peu rebelle, qui se voit recrutée par Alex (Gérard Lanvin) pour faire partie des services secrets français.
La critique :
On était habitué et parfois même lassé par les films d'espionnage anglais ou américains qui foisonnent dans les salles obscures chaque année.
Ici, les français ont décidé de nous envoyer la même sauce en mettant la recette dans les mains de Philippe Haïm qui restait sur un échec cuisant avec son film "Les Dalton" sortit en 2004.
Pari donc plus que relevé dès le départ.
Et bien en s'asseyant dans notre fauteuil, on s'aperçoit très vite qu'on a devant les yeux un film qu'on peut qualifier de bon.
En effet, le scénario est des plus prenant de par sa complexité et le suspense qu'il maintient chez le spectateur. On a deux personnages aux parcours totalement différents qui vont, pourtant, subir un voyage forcé vers un destin préconçu pour eux et à l'encontre de leur personnalité.
Les histoires s'entrecroisent assez rapidement dans le film et donne donc l'occasion aux spectateurs d'entrer directement dans l'action. Des histoires remplies de doutes, de détresses et d'inconnus.
Maintenant, il est clair que les amateurs d'actions rocambolesques à la James Bond resteront irrémédiablement sur leurs faims.
Les acteurs jouent à merveille dans ce long métrage. On a un "vieux de la vieille" en la personne de Gérard Lanvin qui joue son rôle de manière remarquable mais discret tout comme son personnage.
Vahina Giocante, quant à elle, est une valeur sûre tant la sensualité et le professionnalisme qu'elle dégage arrivent à combler le tout venant. Elle nous offre donc une prestation quasiment parfaite et arrive à attraper aisément la barre placée au-dessus d'elle par le réalisateur.
Enfin, on a Nicolas Duvauchelle. L'acteur est né pour incarner des rôles dramatiques et ça tombe bien car c'est ce qu'on lui a demandé de faire ici, le message passe donc sans trop de problèmes. A noter que celui-ci est réellement le stéréotype de l'acteur un peu loubard de banlieue.
En résumé, une histoire qui n'est pas vraiment originale mais qui sent bon le reflet des dérives actuelles de la politique internationale.
Point positif : L'aspect psychologique est mis en avant et offre une toute autre vision de l'espionnage au spectateur par rapport à ce qu'il pouvait voir dans les films anglo-saxons.
Point négatif : Le film souffre parfois d'une certaine lenteur.
Note : ***
mercredi 2 septembre 2009
Un jour sans fin (de Harold Ramis) sortie le 28 juillet 1993
Titre en anglais : Groundhog Day
Genre : Comédie
Avec Bill Murray, Andie MacDowell, Chris Elliott, Stephen Tobolowsky, Brian Doyle-Murray
Synopsis :
Phil Connors (Bill Murray) est un présentateur météo prétentieux et antipathique. Un jour, il se doit de couvrir un évènement dans un petit patelin situé près de Pittsburgh, le jour de la marmotte. Mais voilà qu'après avoir été bloqué une nuit à cause d'un brouillard persistant, celui-ci recommence sans cesse la même journée.
La critique :
Harold Ramis n'est pas inconnu du cinéma américain des trente dernières années, on lui doit un rôle dans S.O.S. Fantomes (1984) ou encore dans "Pour le pire et pour le meilleur" (1997) mais on lui doit aussi le scénario et la réalisation de Mafia Blues(premier et deuxième opus) sorti en 1999 et 2002. Le coco n'est donc pas un néophyte et ça se sent dans ce film à la gentillesse et à l'humour prenant mais parfois excessif.
Une histoire très banale au demeurant vous emmène à Punxsutawney, petite ville de Pennsylvanie, où se déroule le jour de la marmotte. Aucune originalité jusqu'ici dans le scénario étant donné que l'évènement existe réellement, mais là où l'originalité fait son apparition c'est dans l'idée du jour sans fin et là, bingo! En effet, le film ne devait pas vraiment percer le box-office américain et encore moins mondial mais c'est ce qu'il fît.
Doté de moyens raisonnables, le film nous emmène dans la peau d'un animateur désagréable qui va devoir recommencer la même journée des centaines de fois avant de se rendre compte que la seule échappatoire sera de changer son caractère et sa vision des choses. Un film comique sur un fond psychologique et moralisateur (retrouvé plus tard dans Mafia Blues).
Tout cela n'aurait pas été une grande réussite sans les acteurs qui rendirent vie au scénario.
On a un Bill Murray qui est excellent malgré que son rôle dut demander excessivement de répétitions de gestes et de paroles et que son personnage dut évoluer psychologiquement dans un environnement qui, lui, n'évolue pas. Une prestation remarquablement meilleure que les derniers films en date dans lesquels il a tourné.
On a également Andie MacDowell qui apporte la touche glamour et chaude en parfaite opposition au personnage incarné par Bill Murray et c'est d'ailleurs autour de cela que va se joue l'intrigue du film.
En résumé, une comédie familiale très agréable qui réconforte lors des rudes soirées d'hiver.
Point positif : Un film gentil, simple, marrant, comme on aimait en voir passer à la télévision.
Point négatif : Le film a, hélas, beaucoup vieilli. Les comédies que le cinéma offre de nos jours ne laissent plus la place à une histoire simple et sans poudres d'artifices comme celle-ci. Dans cette optique, le spectateur reste un peu sur sa faim lors du générique.
Note : **
Extrait du film
mardi 1 septembre 2009
Cloverfield (de Matt Reeves) sortie le 6 février 2008
Genre : Science fiction
Avec Michael Stahl-David, Mike Vogel, Lizzy Caplan, Jessica Lucas
Synopsis :
Une bande d'amis se voit réunit dans un somptueux appartement new-yorkais pour fêter le départ d'un collègue au Japon. Alors que la soirée bat son plein, une forte secousse suivie d'une explosion se fait ressentir dans toute la ville.
La critique :
La pari de filmer caméra à la main tel un faux documentaire retrouvé sur les lieux d'un drame était osé. Matt Reeves fait également peur tant sa "réalisatographie" est peu impressionnante. Mais ici, la réalisation réussi une bonne prestation car le spectateur se prend rapidement au jeu après avoir, bien entendu, pensé que ce film fut réalisé avec un budget estudiantin.
En effet, les vingt premières minutes de ce film sont excessivement difficiles à avaler tant l'histoire comme la manière de filmer sont énervants. Passé cela, on obtient ce que l'on était en droit d'attendre d'un film de science fiction : des effets spéciaux. Ceux-ci sont très bien réalisés et ont du, à coup sûr, posés pas mal de difficultés aux techniciens du film.
L'action arrivée, l'histoire prend une tournure "projet Blair Witch" et offre un suspense haletant.
Maintenant un petit bémol est à mettre sur toutes ces éloges, l'histoire n'a rien du tout d'original un monstre, une ville, la mer, le chaos bref : Godzilla en plein.
Côté acteurs, on a que du léger car les acteurs sont surtout connus pour leurs rôles dans des séries télévisées de fin de soirée. On peut dire sur tout ce petit monde qu'ils se situent tous au même niveau mais en dessous de la moyenne il faut l'admettre. Dommage d'ailleurs d'avoir fait tant de remous pour un film qui ne possède aucun acteur confirmé dans son générique (on comprend peut-être par là que le réalisateur a voulu donner l'impression de scènes plus réalistes en ne connaissant pas les personnages, en leur donnant une étiquette de monsieur toutlemonde, mais on doute).
En résumé, beaucoup de moyens et d'originalités dans la manière de filmer permettent au film de rendre une bonne copie avec, pourtant, un scénario des plus banal.
Point positif : la réalisation a misé sur le faux documentaire et, malgré parfois un mal de tête, cela donne assez bien
Point négatif : la bande sonore est quasi nulle ou inexistante et que dire des dialogues peu évolués auxquels on a accouplé un doublage catastrophique.
Note : **
lundi 31 août 2009
Evan tout-puissant (de Tom Shadyac) sortie le 15 août 2007
Titre en anglais : Evan Almighty
Genre : Comédie
Avec Steve Carell, Morgan Freeman, Lauren Graham, Jimmy Bennett, John Goodman
Synopsis :
Evan Baxter (Steve Carell), fraichement élu député d'un état des Etats-Unis, se voit attribuer par Dieu (Morgan Freeman) la lourde tâche de construire une arche afin d'y installer toutes les espèces vivantes pour leurs éviter une disparition dans un déluge imminent.
La critique :
Pâle copie du célèbre film "Bruce tout puissant" avec Jim Carrey dont il se veut être la suite, ce film n'a aucune accroche digne d'intérêt. En effet, l'histoire est certes originale mais n'a ni queue ni tête. Les événements qui s'enchainent de manière burlesque ne s'apparentent qu'à une série de gags religieux ou de farces enfantines qui ont clairement usurpés le titre de comédie familiale.
Il est clair, cependant, qu'un enfant pourrait trouver ce film intéressant mais le regarderait tel un livre animalier en images de synthèse.
Bref, un désert avec peu d'oasis pour pouvoir continuer son chemin.
En parlant de désert, on peut vous présenter les chameaux qui guident la route spirituelle de Evan. On a tout d'abord Steve Carell, sorte de Benny Hill version Uncle Sam, qui nous gratinent de grimaces navrantes qui laissent littérallement de marbre toute personne qui s'attend à un humour un tantinet intelligent. Ensuite, nous avons John Goodman, excellent acteur au demeurant, qui nous offre une prestation un peu meilleure que son accolyte mais déçoit par la simplicité de son jeu scénique et cynique. Enfin, Morgan Freeman est bon mais hélas bien seul à assurer la qualité du spectacle. Ne parlons évidemment pas des autres acteurs nourissant l'affiche, ça n'en vaut que ce que Tom Shadyac leur a demandé, un vide artistique.
En résumé, un Bruce tout-puissant manquant cruellement de Viagra.
Point positif : Les effets spéciaux sont très bien réalisés, une mention très bien qui donne une source d'eau fraîche au film.
Point négatif : Le film déçoit car il était attendu au tournant et n'évite donc pas les tomates. Un scénario loufoque et sans intérêt ne permet pas au spectateur de retirer une quelconque satisfaction.
Note : *
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